Une attaque présumée jihadiste fait au moins 23 tués parmi les forces armées maliennes à Bamba

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM] n’avait pas tardé à revendiquer l’attaque qui venait de coûter la vie à 29 soldats maliens, à Tarkint, localité située entre Gao et Kidal, le 19 mars.

Deux jours après, l’organisation jihadiste, liée à al-Qaïda, publia en effet un communiqué pour expliquer que cette action était un « moyen de pression pour les négociations » que le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta [IBK] a récemment dit envisager.

Moins de trois semaines plus tard, un camp des Forces armées maliennes [FAMa] a de nouveau été attaqué par des jihadistes présumés. Et là encore, le bilan promet d’être lourd, des témoignages ayant fait état d’au moins 23 soldats tués.

Selon les FAMa, l’attaque a visé le camp de Bamba, situé dans le cercle de Bourem, à 245 km au nord de la ville de Gao, région où les attaques terroristes se font de plus en plus nombreuses ces dernières semaines. Le mode opératoire des assaillants n’a pas encore été précisé.

Cependant, des témoins, cités par l’AFP, ont affirmé que des « hommes armés rôdaient dans le secteur à moto et en voiture depuis dimanche. » L’attaque a commencé aux environs de 05 heures 15, a indiqué l’état-major malien.

« Nous avons vu 23 corps sur place pour le moment. Des hommes sont portés disparus, du matériel a été emporté et le camp a été détruit », a affirmé un notable de la localité.

Pour le moment, l’identité des assaillants n’a pas été formellement établie.

À noter que, par ailleurs, le chef de l’opposition malienne [et de l’Union pour la république et la démocratie – URD], Soumaïla Cissé, a été enlevé alors qu’il se rendait dans son fief électoral de Niafounké, dans la région de Tombouctou, le 25 mars dernier. Selon des sources sécuritaires locales, les ravisseurs seraient très propablement des membres de la katiba Macina, une composante du GSIM dirigée par Amadou Koufa.

Le porte-parile de l’URD, Demba Traoré, a indiqué que des négociations étaient en cours pour obtenir la libération de M. Cissé. Elles sont conduites par le « maire de Niafounké et un groupe de notables » de la région, a-t-il dit, le 4 avril.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]