En décembre 2018, les forces françaises ont détruit une centaine de positions jihadistes en Syrie
Le 14 décembre, et après avoir repoussé de vigoureuses contre-attaques lancées par l’État islamique [EI ou Daesh] à la faveur de mauvaises conditions météorologiques ayant perturbé les opérations aériennes de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, les Forces démocratiques syriennes ont annoncé avoir chassé les jihadistes de la localité de Hajine, située sur la rive orientale de l’Euphrate, à une portée de canon de la frontière irakienne.
En outre, et alors que le président Trump venait d’annoncer le retrait des troupes américaines de Syrie, la coalition [opération Inherent Resolve, ou OIR] a visiblement accentué son action au profit des FDS, avec pas moins de 469 frappes [aviation et artillerie] contre Daesh entre le 16 et le 29 décembre. Soit quasiment autant que durant la période allant du 2 au 15 décembre.
Comme l’a expliqué l’État-major des armées, à Paris, dans son compte-rendu du 27 décembre, après les FDS ont poursuivi « leur offensive le long du fleuve et ont atteint la localité d’Abu Hassan où Daesh dispose toujours d’une forte capacité de résistance », après avoir « achevé la sécurisation de la ville d’Hajine. »
Si une très grande partie des frappes contre Daesh sont le fait des États-Unis, il n’en reste pas moins que la force française Chammal fait son maximum avec les moyens qui sont les siens, soit 10 Rafale basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis et trois CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm] déployés en Irak, à la frontière syrienne, par la Task Force [TF] Wagram.
Ainsi, rien qu’en décembre 2018, la force Chammal a détruit « près d’une centaine de positions ennemies […] par les moyens terrestres et aériens » de son pilier « appui ». Ce qui inclut, précise l’EMA, une « cinquantaine de véhicules blindés ou piégés, des armes lourdes et des mitrailleuses ». Cette « attrition du potentiel de combat ennemi […] a contribué à faciliter la progression des FDS dans la poche d’Hajine », souligne-t-il.
Une fois encore, les CAESAr auront joué un rôle déterminant. « En décembre, des assauts ennemis ont tenté de percer les lignes défensives des FDS. Ces offensives de Daesh ont été repoussées avec l’appui notamment de l’artillerie française », explique l’EMA.
« Grâce à des matériels de haute technologie dotés d’une capacité de tirer six coups par minute, servis par des artilleurs aguerris par une expérience au combat unique, l’artillerie française s’est révélée aux côtés de ses homologues alliés de la coalition comme un un appui feu essentiel aux opérations terrestres, contribuant à la destruction du potentiel de combat de l’ennemi », insiste l’état-major français.
Entre le 28 novembre 2018 et le 1er janvier 2019, et si l’on se réfère aux points de situation publiés durant cette période, les artilleurs français ont ainsi assuré 88 missions de tir de destruction contre des cibles jihadistes. Et, pour la première fois en opération, la TF Wagram a mis en oeuvre l’obus BONUS [BOfors NUtating Shell] pour détruire 8 blindés utilisés par Daesh, ce qui a permis de disloquer une colonne ennemie constituée par une quarantaine de véhicule.
Pour rappel, l’obus BONUS a été conçu pour détruire des véhicules blindés par le toit, qu’ils soient à l’arrêt ou en mouvement. Doté de capteurs et d’un dispositif de reconnaissance de cible, il peut détruire plusieurs véhicules en un seul tir. « À n’en pas douter, l’emploi réussi de l’obus Bonus fera date et va modifier la perception encore trop répandue d’une artillerie ‘arrosant’ le champ de bataille », avait commenté, à l’époque, le colonel commandant la TF Wagram.
D’une portée de près de 40 km, les CAESAr ont la capacité de fournir en permanence, et à court préavis, plusieurs effets lors d’une manoeuvre d’ensemble : tirs de destruction, de barrage ou
d’interdiction et tirs d’éclairement ou visant à créer des rideaux fumigène temporaires afin de masquer la progression des troupes amies aux forces ennemies.
