L’armée de Terre modernise ses stands de tirs pour mieux se préparer aux engagements de haute intensité

 

Si l’armée de Terre mise de plus en plus sur la simulation pour la préparation opérationnelle de ses troupes, rien ne remplacera une séance de tir, surtout si elle est effectuée dans des conditions s’approchant de celles que seront susceptibles de rencontrer les soldats au combat.

Aussi, en janvier 2020, un marché de 290.000 euros [HT] fut notifié par la Direction régionale du service d’infrastructure de la Défense [DRSID] de Lyon à une entreprise iséroise pour construire le premier stand de tir ouvert évolutif [STOE] de l’armée de Terre, précisément à Pont de Claix [Comboire], où il sera géré par le 7e Bataillon de Chasseurs alpins [BCA]. Il a été inaugurée le 26 février, en présence du général Loiacono, commandant la zone Terre sud-est et gouverneur militaire de Lyon.

Ce STOE a « la particularité de répondre aux nouveaux besoins de l’armée de Terre à la fois dans le cadre de la formation des tireurs que dans l’utilisation de son armement multi calibre nombreux », explique le Sirpa Terre.

Effectivement, ce nouveau stand permet, en toute sécurité, à un groupe de combat tirer en déplacement, exactement comme il le ferait en opération. Il peut accueillir jusqu’à dix tireurs, lesquels peuvent mener des séances d’IST-C [Instruction sur le tir de combat] jusqu’au calibre 7.62 mm [comme celui du fusil Kalachnikov AK-47, ndlr], en utilisant, si besoin, des cibles mobiles.

Le STOE se décline en trois versions [50, 100 et 150 mètre] avec un gabarit de sécurité réduit et une aire de tir en déplacement sur toute sa longueur, jusqu’à 5 mètres des cibles. Les réceptacles ont été optimisés pour attenuer les ricochets. Il permet également d’effectuer des séances de tir nocturnes, grâce à des éclairages adaptés et il est même possible d’y intégrer des « perturbations extérieures », en particulier météorologiques.

« Comparativement à un stand de tir couvert classique, la construction est six fois plus économique et préserve l’environnement de toute pollution au plomb », fait valoir l’armée de Terre

« Le stand de tir ouvert et évolutif a cette particularité qu’il va conjuguer de façon optimale à la fois les contraintes de sécurité […] et les impératifs de préparation opérationnelle, notamment pour l’engagement de haute intensité », a résumé le général Loiacono dans une vidéo publiée par le Dauphiné.

Au total, une trentaine de ces nouveaux STOE seront construits, dont certains pour les besoins de la Marine nationale et de l’armée de l’Air & de l’Espace.

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