Nouvelles manoeuvres de la marine sud-coréenne

La Corée du Sud mène, à partir du 5 août, les plus vastes manoeuvres navales de son histoire, quelques jours après celles menées conjointement avec la marine américaine. Ainsi, 29 bâtiments, dont un sous-marin, 50 avions et 4.500 militaires vont prendre part à ce nouvel exercice qui doit se dérouler près de l’île de Baengnyeong, là-même où une corvette sud-coréenne, le Cheonan, a été coulée en mars dernier par une torpille nord-coréenne, d’après les conclusions d’une enquête internationale.

Et comme pour chaque manoeuvre militaire annoncée par son voisin du sud, la Corée du Nord a une réaction pavlovienne. La dernière fois, Pyongyang avait menacé de recourir à sa « dissuasion nucléaire » et de lancer une « guerre sacrée de représailles ». Finalement, rien ne s’était passé… Et pour ce nouvel exercice militaire sud-coréen, la réthorique est la même puisque le régime nord-coréen a parlé « de riposte physique vigoureuse », s’estimant mis en danger par une éventuelle « invasion ».

« Notre armée va surveiller de près l’ennemi, elle sera prête en toute circonstance pendant les exercices et elle ne tolèrera aucune provocation » a répondu le vice-amiral Kim Kyung-Sik, du Conseil des chefs d’état-major (JCS) de l’armée sud-coréenne. « L’exercice naval est de nature défensive et se déroulera dans les eaux sud-coréennes. Chercher des défauts à ces manoeuvres constitue une sorte de provocation » a-t-il également déclaré.

Cela étant, les entraînements sud-coréens agacent aussi la Chine, qui avait déjà vivement protesté lors de la tenue de ceux organisés conjointement avec les Etats-Unis. Histoire de montrer ses forces, l’armée chinoise a entamé des manoeuvres navales, en mer Jaune, et aériennes le 3 août dernier.

Par ailleurs, sela le journal sud-coréen Chosun Ilbo, qui cite une source militaire, la Corée du Nord aurait déployé des missiles sol-air SA-5 dans le sud-ouest du pays, près de la frontière, après le naufrage de la corvette Cheonan.

Ces missiles, estimés au nombre de 350, ont été acheté à l’Union soviétique dans les années 1980. Ils ont une portée théorique de 250 km et seraient en mesure d’empêcher un éventuel raid aérien sud-coréen sur des objectifs stratégiques du nord.

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