Des militaires manifestent… aux Pays-Bas

Le gouvernement néerlandais n’y est pas allé de main morte avec la baisse des crédits alloués à ses forces armées. Et ces dernières devront économiser 1 milliard d’euros afin de participer à la politique de réduction des déficits publics mise en oeuvre aux Pays-Bas.

Ainsi, le 8 avril dernier, il a été annoncé, notamment, le retrait du service des 60 chars Leopard (soit la totalité du parc), de 17 hélicoptères Cougar, de 19 avions de combat F-16 et de 5 navires de guerre.

Ces mesures impliquent une réduction drastique des effectifs : 12.000 postes, sur 69.000, vont être supprimés. Et cela n’est pas du goût des militaires bataves, qui, contrairement à leurs homologues français, ont le droit d’adhérer à un syndicat.

Aussi, 5.000 d’entre eux (selon les organisateurs), en uniforme, ont manifesté leur opposition à ces mesures d’austérité dans les rues de La Haye.

« Être dans l’armée, ce n’est pas un métier ordinaire. Nous sommes loyaux, prêts à laisser nos vies pour notre employeur et nous attendons la même loyauté en retour » a déclaré Wim van den Burg, un porte-parole de la Fédération des syndicats de l’armée néerlandaise.

Ces soldats protestataires n’ont pas seulement défilé dans les rues de La Haye pour exprimer leur inquiétude au sujet de leur emploi mais aussi pour avertir des pertes capacitaires de l’armée néerlandaise.

« Nous sommes également préoccupés par le fait que ces coupes dans les dépenses de la Défense vont sérieusement gêner la capacité des Pays-Bas à tenir leurs obligations envers leurs partenaires internationaux » a expliqué M. van den Burg.

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