L’armée de Terre veut placer les robots « au coeur du groupe de combat »
Si l’armée de Terre utilise des robots depuis maintenant longtemps, comme les Minirogen et les Drogen pour la détection d’engins explosifs improvisés et le déminage, elle entend mettre un coup d’accélérateur dans ce domaine au cours des prochains mois.
Ainsi, selon un avis de marché publié avant l’été, la Direction générale de l’armement [DGA] cherche à se procurer cinq « robots terrestres » de type « mule » à des fins d’essais en opération extérieure et sur le territoire français. Et il est question de mener de telles expérimentations en 2020.
Dans le même temps, la ministre des Armées, Florence Parly, devrait bientôt décider l’acquision de micro-robots de reconnaissance au profit des unités du Génie et de l’Infanterie. « Les premières livraisons pourront intervenir dès la fin de l’année et permettront d’équiper le premier déploiement d’un GTIA [Groupement tactique interarmes, ndlr] Scorpion en 2021 », précise le Sirpa Terre.
Les avancées technologiques, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle, ouvre de nouvelles perspectives, comme l’ont montré les essais réalisés avec des robots par les forces américaines, israéliennes, russes et… estoniennes, ces dernières ayant même déployé le THeMIS, de Milrem Robotics, au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane.
Chef de section environnement Scorpion à l’État-major de l’armée de Terre [EMAT], le colonel « Marc » explique que ces évolutions technologiques placeront ces « systèmes automatisés au coeur du groupe de combat ». Et d’ajouter : Ils « deviendront des équipiers du militaire, totalement intégrés à la manœuvre et la chaîne de commandement. »
Lors de son discours sur l’intelligence artificielle, prononcé Saclay le 5 avril dernier, Mme Parly avait fixé une ligne rouge : « Terminator ne défilera pas sur les Champs-Élysées ». En clair, il n’est pas question « de confier la décision de vie ou de mort à une machine qui agirait de façon pleinement autonome et échapperait à tout contrôle humain. »
Cependant, cela ne veut pas dire que des robots armés ne seront pas mis au point… Mais en aucun cas ils pourront décider de leur propre chef de faire feu.
Il y a une « une seule ligne rouge : la France n’aura pas de robots armés autonomes sur le champ de bataille. L’homme restera le seul apte à prendre la décision d’ouverture de feu », a en effet insisté le colonel « Marc ».
Deux industriels français proposent déjà chacun un robot armé : MBDA, avec un THeMIS muni du Missile Moyenne Portée [MMP] et Nexter, avec l’OPTIO X-20, doté d’un canon de 20 mm. Ces deux systèmes, dont la raison d’être est d’augmenter la portée de la puissance de feu d’un groupe de combat en permettant à ce dernier de ne pas s’exposer, ont besoin de recevoir un ordre humain pour ouvrir le feu.
Cela étant, et comme l’avait indiqué, en mai 2018, le général Charles Beaudoin, sous-chef du bureau plan programme de l’EMAT, le programme Scorpion ne prévoit pas d’acquérir de robots armés. Pour le moment du moins…
Ces systèmes « seront plus autonomes et adaptés aux besoins opérationnels du GTIA. Mais les fondamentaux du combat resteront les mêmes. Le groupe débarqué bénéficiera d’aides supplémentaires destinés à faciliter sa mission, mais ce sera toujours lui qui montera à l’assaut et délivrera les feux. Nous ne remplacerons jamais l’homme au cœur de nos opérations », a cependant encore fait valoir le général Beaudouin dans un webdocumentaire de l’armée de Terre, dédié à la robotique.
Et d’ajouter : les robots robots terrestres permettront « notamment de générer des effets de masse et d’accélérer le rythme opérationnel pour augmenter le rendement de la force dans des domaines aussi variés que les systèmes de surveillance, de protection, de détection des menaces ou des flux logistiques. »
L’objectif de l’armée de Terre est de pouvoir disposer de robots terrestres pleinement opérationnels d’ici 2025… Mais avant cela, il reste encore beaucoup d’obstacles à franchir.