Quant aux Rafale, leurs opérations ont été rendues plus compliquées en raison des conditions météorologiques. Cependant, ils ont effectué 33 raids en appui des FDS durant la même période, dont 13 pour la seule semaine allant du 19 au 25 décembre.
Lors de ses voeux aux Armées, le 17 janvier, le président Macron a indiqué que la France resterait militairement engagée au Levant, son objectif « stratégique » étant « d’éradiquer Daesh en privant cette organisation terroriste de toute empreinte territoriale et en empêchant sa résurgence. »
pas une seconde de croire que la France peut abattre les jihadistes.
T’as bien raison mon pépère.
Un bon achat le CAESAR 🙂
– attaque de Manbij : c’est un peu jack rayan qu’on assassine. shannon Kent était spécialiste du renseignement militaire dans l’US Navy, basée à For Meade, en Virginie.
et on apprécie aussi la formule : un employé d’un sous-traitant du Pentagone.
et on répète mission de routine.
– j’en profite pour préciser les chiffres 2018 en syrie :
518 000 victimes en 7 ans (dont 353 935 sont identifiées)
106 390 civils
– 62 750 soldats du régime
– 58 130 combattants pro régime (dont 1 630 du hezbolli libanais et 7 686 d’autres groupes chiites étrangers)
– 63 360 islamistes et djihadistes.
– 62 039 combattants kurdes et asl.
( nb les cumuls ne correspondent pas mais c’est du a un nombre de victimes « hors categorie » ou des décés avérés mais non documentés)
poche d’hajjine : convoi de 40 véhicules ! comprendre aussi des 2 roues.
qui dit meteo défavorable pour les aéronefs, dit des hommes au contact sur le terrain pour designer les cibles.
A propos de l’attentat de Manbij.Vous croyez possible un remake de « The Quiet American?
Vous parlez de l’intrigue/traquenard
Sentimental ?
Pb correcteur : intrigue/ traquenard.
Non à çà .
https://www.strategic-culture.org/news/2019/01/18/convenient-killing-of-us-troops-in-syria.html
https://southfront.org/manbij-false-flag-a-convenient-killing-of-us-troops-in-syria-opinion/
Je vous met le lien original et la reprise de South front,parce que l’original,bizarrement, s’est transformé en page blanche…disparu.
Je l’ai retrouvé
https://www.strategic-culture.org/news/2019/01/18/convenient-killing-of-us-troops-in-syria.html
@auguste
D’abord le postulat que daesh est absent de Manbij depuis 2 ans est faux. Ensuite « play dirty » jusqu’à un certain point quand même; et shooter ses propres hommes et des pointures comme les victimes de Manbij serait insensé au vu des objectifs attendus et du rapport de force actuel à washington.
C’est bien une opération de daesh (qui a mon avis n’est pas un simple coup de chance relativement à la valeur des victimes)
Chiffres OSDH ? Ils me semblent bidons. Aucune chance que le bilan soit plus lourd dans le camp du régime et de ses alliés alors qu’ils bénéficient de moyens bien plus destructeurs comme les bombardements russes.
Vous avez oublié que l’armée Syrienne s’est faite massacrer les premières années du conflit?
https://www.lepoint.fr/monde/syrie-cinq-combattants-tues-dans-une-attaque-contre-des-forces-kurdes-et-americaines-ong-21-01-2019-2287470_24.php
Une info intéressante je trouve qui permettrait, amha, de remettre les yeux en face des trous de Trump
« pour détruire 8 blindés utilisés par Daesh, ce qui a permis de disloquer une colonne ennemie constituée par une quarantaine de véhicule. »
J’avais peut-être loupé cette précision, ou alors elle est nouvelle, en tout cas cela explique bien pourquoi chaque obus BONUS a tapé un véhicule (le blindage je pense qu’il s’agit du bricolage local de pick-up).
