Une section du 27e Bataillon de Chasseurs alpins agressée par une bande lors d’une séance de sport

Durant le confinement, certains ont cru que le monde de demain allait être meilleur que celui d’hier… Peut-être en sera-t-il ainsi, même s’il ne faut guère se faire d’illusions. Car certains comportements n’ont pas changé. Ainsi, ces dernières années, il a été question, à plusieurs reprises, d’individus ayant pointé un laser vers des aéronefs, notamment militaires, au risque de compromettre leur sécurité.

Pour éviter ce type d’incident, la Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure [LOPPSI] interdit justement l’achat, la détention ou l’utilisation d’un laser de classe supérieure à 2, sous peine de 6 mois d’emprisonnement et d’une amende de 7.500 euros. Mais ce n’est visiblement pas assez efficace.

Ainsi, le 16 mai, un habitant de Brest n’a rien trouver de mieux à faire que de pointer un laser en direction d’un hélicoptère NH-90 Caïman NFH de la Marine nationale qui effectait alors un vol de nuit. Le pilote, blessé à l’oeil, a ensuite porté plainte. Début juillet, et au terme d’une enquête difficile, la police est parvenue à mettre la main sur l’auteur des faits. Ce dernier a expliqué son geste en affirmant avoir été « énervé » par le bruit de l’appareil, qui a réveillé ses enfants. Au regard des conséquences potentiellement dramatiques de son geste, il s’en est tiré avec un simple rappel à la loi

Dans un autre registre, à Seynod, près d’Annecy [Haute-Savoie], le 31 juillet, une section du 27e Bataillon de chasseurs alpins [BCA] a été prise à partie par une bande d’une dizaine d’individus âgés de 20 à 30 ans, lors d’une séance de sport.

Tout a commencé, rapporte la presse locale [dont le Dauphiné, le Messager et l’Essor] par une insulte adressée, a priori, à l’un des chasseurs alpins. Le militaire s’est donc arrêté de courir pour demander des explications à celui qui venait de l’injurier. Le ton étant monté, les militaires ont été entourés par une dizaine d’individus. Le chef de section a alors ordonné la reprise du footing, sans se préoccuper de ces derniers.

Seulement, cela n’a pas mis fin à l’incident. Les individus ont suivi les militaires sur plusieurs dizaines de mètres, enchaînant provocations verbales et même physiques. Au bout d’un moment, les chasseurs alpins arrêtent leur course à la hauteur d’une supérette…

« Les poursuivants se montrent déterminés, poussant les militaires à répondre physiquement, en état de légitime défense, et à maîtriser l’un des individus s’en prenant à eux. Quelques coups sont échangés », relate le Dauphiné. L’altercation prend fin à l’arrivée des gendarmes, selon Le Messager. Puis, n’ayant aucun blessé à déplorer dans leurs rangs, les chasseurs alpins ont repris leur course, en changeant l’itinéraire qu’ils avaient l’habitude de prendre. Un plainte a été déposée au nom du 27e BCA, qui ne communiquera sur cet incident qu’une fois que sera terminée l’enquête confiée à la gendarmerie.

En 2018, des militaires de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne avaient également été agressés lors d’une séance de sport, à Varces. Là, un individu au casier judiciaire plus que fourni les avait insultés avant de foncer sur eux avec son véhicule. Arrêté à Grenoble peu après, il fut poursuivi pour « violence avec arme [sa voiture, ndlr] en récidive ».

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