« Nous devons répondre au défi du milieu terrestre, vaincre la complexité du sol », résume le colonel « Marc ». Ce qui suppose de répondre à plusieurs questions, à commencer par le degré d’autonomie des robots…
« Il faut résoudre ces problématiques techniques, tactiques, mais aussi humaines avant de l’intégrer au groupe débarqué. Les systèmes automatisés doivent démultiplier les effets du combattant sans le ralentir dans sa mission et lui permettre de se concentrer sur des tâches à haute valeur ajoutée », explique l’officier.
Photo : armée de Terre
Les matériels militaires sont de plus en plus nombreux et bourrés d’électronique. Je ne suis pas compétent pour juger de leur utilité, mais sont ils conçus pour être facilement réparable sur le terrain, dans des conditions météo très différentes (froid, chaleur, humidité, boue, sable) ?
Et ces robots (je ne parle pas des engins blindés) peuvent ils résister à l’impact de quelques balles ?
A noter l’epxérimentation en juin dernier à Fort Benning (Georgie USA) d’un essaim de drones aériens et terrestres en milieu urbain par la DARPA.
A terme la DARPA envisage des essaims de drones de 250 unités en soutien des unités d’infanterie.
@ ULYSSE
Il est possible d’avoir un aperçu (lien plus bas sur planet.fr).
S’ils pouvaient placer l’entrainement au cœur du groupe de combat ça serait déjà bien…
+ 10
Je suis très convaincu de l’utilité des Drones d’observation de toutes tailles, qui permettent de débusquer un ennemi ou un piège, sans se mettre en danger.
Par contre, je suis plus que dubitatif sur les capacités des mules-robot. Sur beaucoup de terrains, ces engins seront très vite bloqués par un obstacle qui ne poserait pas de problème à un Homme. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la progression d’un groupe de combat en Afghanistan : villages et champs alentour sont striés de murets et de rigoles profondes qui ne présentent guère ou pas du tout de problème de franchissement à un fantassin ; pour un véhicule à roue, oui. Idem pour les épanchements basaltiques de l’Adrar, une forêt tropicale avec sa végétation touffue, ses marécages et même une plaine européenne qui comporte des fossés, des taillis, des barrières de sécurité …
Ce matériel sera au contraire sujet de préoccupation des soldats ; pire, il pourrait inciter à des choix (chemins) tactiques contraints. Que faire s’il est bloqué (ou tombe en panne) ? L’abandonner, avec son chargement, son canon de 20mm, son MMP ?
Pratiquement partout où une mule peut aller, un véhicule blindé peut le faire, pour assurer une couverture.
La photo en tête d’article illustre bien le problème. Le soldat doit écarter des troncs pour laisser le passage aux mules, ce qui fait perdre du temps au groupe de combat, le prive d’une part de sa vigilance, sans parler du bruit indiscret et masquant de l’engin, alors qu’il aurait pu sans problème enjamber ces troncs.
Il dégage le passage du véhicule blindé ? Ce dernier aurait pu tout aussi bien, voir mieux, treuiller ce tronc … Voir même passer par dessus.
A priori il y a plusieurs autres innovations que l’on peut attendre. D’abord un minidrone de reconnaissance autonome pour accompagner les troupes encombrant et reconnaître le moment venu (à l’heure actuelle certaines entreprises proposent des drones qui suivent et filment de haut les personnes pendant leurs « exploits ». Militariser cette technologie n’est pas inenvisageable). Et avec l’amélioration des batteries (on s’attend d’ici 5 ans à un doublement de leurs capacités avec les batteries solides) il faut aussi envisager de mettre en place des exosquelettes pouvant transporter et tirer des armes lourdes téléopérée (mitrailleuse de 7,62, de 12,7mm, mortier léger, voire canon de 20 mm allégé) ou même des armures personnelles à la façon Iron man pour l’entrée en premier dans des pièces pendant les combats urbains qui seront notre futur champs de bataille. Bien sur cela suppose quand même que l’on n’utilise pas ces outils n’importe où. Pour les paras il n’y a aucun intérêt. En revanche les fantassins montés sur VBCI pourraient les utiliser et être beaucoup mieux armés et protégés. Cela a condition évidemment qu’ils restent à une certaine proximité de leur vbci et qu’ils mettent en place des roulements réguliers.