On peut toujours dire « il fallait en tirer plus pour tout détruire », mais sans connaitre la situation (renseignements, coordonnées, stock de ces obus limité sur le théâtre…) mieux vaut ne pas créer de polémique stérile. Comme il est dit, cet obus (qui n’est pas nouveau) démontre sa capacité de destruction de précision en cadre opérationnel, c’est à dire que rien n’est programmé, ni le temps, ni la position de l’ennemi, contrairement à un champ de tir ou l’on prend son temps et ou généralement, on sait ou tirer et l’ennemi ne bouge pas.
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Il est évident que l’artillerie de précision, ce n’est pas un gadget inutile et coûteux, il vaut mieux toujours surprendre l’ennemi pour le détruire via un obus bien placé que de lui donner le temps de se cacher et de fuir une zone par une pluie d’obus mal placé.
Je rejoins à 100% le commentaire du colonel disant que ça « va modifier la perception encore trop répandue d’une artillerie ‘arrosant’ le champ de bataille ». Beaucoup restent (même moi aussi car j’en ai été habitué depuis des années) a ce que l’artillerie envoie une pluie d’obus pour saturer une zone et ce qui fait la force d’une artillerie c’est son nombre et cette capacité qui en découle pour arroser. Mais avec le temps, même si j’estime toujours nécessaire d’avoir une artillerie de cette nature pour impacter l’action de l’ennemi ainsi que sa psychologie au combat (quand ça tombe on se planque et les ondes de chocs ont un effet certain, on reste des hommes), j’estime qu’il est nécessaire voir indispensable d’avoir une artillerie qui soit de plus en plus précises et de longue portée pour pouvoir se détacher de la majorité de l’artillerie plus classique, donc de s’en prémunir (contre-batterie) pour appuyer nos hommes sur un front.
Idéalement pour l’avenir (même si dès aujourd’hui on s’en approche), l’excellence serait d’avoir dans les unités de combat, un référent artillerie qui avec une jumelle intégrant un calculateur puisse déterminer via un laser (position du tireur par rapport au point du laser), une position ennemie, et de la transmettre immédiatement (après visualisation sur une carte numérique pour éviter un tir ami ou une erreur) à un canon pour qu’il tire un ou deux obus, directement dessus. On traitera ainsi chaque position ennemie.
Bien entendue, pour faire cela il faut des obus à guidage GPS (ou Galileo!) ce qui coûte assez cher. Le Caesar vient par ailleurs de valider au Danemark l’obus US Excalibur, mais Nexter développe aussi son propre obus guidé (Katana) permettant ainsi une autonomie.
Les obus spéciaux comme le BONUS sont eux aussi d’excellents compromis, il serait bon d’en avoir aussi certains qui sont guidés, spécialisés contre les véhicules, d’autres encore contre les personnels (grenailles).
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Alors oui, certains diront que le prix de ces munitions n’en valent pas la peine, qu’il vaut mieux la faire comme on le faisait toujours, qu’il vaut mieux 20 obus pas cher qui ont 150m de précision pour toucher une cible qu’un obus de précision coûteux. Mais cette analyse convient uniquement si l’objectif qu’on voulait atteindre est détruit. Comme je le disais, la réussite du tir, c’est aussi de surprendre l’ennemi, des obus qui tombent à côtés, il se cachera, il quittera la zone et au final on a juste réussi à le faire fuir et à « casser » le combat. Non c’est comme en aérien, l’important n’est pas le son et lumière, c’est d’éliminer l’ennemi, de lui faire perdre des moyens.
Avoir une artillerie et un engagement qui met en avant ces obus spéciaux ne veut pas dire qu’il n’y aura plus que ça, on aura toujours des obus classiques pour arroser des zones avec de fortes concentrations ennemis, ce qui change réellement c’est le soutien à des troupes au sol, dans un environnement qu’on connait un peu partout dans les conflits modernes et non le mythe de la chevauchée de l’armée rouge qu’il faut stopper.
