Des associations d’officiers s’élèvent contre un message de l’UFAC lu lors des cérémonies du 11 novembre

« L’Union française des associations de combattants et de victimes de guerre (UFAC) considère que seule la négociation est en mesure d’éviter ou de résoudre les conflits et s’oppose à tout recours aux armes ». Telle est une partie du message qui a été lue à l’occasion des cérémonies commémoratives du 11 novembre dernier dans un certain nombre de communes. Et ces mots ont provoqué quelques réactions.

A commencer par celle du général Poncet, qui a été relatée par le blog Secret Défense. L’ancien patron du Commandement des opérations spaciales (COS) et du 3e RPIMa a piqué un coup de sang quand il a entendu la lecture du message de l’UFAC à Carcassonne, le qualifiant de « Munichois ». « Si le général de Gaulle et la 2e DB de Leclerc s’étaient opposés à tout recours aux armes, nous serions aujourd’hui en Germanie, comme le disait Sardou dans sa chanson » a-t-il confié à Jean-Dominique Merchet.

Et l’affaire n’en est pas restée là puisque la Saint-Cyrienne, l’association des élèves et anciens élèves de l’ESM Saint-Cyr, l’AEN (association des anciens élèves de l’Ecole Navale), l’AEA (association des anciens élèves de l’Ecole de l’Air) ainsi que l’Epaulette ont publié un communiqué selon lequelle elles « condamnent cet appel illégal et estiment que l’UFAC et les autorités qui ont lu ce message ont manqué de sens des responsabilités », considérant « que l’opposition à tout recours aux armes pour éviter ou résoudre les conflits n’est conforme ni à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ni à la Constitution de la République, ni à la Charte des Nations unies ».

Et les associations de poursuivre : « Les autorités légales devant les situations graves, mettant en jeu l’avenir ou la sécurité du peuple Français, disposent d’un certain nombre de possibilités. Sauf urgence extrême la diplomatie est en charge de trouver des solutions avec des interlocuteurs disposés à négocier. Pour autant l’emploi des armées est légitime dès lors que le Président de la République décide leur engagement pour la sécurité de la France ou sa participation au maintien de la paix et des équilibres dans le monde. »

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