@NRJ
L’intérêt des drones « mules » avec toutes les limitations évoquées par @Fred est le soutien des troupes qui ne sont pas embarquées par des VCI ou IFV ou soutneus par des vélucules logistques. C’est justement le cas des paras ou plus largement des troupes aéromobiles. Leur cadre d’emploi est réduit.
Les drones de combat au sol peuvent bénéficier à ceux qui sont au contact : troupes de marine qui débarquent, infanterie en combat urbain. Ils peuvent entrer en premier. Leur emploi potentiel est extrêmement large. Débarquement, Reco, appui, combat AC…
@ulysse
Vous avez raison jusqu’à un certain point : Le terrain. Dans le désert ou sur les plages, ça va. Mais en terrain urbain ou en montagne la Mule sera bien à la peine pour suivre les fantassins au contact. D’où le besoin soit de terminator à la mode du film (après la question des batteries risque d’être un peu problématique…), soit avec une armure ou un exosquelette.
Ou encore des foules de drones autonomes (kamikazes ou pas) qui peuvent reconnaître et attaquer l’ennemi. Ainsi que des moyens automatisés de reconnaître et repousser une telle attaque.
Les délais ont été raccourcis de 5 ans (avant on parlait de 2030):
https://www.penseemiliterre.fr/la-robotique-militaire-enjeux-et-perspectives-pour-l-armee-de-terre.-quels-changements-dans-l-art-de-mener-une-operation-a-l-he_86_1013077.html
Le secteur marchand a d’autres contraintes (bien moindres) et d’autres ressources financières, mais bute sur le dernier kilomètre en milieu urbain (parce que livrer au sahel, question rentabilité…):
https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/sortir-du-casse-tete-de-la-logistique-urbaine-1001719
Dans le civil, les drones servent surtout à la logistique dans les entrepôts (la technologie a l’air d’être maîtrisée). Pour les faire se ballader en terrain libre, malgré des moyens financiers énormes, ce n’est pas résolu.
Un peu d’histoire:
https://www.maddyness.com/2019/03/04/lage-dor-des-drones-des-pionniers-aux-projets-aeronautiques-des-plus-ambitieux/
Se posera en tout cas la délicate question de la maintenance de ces bijoux :
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2017/12/09/25-millions-de-dollars-pour-le-sutien-logistique-des-reaper-18846.html
Un robot sans IA doit être guidé par un humain à distance et le signal peut être brouiller. Une IA dans le feu de l’action prendra probablement de meilleures décisions.
Vous avez plus de chance d’avoir un accident si vous conduisez qu’en auto-pilote.
Restons humbles , nous ne sommes que des humains
Justement , s’occuper avec son groupe de la position des ennemis, écouter sa radio, contrôler son système FELIN, baisser la tête car « ça » arrive de tous les côtés, faire le tri des ordres par voix ou écouter dans le bruit ambiant, chercher un abri ou un poste de tir, aviser son binôme, vérifier son chargeur, ne pas se casser la figure en courant dans les racines. La mule, où est la MULE !!! Put… les munitions, l’eau, les rations, le couchage….
J’ai oublié les mines et les IED, je ne parle même pas des LRM ou des 155 , ou des 152. Pauvre mule a pas eu le temps de creuser son trou individuel, moi non plus d’ailleurs……
Je mets ce lien car l’article évoque très légèrement Scorpion. Dans l’article, deux commentateurs avait fait la joie de monsieur Merchet sur l’intérêt du VBCI au Mali (« Jaguar » et « Ronin »).
https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/vbci-est-il-adapte-mali-suite-144620
Comme quoi les commentaires sont parfois appréciés.
