La Gendarmerie va acquérir 26 voitures Alpine 110 Pure pour ses équipes rapides d’intervention

L’an passé, l’annonce de l’achat, par la Gendarmerie nationale, de 17 voitures Seat Leon CUPRA, afin de commencer à remplacer les Renault Megane RS des Équipes rapides d’intervention [ERI], ne manqua de susciter une [petite] polémique, certains ayant préféré un choix en faveur d’un modèle français, comme l’Alpine A110 ou la Peugeot 308 RC. À commencer par le directeur de la Gendarmerie [DGGN], le général Christian Rodriguez.

En effet, au cours d’une audition à l’Assemblée nationale, en octobre 2020, celui-ci avait dit partager la « réaction » d’un député en « découvrant tardivement » l’attribution du marché à Seat.

« Le sujet des véhicules rapides d’intervention n’est pas budgétaire et ne relève pas d’une incapacité au niveau des marques françaises, mais d’une question de marché », avait d’abord expliqué le DGGN, avant d’indiquer qu’un autre appel d’offres serait lancé pour compléter la dotation des ERI. « Il est très vraisemblable que nous passerons un autre marché pour compléter le parc de véhicules hybrides en sachant que les modèles français sont excellents », avait-il dit.

Quant à la raison pour laquelle l’Alpine A110 n’avait pas été retenue, le général Rodriguez laissa entendre que ce modèle, avec ses deux places, n’était pas forcément le mieux adapté aux besoins de la Gendarmerie.

Or, un an plus tard, le cahier des charges pour un nouvel appel d’offres ayant été modifié, le ministère de l’Intérieur a annoncé que la Gendarmerie serait prochainement dotée de 26 voitures Alpine A110 Pure. « Ce marché a été notifié le 11 octobre, pour quatre années. Une commande de 26 exemplaires a été passée », a-t-il précisé.

« Ces véhicules permettront aux forces de l’ordre de procéder à des interventions sur autoroute, impliquant des voitures en infraction à haute vitesse, dans le cadre de missions de sécurité routière ou de police judiciaire [trafic de stupéfiants par exemple]. Deux d’entre eux seront dédiés à la formation en intervention rapide », a ensuite expliqué le ministère de l’Intérieur, soulignant que cette commande « contribue la modernisation et au rajeunissement de la flotte automobile » qu’il a engagée « depuis 2 ans ».

Cette annonce n’est cependant pas une surprise, dans la mesure où plusieurs titres de la presse automobile avaient repris une information du site spécalisé « Alpinistes« , lequel avait révélé que la ministère de l’Intérieur s’apprêtait à commander des Alpine A110. Celui-ci avait d’ailleurs rappelé que la Gendarmerie fit part de son intérêt pour ce modèle dès… 2017.

Même si, par le passé, les Brigades rapides d’intervention furent dotées d’Alpine Berlinette et d’Alpine 310 [mais aussi de Matra Djet 5s, de Ciroën SM, de Peugeot 405 TI16, de Renault 21Turbo, de Megane RS et de Subaru Impreza], l’information d’Alpinistes avait de quoi rendre sceptique.

Au-delà des émissions de C02 [argument avancé pour ne pas commander davantage de Leon Cupra], le magazine Auto Plus a ainsi fait remarquer que l’A110 Pure est « nettement moins pratique qu’une berline énervée : tout petit coffre, seulement deux places, espace restreint à bord ». Et d’ajouter : « Difficile d’imaginer que tout l’équipement de la gendarmerie puisse rentrer dans la petite berlinette ».

Dotée d’une boîte de vitesse automatique à double embrayage de 7 rapport, l’A110 Pure peut rouler à la vitesse maximale de 250 km/h [sur circuit], grâce son moteur de 252 ch et sa masse de seulement 1098 kg. Selon les configurations, une telle voiture coûte environ 54’700 euros.

Photo: Alpine

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