Un F-16 néerlandais a probablement été endommagé par des obus de 20 mm… qu’il venait de tirer
Un F-16 endommagé par des obus qu’il venait de tirer avec son canon M61A1 Vulcan de 20 mm… Une telle affirmation est improbable. Et pourtant, selon la presse néerlandais, c’est ce qui est arrivé à un F-16 de la Koninklijke Luchtmacht [KLu] en janvier dernier, lors d’un exercice sur le champ de tir de Vliehors. L’information a été révélée le 4 avril.
Ainsi, selon la Nederlandse Omroep Stichting, la radio-télévision publique néerlandaise, deux F-16 effectuaient un exercice de tir au canon sur une cible au sol quand l’un d’eux dut se poser en urgence à la base aérienne de Leeuwarden. Il s’avera ensuite que son fuselage avait été transpercé par un obus de 20 mm. En outre, des fragments de munitions furent retrouvés dans le moteur de l’appareil.
Et, a priori, il semblerait donc que cet avion ait été endommagé par les munitions tirées par son propre canon. « Il s’agit d’un incident grave », a commenté Wim Bagerbos, inspecteur général du ministère néerlandais de la Défense, auprès de NOS. « Nous souhaitons enquêter de manière approfondie sur ce qui s’est passé et voir comment nous pourrions éviter cela à l’avenir », a-t-il ajouté.
F-16 boven Vlieland geraakt door eigen kogel.https://t.co/lNI49cxIKD
De F-16 die in januari aanzienlijke schade opliep tijdens een oefening boven Vlieland blijkt geraakt te zijn door zijn eigen munitie. Zeker één afgevuurd patroon richtte schade aan aan de beplating van… pic.twitter.com/NS1a365oju
— NL Nieuws (@NieuwsNu123) 4 avril 2019
Aussi incroyable soit-il, un tel incident, si ses causes sont confirmées, ne serait pas inédit. Une telle mésaventure est en effet arrivée à Thomas S. Attridge Jr, un vétéran de aéronavale américaine devenu pilote d’essai chez Grumman. Le 21 septembre 1956, il décolla de Long Island aux commandes d’un F-11F Tiger pour tester les quatre canons de 20 mm de ce dernier.
Arrivé à la verticale de la zone de tir, au-dessus de l’Atlantique, il amorça un piqué à partir de l’altitude de 20.000 pieds, Attridge tira une première rafale à 13.000 pieds, enclencha la post-combustion et pressa une nouvelle fois la détente à 7.000 pieds. Sauf que son avion, le verrière endommagée, commença à ne plus répondre. Voulant ramener le F-11F à Long Island malgré une perte de puissance de son moteur, il tenta d’atterrir sur le ventre. Mais son avion chuta après avoir heurté la cime des arbres. Et il s’en sortit avec une jambe cassée et quelques vertèbres déplacées.
L’enquête démontra plus tard que le F-11F n’avait pas été victime d’un choc avec des volatiles [ce qui était improbable au-dessus de l’océan] mais des munitions qu’il avait tirées lors de son premier piqué. En clair, ayant pris de la vitesse avec la post-combustion, l’avion avait rattrapé ses propres obus.
Problème apparu avec les premiers jets et le calibre 50 qu’ils avaient tendance à rattrapper donc on est passé aux obus de 20mm
et on recommande de ne pas aller trop vite quand on tire…ce que le pilote de F-16 a du oublier…
un Mirage 3 français s’est auto descendu sur le champ de tir de Suippes (attila) dans les années 80….l’obus « aberrant » a ricoché sur des pierres et a atteint le moteur….le pilote s’est éjecté et l’avion est tombé sur une ferme à Sainte Marie à Py non loin du champ de tir. Quelques bovidés en stabulation ont été un peu secoués. Pour éviter ce type de problème, nous étions doté d’une machine à gratter le sable de la zone afin de récupérer tous les élément solides susceptible de faire ricocher les obus. une machine similaire à ce que l’on trouve pour nettoyer les plages.
Bah c’est une histoire belge ce truc non ?
non….j’ai ramassé le cocher et éteins l’avion
Cribleuse mise à part, y a t’il quelque part un récit de l’événement et des photos?
.
Le mirage III n’étant plus en service…
En 1980, le mirage trois dotais encore des unités aériennes. La dernière unité sur Mirage IIIE sera l’escadron de chasse 3/3 Ardennes, qui les conservera jusqu’en 1995.
Lors des tir d’exercices, les obus tirés sont inerte (des bout de ferraille, ni plus ni moins), n’étant pas détruis à l’impact, il ricoche, et si l’aéronef traverse la gerbe…
Donc, ce n’est pas le F16 qui est dépassé…. Mais ses munitions !!!
Joke inside 😀
Si c’est au cours d’un exercice de tir air-sol, il peut très bien avoir été touché par des ricochets de son propre tir.
Ce ne serait pas le premier ….
Au moins, et il faut lui reconnaitre cette qualité, le F-35 ne connaitra jamais ce genre de problème: son canon ne tire pas droit ! Tout ira bien tant que les pilotes n’ont pas l’idée saugrenue de virer de bord après avoir défouraillé.
Intéressant sujet.
Au passage, quelle vitesse maxi peut atteindre un F-16 en piqué, »réchauffe » allumée ?