L’empreinte logistique de ces drones devrait être minimum, les moyens de leur transport sur la zone d’intérêt rustiques et les conditions de leur maintenance seront également importantes (outre les difficultés pour les rendre efficaces décrit dans l’article de monsieur Lagneau).
Si l’armée du futur sera constituée de « briques technologiques » constituant un « système de systèmes », l’importance de la robustesse de la liaison est prouvée par les pertes de drones américains au-dessus du Proche-Orient.
http://www.slate.fr/story/76418/drone-france-piratage
http://www.opex360.com/2009/12/17/les-insurges-irakiens-ont-pirate-des-drones-americains/
Et pas que pour les drones:
http://www.opex360.com/2018/10/10/selon-un-rapport-les-systemes-darmes-americains-sont-trop-vulnerables-au-risque-dattaques-informatiques/
Le général Yakovleff disait en 2012 que l’avenir du drone serait l’essaim, plutôt que les chars lourds dronisés (aux USA, ils testent):
https://www.planet.fr/high-tech-la-darpa-teste-un-essaim-de-250-drones-pour-assister-linfanterie-en-milieu-urbain.1822302.1506.html
Il avait sans doute le nez creux (bon ok, il est reconnu comme un génie, mais parfois ça arrive de se tromper).
2 notions autres que la statistique entrent en jeu dans notre manière de faire la guerre. L’éthique et la morale.
On peut evidemment raser un pays pour detruire l’ennemi, par l’emploi de quelques bombes nucleaires. Pourtant nous nous y refusons. Le robot autonome serait tres certainement aussi « efficace » dans son domaine d’emploi. Le risque de bavure dans ce contexte apparait pourtant insupportable au jour d’aujourd hui. La position actuelle de nos armées est donc coherente. Evoluera-t-elle avec le temps? sans doute, comme celle de la société civile aur ces questions.
bonjour , j’imagine que pour se servir de ces » robots » il faut un bagage technique minimum , l’armée recrute facilement ce genre de personnel? a voir la fréquence des offres sur lbc de l’armée recherchant ne serait ce que des mécaniciens j’ai un doute
la lubie de madame le ministre et du gourou en chef, c’est l’iiinnovation, alors on iiinnove; quand elle dégagera, on reviendra aux choses sérieuses.
c’est moi ou c’est un amx10 qu’on voit sur la photo en arrière plan ?
Probablement dites-vous. Je me garderai bien d’un avis, si ce n’est la prudence à garder sur le sujet. La position française me semble équilibrée justement, en l’absence de retex sur le niveau de fiabilité des technologies robotiques et IA en cours de développement, et à venir.
C’est totalement en HS, ce rapportant à l’article »Les armes hypersoniques vont-elles rendre le porte-avions obsolète? »
Ben non, puisque ils peuvent être intercepté par le MiG-41/PAK DP selon MiG 🙂 Bref, coup de pub sur coup de pub…
Comme l’a écrit monsieur Michel Goya, le soldat du futur sera soit rare et très équipé, soit en guenilles avec un matériel plus ou moins daté et innombrables.
https://lavoiedelepee.blogspot.com/2018/04/regiment-haute-performance-3-toujours.html
https://lavoiedelepee.blogspot.com/2019/06/se-desengager-dun-enlisement.html
En tout cas, même si le monde n’est pas rempli de gens plein d’amour, les défis posés dans les années à venir sont certainement les plus gigantesques qu’aient affronté l’humanité par leurs ampleurs. Des enjeux tellement grands, qu’aucun homme politique n’a envie de s’y coller (du manière ou d’une autre cela s’imposera à nous):
https://www.diploweb.com/Afrique-de-l-Ouest-Enjeux-de-sante-actuels-et-a-venir-nous-preparer-ensemble-a-y-faire-face.html
Certains vont me dire que c’est encore une bisounours qui écrit, mais trouvez moi un autre article qui résume l’ampleur des défis auxquels vont devoir faire face nos jeunes (car ce sera leur avenir qui se joue). Déjà qu’à part à l’armée, ils n’ont pas idée de comment les humains survivent dans certains pays (pas d’eau, pas d’électricité, une insécurité et une pauvreté atroces, des milices armées comme porte de sortie…).
