Filières irakiennes : le verdict est tombé

Les sept membres de la « filière irakienne » du XIXe arrondissement de Paris, qui avaient comparu devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris en mars dernier, ont été condamnés à des peines allant de 18 mois à sept ans de prison ferme pour avoir recruté, formé et envoyé des aspirants djihadistes en Irak en 2004.

Ainsi, le chef de ce réseau démantelé en janvier 2005, Farid Benyettou, a été condamné à une peine de six ans de prison ferme, assortie d’une période de quatre ans. Son second, Boubakeur El Hakim, a, quant à lui, écopé d’une peine plus sévère de sept ans ferme. Le tribunal a en effet considéré que ce dernier, arrêté en Syrie avant d’être expulsé en France, a joué un rôle plus important au sein de cette filière que celui de Benyettou, ayant été à la fois « combattant », « incitateur pour les jeunes Parisiens du XIXe arrondissement » et « superviseur ».

Le tribunal a rendu une décision conformé aux réquisitions du procureur en condamnant Nacer Eddine Mettai, le fournisseur des faux papiers du réseau, à quatre ans de prison. Déjà en détention, cette peine ne devrait pas s’ajouter à celle qu’il purge actuellement.

Trois autres prévenus ne retourneront pas en prison. Arrêtés avant leur départ pour la Syrie, pays à partir duquel ils auraient dû rejoindre l’Irak, Mohammed El Ayouni, Thamer Bouchnak et Cherif Kouachi ont été condamnés à trois ans de prison, dont 18 mois de sursis, une peine déjà accomplie en détention provisoire. Enfin, Said Abdellah, poursuivi pour ses relations avec des réseaux djihadistes, dont la filière irakienne, devra effectuer sept ans derrière les barreaux.

Les avocats de la défense n’ont pas encore fait savoir si ils avaient l’intention de faire appel.

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