Moins de bases de défense que prévu

Au cours d’un entretien accordé au journal La Croix, le ministre de la Défense, Hervé Morin, a fait le point de la réforme de la carte militaire, annoncée il y a maintenant près d’un an.

Ces restructurations, qui prévoient le transfert de 33 unités et la fermeture de 83 sites, ont commencé dès ce mois de juillet, avec six sites concernés (Arras avec le 601e Régiment de circulation routière, Sourdun avec le 2e Hussards, Senlis et le 41e régiment de Transmissions, le centre d’entraînement commando de Givet, le centre d’aguerrissement en montagne de Barcelonnette et Mondreville).

Ainsi, selon le ministre, « plus de 95% des personnels des six sites ont été reclassés au sein de l’Etat, dans les collectivités locales ou dans le secteur privé ». A Sourdun par exemple, les Hussards laisseront la place à un « service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements (SETRA) » et au « premier lycée-internat d’excellence qui accueillera à terme 700 jeunes issus des quartiers défavorisés ».

A titre de compensation, les municipalités concernées par les restructurations auront la possibilité de « récupérer les emprises militaires pour un euro symbolique et bénéficier des inverstissements de reconversion économique programmés dans le cadre de contrats conclus avec l’Etat ».

Par ailleurs, la carte militaire devait initialement compter près de 90 bases de défense, dont le principe est de mettre en commun les services administratifs de différentes unités par aire géographique. Finalement, le ministre de la Défense a indiqué qu’elles seront probablement « moins nombreuses que prévu », c’est à dire que 70 seraient suffisantes à l’issue des restructurations.

En effet, selon les résultats de l’expérimentation actuellement en cours sur les 11 ouvertes depuis six mois, « la mutualisation est optimale si le volume des unités regroupées est suffisamment significatif » a expliqué Hervé Morin. « Ce constat nous a d’ores et déjà amenés à augmenter le nombre d’unités regroupées par base de défense et donc à revoir à la baisse celui des bases de défenses » a-t-il poursuivi.

Enfin, concernant l’examen par le Conseil des ministres de deux décrets portant sur l’organisation du ministère de la Défense, Hervé Morin a indiqué que les textes en question visent à donner une « véritable autorité sur l’ensemble des armées » au chef d’état-major des armées (CEMA) et cela, sous l’autorité du ministre. En clair, les chefs-d’état major des trois armées (Terre, Air, Marine nationale) seront ainsi subordonnés au CEMA, ce qui n’était pas aussi évident par le passé. De plus, ces derniers « conservent des responsabilités propres pour le recrutement, la formation et la préparation opérationnelle », ajouté le ministre.

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