Ce ne sera pas simple.
Les enfants sont une cible de choix pour les terroristes:
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/attaques-au-mali-150-enfants-tues-en-2019-377-000-ont-besoin-de-protection-20190813
Les femmes aussi, bien évidemment, de même que toute personne désarmée (hommes, bébés, vieillards) correspond à leurs envies de prédation et ils se grisent de leurs capacités de nuisance. La stratégie de la terreur est leur credo et si Barkhane n’était pas dans les parages, les médias n’en parleraient pas.
Le compte macabre des exactions finit par se perdre devant la constance et la régularité de ces actes abjects…
La doctrine Armée de Terre reprend peu ou prou celle de l’OTAN avec ses 5 priorités :
– Reconnaissance et surveillance au profit des troupes au sol incluant le NBC,
– Déminage en situation de conflit et post conflit,
– Transport de marchandises,
– Contrôle des personnes et des véhicules à des checkpoints,
– Transport d’équipement pour des soldats débarqués (réappro munitions etc)
–
Et à propos du « Pas de Terminator défilant sur les Champs-Elysées » de Mme Parly…
l’un des cas d’école étudiés par les stratèges de bon nombre d’armées est celui de Tsahal lors de l’opération ‘Plomb durci’ en 2008-2009 : les dirigeants du Hamas avaient cherché refuge sous l’aile pédiatrique de l’hôpital Shifa dans la bande de Gaza, rendant impossible toute opération de bombardement ciblée et même l’envoi de commandos, sans pertes collatérales importantes (ce qui était le but recherché par le Hamas).
Toutes les simulations menées a posteriori démontrent qu’un scénario à base de robot tueur (chenillette avec arme de précision munie d’un logiciel de reconnaissance faciale) introduit dans l’hôpital aurait éliminé 95% des chefs du Hamas.
Donc tout le monde jure la main sur le coeur de ne pas utiliser Terminator mais tout le monde étudie le scénario en coulisse.
Une armée ne vaut que par la valeur des Hommes qui la composent (un grand « H » car cela inclu tout le monde). Ils se servent de leurs armes, s’adaptent et tentent de vaincre un ennemi qui fait de même. Les soldats se battent pour une cause qui dépassent leurs propres vies. Même si les « britishs » nous disent souvent que le soldat français est un mercenaire (mieux payés en opération extérieure qu’à la maison, ils taquinent souvent).
C’est la grande différence avec des mercenaires, qui ne sont là que pour le fric et doivent donc être vivants pour en profiter. Et pourtant nombre de pays se sont comportés comme des Affreux en favorisant la pire crise humanitaire de ce début de siècle (quand on vend des armes, il vaut mieux que le pays qui les achète gagne la guerre).
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/l-incroyable-fiasco-saoudien-au-yemen-20190812
Le Yémen est détruit. C’était déjà le pays le plus pauvre de la region.
J’espère qu’en contrepartie le mercenariat ayant prouvé ses limites trouvera moins de promoteurs.
Pour faire leur guerre, il faut se créer un ennemi. Et ceux qui en vivent les choisissent pas trop difficile à vaincre, mais avec beaucoup de richesses à la clé. Contre des fanatiques, ça fuit ou ça s’écrase.
Que les musulmans se tuent avec autant de ferveur, nous ramène à nos propres guerres de religion. Quand les Hommes invoquent Dieu dans leurs conflits, il faut des flots de sang avant d’arrêter les conneries. Et plusieurs siècles…
Les populations déplacées représentent 3% de la population mondiale. Et visiblement, c’est pas fini.
Avec l’histoire du Cachemire, j’espère que nous n’allons pas voir débouler une réaction en chaîne hors de contrôle.