De l’ordre de Mach 2 en altitude. Et sans doute un poil de plus en piqué, plus limité par la VNE de la cellule plus que par les performances de l’avion proprement dite.
.
Donc, oui, un F-16, et en fait n’importe quel chasseur moderne, peut rattraper sans difficulté ses propres obus, moyennant le « bon » angle de tir et le « bon » profil de vol.
.
Un canon AA tire typiquement à Mach 3 + la vitesse de l’avion, mais les obus perdent très vite leur vitesse. Le chasseur peut dépasser ses projectiles en quelques secondes.
Il y a un nombre surprenant d’équipement, bombes, roquettes, réservoirs etc qui réduisent la vne à mach virgule fort décevant et à des facteurs de charge d’ aéro-club…
Ce qui ne doit pas faciliter le travail du pilote dont le métier est de garder tout cela « en formation ».
Si MM les volants veulent bien compléter.
Le pilote sera-t-il crédité d’une victoire ?
les champs de tirs français sont recouverts de sable qui est tamisé tous les jours afin d’éviter ce problème. Peu de cas « d’aberrants » recensés en France.
Pas de surprises dans cette mésaventure, comme évoqué par les précédents intervenants.
étape suivante, faire rentrer l’obus tiré, dans le canon
LOL 🙂 !
La même chose est arrivé à Solenzara dans les années 80 avec un pilote de F-16 Belge qui s’en est tiré.
Ce genre de mésaventure s’ est effectivement plus souvent produite qu’ on ne serait en droit de le penser ; des avions qui rattrapent leurs propres munitions à peine tirées qui vont donc entrer en collision avec ces dernières ( et si elles entrent dans les entrées d’ air du réacteur , mauvais plan ……….. ) ou des missiles qui reviennent à leur point de départ , c’ est à dire sur l’ avion , c’ est rare mais ça arrive ………..
Je me souviens vaguement d’ un récit à ce sujet sur un évènement similaire s’ étant produit dans le ciel de Corée ainsi que des bribes de quelques autres s’ étant déroulés pendant la Seconde Guerre Mondiale ……………
L’ essentiel étant que tout se finisse bien ………….. 🙂
« quelques autres s’ étant déroulés pendant la Seconde Guerre Mondiale »
.
Notamment un v1 tiré depuis la somme et qui tombe non loin de Margival dans l’Aisne (pas vraiment la direction de Londres), le Wolfschlucht du Führer selbst, lors de son unique visite l’été 44.
https://www.lepoint.fr/societe/le-bunker-oublie-d-adolf-hitler-17-06-2010-1207010_23.php
Il y a aussi les réservoirs larguables qui une fois largués remontent et percutent l’aile ou l’empennage.
D’ ailleurs en évoquant la Seconde Guerre Mondiale , je me souviens avoir lu des récits faisant état de passages du mur du son entraînant le plus souvent la destruction de l’ avion alors lancé dans un piqué à pleine vitesse depuis de hautes altitudes ou en perte de contrôle …………
Et parmi ces avions , il y aurait eu des appareils que l’ on n’ aurait pas imaginés en pareil cas de figure , comme des Mustang et autres Hellcat ou Corsair …………….
Alors , comme tout ceci remonte à loin , je ne saurais dire s’ il s’ agissait effectivement de passages avec BANG sonique ou de simples approches de la vitesse du son entraînant de telles vibrations que ces « approches » se soldaient par la perte de l’ appareil qui se désagrégeait ……….
Il me semble aussi que vers la fin de la SGM qu’ un ME 262 s’ est très fortement approché de cette vitesse voire l’ aurait même dépassée en piqué tout en réussissant à ramener par la suite son appareil sans encombre ………..
Quelqu’ un a des infos plus précises sur tout ça ? 🙂
Un crash de F35 au Japon, personne ne veut en parler.
Phénomène bien connu en tir canon air-sol, la plupart du temps lié à la nature du sol, ou mieux de la cible, combinée à la qualité du dégagement à l’issue de la passe.
Les obus tirés d’avion ont une vitesse initiale proche de 1000 m/s : aucune chance que l’avion les rattrape. Le ricochet est en revanche un risque avéré, briefé avant chaque mission de tir et que l’on minimise par des règles de sécurité AD hoc : tir à distance de sécurité, dégagement en virage à l’opposé du sens des ricochets (lui même conditionné par le sens de rotation des obus à la sortie du canon).
Bon, dans le cas de ce F16, on peut supposer qu’ il a été frappé par un obus en ricochet.
Il y a quelques années, lors d une discussion avec un pote pétaf dans notre AA j ai évoqué le fait d’avoir lu un article mentionnant ce type d incident (rattrapage d’obus). J ai provoqué son hilarité….Impossible: » la vitesse du vecteur+celle de la munition…blablabla etc.
Il me semble avoir déjà entendu que lors de passes de tir au canon, le pilote devait « dégager » du côté opposé au pas des rainures du canon car, les projectiles avaient tendance en cas de ricochets, à partir du même coté que les rainures… Les spécialistes peuvent confirmer ?
Oui c’est ça.
Si c’était un zinc russe les commentaires seraient moqueurs du genre » tas de ferraille, manque d’entretiens, budget détourné, pilote bourré à la vodka… etc..
Et?
Ce n est pas un avion russe, donc ces commentaires n’ont pas lieu d’être.
Par contre je me ferai un plaisir de les sortir le jour où cela arrivera.