La Lituanie veut acquérir six hélicoptères UH-60M Black Hawk auprès des États-Unis

Avec seulement 4 avions léger d’attaque Aero L-39 [dont trois sont loués], 4 appareils de transport [3 C-27 et 1 L-410] et 5 hélicoptères [3 AS-365 Dauphin et 2 Mil Mi-8], la force aérienne lituanienne est « échantillonnaire ». Et sa faiblesse explique la raison pour laquelle l’Otan assure la protection de son espace aérien, via la mission Baltic Air Policing.

Qui plus est, la disponibilité de certains de ses aéronefs est loin d’être optimale. Et c’est notamment le cas des hélicoptères de transport Mil Mi-8, dont les premiers vols datent de la période soviétique. Et à mesure qu’ils arrivent au bout de leur potentiel, leur maintien en condition opérationnelle devient de plus en plus coûteux, d’autant plus que l’approvisionnement en pièces détachées en Russie est désormais très compliqué.

D’où la nécessité de remplacer ces appareils. Restait à voir par quel modèle… Et le choix de Vilnius s’est porté sur le UH-60M Black Hawk, proposé par le constructeur américain Sikorsky [filiale de Lockheed-Martin, ndlr]. C’est en effet ce qu’a annoncé le ministre lituanien de la Défense, Raimundas Karoblis, le 18 octobre.

En outre, à l’occasion de cet achat, il est question de renforcer assez significativement les capacités de la force aérienne lituanienne en matière d’aéromobilité puisque Vilnius entend commander 6 hélcoptères.

« Une analyse du marché effectuée en fontion des critères formulés par les forces armées lituaniennes a indiqué que l’hélicoptère UH-60M Black Hawk […] répond de manière optimale aux besoins exprimés. Par conséquent, il a été convenu que des négociations avec le gouvernement des États-Unis en vue de l’acqusition de six apparels seraient ouvertes dans les meilleurs délais », a expliqué M. Karoblis.

Le ministère lituanien de la Défense espère que les négociations avec Washington seront assez rapides pour signer un contrat d’ici la fin 2020 et pour que la livraison du premier UH-60M Black Hawk puisse avoir lieu en 2024. Le montant de la commande devrait s’élever à 300 millions d’euros.

Pour s’en acquitter, Vilnius espère bénéficier d’un soutien financier via les « les différents fonds d’assistance à la sécurité » proposés par les États-Unis, comme l' »European Recapitalization Incentive Program » [ERIP], qui vise à aider certains pays européens à se débarrasser de leurs équipements hérités de la période soviétique.

L’hélicoptère américain, qui se décline en plusieurs versions, n’en finit pas de susciter de l’intérêt en Europe. Outre la Lituanie, la Lettonie, la République tchèque, la Slovaquie, la Grèce [SH-60 Seahawk], la Croatie et la Pologne [S-70] en ont commandé au cours de ces dernières années.

Cela étant, et le ministère lituanien de la Défense ne s’en cache pas, le choix en faveur du Black Hawk a été influencé par… la composante terrestre de la Garde nationale de Pennsylvanie, qui est liée par un partenariat avec les forces lituaniennes depuis 26 ans.

Ainsi, son commandant, le général Anthony Carrelli, a assuré la diponibilité de cette dernière à « partager son expérience » avec la force lituanienne et « à contribuer à la formation de ses équipages ».

« Notre coopération de longue date et intense avec la Garde nationale de de Pennsylvanie et son assistance future favoriseront une meilleure interopérabilité avec les forces américaines lors d’exercices et d’opérations internationales », a ainsi fait valoir Giedrimas Jeglinskas, le vice-ministre lituanien de la Défense.

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