Parce que la cigale ayant chanté toute la période des « dividendes de la paix » se trouve mentalement et matériellement très dépourvue quand le siècle de la guerre devenue « hybride » annonce sa venue.
Pour les curieux, sur le Cachemire, enjeu de deux puissances nucléaires qui se sont déjà fait la guerre. Et cette année, les chicanneries se sont vues…
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Confrontation_indo-pakistanaise_de_2019
Perspective historique:
https://youtu.be/9Mh4kqdHZA4
Plutôt qu’une mule robotisée forcément complexe et donc chère, je testerais le Quad électrique à la capacité de transport inférieur mais qui en plus permet le transport d’un soldat. Un quad électrique boosté pour l’armée serait bien moins qu’une mule robotisée.
Je complète ma phrase : « Un quad électrique boosté pour l’armée serait bien moins cher qu’une mule robotisée. »
@ Lagaffe
Ça résoudrait trop de choses. Pour un coût modique.
Vous souvenez-vous de la publicité sur la Clio ? « Pas assez cher, mon fils ».
@Lagaffe : Sauf que les quad électriques boostés n’existe pas. Leur conception sera donc « forcément complexe et donc chère ». Un partout, la balle au centre 🙂 !
@ FrédéricA
Je pense que « Lagaffe » pense à muscler ce qui existe notamment en terme d’emport et sans doute de vitesse:
https://kidzzz-n-quadzzz.com/store/ages/ados-adultes/quad-atz-2100-60v
Entre la chaleur et le sable ou la poussière, ça reste un concept (à explorer).
Ou alors plus étrange…
https://m.facebook.com/watch/?v=1047699621908939&_rdr
Nous n’aurons pas de robots tueurs… tant que les « autres » n’en auront pas. Et ce jour là, il faudra se dépêcher d’en produire (à l’arrière) et ne pas se découvrir (sur la ligne de front)…
Une bien belle déclaration de la ministre !
Franchement, j’est de gros doute sur c’est drone « mule ». La ou je travaille, nous avons eu droit a « 3 merveilles de technologie ». Un énorme gâchis. Totalement inefficaces voire même handicapant 🙁 . C’est robot autonome n’ont pas marché dans un entrepôt propre et bien entretenue. Alors sur un champs de bataille, en opex………bon courage au pauvre homme qui sera chargé de surveiller cette M……
La « mule » du camp d’en face est un enfant de 10 ans qui deviendra un combattant deux années plus tard…
Ça tombe bien, des dizaines de millions de gamins désespérés ont ce profil dans les pays du tiers-monde :
https://www.franceculture.fr/geopolitique/20-pays-recrutent-encore-des-enfants-soldats
Insensible aux piratages informatiques, rustiques, renouvelables à loisir et payés à coups de triques et de dope… si on raisonne en comptable, ils ont un énorme avantage comparatif.
https://www.lemonde.fr/economie/video/2013/03/28/qu-est-ce-qu-un-avantage-comparatif_3149259_3234.html
De plus, dégommer un môme même s’il vous tire dessus à des conséquences psychologiques selon la culture dont vous êtes issue (ou pas).
Bref, au vu de l’Afghanistan, la course à l’echalotte techno c’est bien. Mais on sait qui gagne à la fin.
D’ailleurs c’est une méthode éprouvée pour toutes les ordures criminelles du monde, même ceux ne se reclamant pas religieux:
http://www.slate.fr/story/180639/nuggets-fast-food-dealers-drogues-enfants-jeunes-gangs?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0ROu9UOK8BEdLkbMPilHi_b0h1xHNimLuccWh6GTc8OZ-tkx1rVh8tnTE#Echobox=1565693128
Vous avez raison ! Il en était de même avec le démonstrateur Rafale A. Cette M… n’était pas du tout prête pour le combat. Pire ! Les moteurs n’étaient même pas français. On a bien fait d’abandonner cette « merveille de technologie » totalement inefficace voire même handicapante. Quel énorme gâchis pour l’armée de l’air !
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« Celui qui n’essaye pas, ne se trompe qu’une seule fois » 😉