L’Ukraine veut avoir un oeil sur la flotte russe de Sébastopol

Suite à un accord signé en 1997 avec Kiev, la flotte russe de la mer Noire est actuellement basée dans le port ukrainien de Sébastopol, à partir duquel elle a pu mener des opérations de blocus maritime contre la Géorgie après l’offensive de cette dernière en Ossétie du Sud.

Seulement, depuis 1997, la situation a évolué en Ukraine. Le président pro-occidental issu de la Révolution Orange, Viktor Iouchtchenko, souhaite en effet que l’Ukraine puisse devenir membre de l’OTAN, à l’instar de la Géorgie d’ailleurs. Cette perspective de voir éventuellement des bases de l’Alliance atlantique à ses frontières n’enchante pas Moscou et c’est sans doute une des raisons qui a motivé l’envoi des troupes russes en Ossétie du Sud pour en découdre avec l’armée géorgienne.

Cependant, le président Iouchtchenko, qui soutient ouvertement Tbilissi, vient de publier un décret obligeant la Russie à prévenir Kiev des mouvements de ses bâtiments basés à Sebastopol, mais aussi de ses avions et de ses forces stationnés en Ukraine au moins 72 heures à l’avance.

Le pouvoir ukrainien a justifié ce décret par le fait que la participation de navires de guerre étrangers (en l’occurrence russes), habituellement présents sur son territoire, à des opérations militaires contre des pays tiers pouvait menacer sa sécurité.

Déjà, en juillet, le gouvernement ukrainien avait fait savoir qu’un projet de loi portant sur le départ de la flotte russe de Sébastopol en 2017, c’est à dire au terme de l’accord signé en 1997, allait être présenté au Parlement. Cette annonce avait été vivement critiquée par gouvernement russe qui s’était pourtant dit prêt à augmenter le loyer payé à l’Ukraine pour utiliser le port de Sébastopol.

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