Le Réseau Intranet des Forces Aéronavales va être amélioré pour 150 millions d’euros

Développé à partir de 2008 par un groupement formé par Airbus Defence & Space, Naval Group et Rohde & Schwarz dans le cadre d’un marché de 242 millions d’euros, le Réseau Intranet des Forces Aéro-Navales [RIFAN] Phase 2 avait été qualifié par la Direction générale de l’armement [DGA] en novembre 2015.

Pour rappel, le RIFAN 2, dont le fonctionnement repose sur la technologie IP [Internet Protocol], est déployé à bord de 116 navires [surface et sous-marins], des hélicoptères NH90 Caïman, ainsi que des avions Atlantique 2 [patrouille maritime] et E2C Hawkeye [guet aérien] de la Marine nationale.

Comme son nom l’indique, il s’agit en réalité d’un réseau intranet à haut débit, permettant des communications entre les navires en mer et les unités à terre. Il utilise des ondes radio, moins coûteuses que les liaisons par satellite, pour transmettre des fichiers volumineux, comme des photographies en haute résolution ou bien encore des vidéos.

« Le système RIFAN étape 2 a également pour fonction d’apporter une capacité de management de réseau (CMR) qui permet depuis deux centres à terre de superviser et d’administrer l’ensemble des réseaux à bords des bâtiments RIFAN étape 2 », avait encore expliqué la DGA au moment d’annoncer la qualification de ce réseau.

Les technologies et les menaces évoluant vite, il est apparu nécessaire de traiter les obsolescences de ce système ainsi que de l’adapter aux besoins futurs de la Marine nationale, qui recevra de nouveaux navires au cours des prochaines années [Frégates de défense et d’intervention, Bâtiments ravitailleurs de forces, etc…].

D’où le nouveau marché, appelé RIFAN 2.1, que la DGA vient de notifier aux prestataires qui en assurèrent le développement pour un montant de 150 millions d’euros.

« Les adaptations du réseau porteront tant sur son architecture centrale que sur la mise à jour du système de surveillance et de détection des incidents de cyber-sécurité », ont expliqué Airbus Defence & Space, Naval Group et Rohde & Schwarz dans un communiqué commun, après avoir précisé que le contrat notifié par la DGA a une durée maximale de 8 ans.

« Le programme vise à doter la force navale française, d’un véritable réseau sécurisé à haut-débit. Il est conçu pour échanger entre les navires à la mer et les centres de commandement à terre, des données de différents niveaux de classification allant de ‘non protégé’ jusqu’aux niveaux ‘secret' », ont rappelé les industriels.

Photo : Marine nationale

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]