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Donc voilà pour moi comment va évoluer l’artillerie dans les années à venir. Il reste important d’apporter aux unités au contact des mortiers pour constituer l’arrosage des positions ennemis avec moins de précisions afin de leur faire baisser la tête et rompre le combat (et idéalement le toucher). Pour moi c’est cet échelon « mortiers » qui doit servir à l’arrosage, derrière le 155mm vient placer ce qu’il faut, là ou il faut afin d’éviter entre autre un appui aérien. Le mortier de 120mm, qu’on devrait recevoir sous une forme « embarqué » sur VBMR, lui aussi ce serait pas trop mal qu’il dispose d’une munition de précision (ça existe déjà ). L’artillerie obtiendrait alors la précision que disposent les bombes aériennes et plutôt que de vouloir sans cesse chercher à avoir des bombes moins puissantes pour éviter les dommages collatéraux, on disposerait de l’artillerie pour ce job et l’aviation interviendrait uniquement pour de « grosses » bombes. L’observation aérienne doit être articulé autour du drone et j’estime là aussi, qu’il serait bon de réfléchir à un drone très simple peu cher qui aurait vocation à servir de drones « suicide » aux troupes engagées en complément de drones Male ou tactiques armés de missiles et roquettes guidées. L’hélicoptère de combat reste lui aussi essentiel dans le combat, mais pas toujours présent, évoluant dans un environnement risqué, il faut pouvoir s’en passer mais il faut l’utiliser quand on peut le faire, car il amène une puissance de feu à 360° autour de l’ennemi, le mettant sous pression en permanence.
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Pour l’appui/destruction (dans l’ordre):
1: le mortier et/ou le drone sur zone
2: le 155mm ou LRM
3: l’hélico de combat
4: chasseur-bombardier
Après bien sûre on adapte selon les moyens engagés et la menace adverse, sachant que les unités combattantes gardent des armes « classiques », des véhicules faisant face dans leur rôle, un char ennemi on va lui tirer un MMP dessus et non pas un obus de mortier, mais 10 chars, on va faire appel à quelques obus Bonus. On s’adapte comme toujours, on fait des choix intelligents et la précision tant dans l’aviation (qu’on connait déjà aujourd’hui) que dans l’artillerie, permet de faire la guerre toujours plus loin de l’ennemi, il suffit d’être en mesure d’observer et renseigner des positions (satellites, drones, personnels infiltrés etc…)
Je ne comprend pas pourquoi les désignateurs de cibles au contact ne tirent pas directement des javelins plutôt que d’appeler des Bonus qui arrive plus tard. Pour éviter de se dévoiler ?
Un désignateur a pas forcément un Javelin sous le coude.
40 véhicules, ils ont pas 40 javelins au bon endroit. Ils doivent en avoir quelques un par poste de tir.
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Les véhicules étaient pas forcément à portée de Javelin.
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Tirer 8 javelins avec un poste de tir, ça doit être long (déjà , est-ce que c’est possible? genre délais mini entre deux tirs). genre 8 minutes.
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le prix: 8 javelins=640 000dollards . 4 Bonus = 96 000 euros
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Et également, on cherche à valider en condition réelle nos matériels.
@next
– pas de forces conventionnelles en Syrie officiellement donc pas d’infanterie au sol.
– les fs françaises ont formé des kurdes qui font le boulot mais en l’occurrence la sécurité est de ne pas se devoiler et de marquer les objectifs pour l’artillerie et l’aviation.
40 véhicules, déjà ça en fait du javelin ! Il a intérêt à avoir embarquer le stock avec lui ! Sinon qui dit qu’il y avait un observateur au sol à ce moment là ? La colone de véhicule à pu être détectée par drone !
On ne vous a pas attendu pour avoir des observateurs artillerie qui désignent des cibles avec précision. C’était déjà le cas dans les années 80 avec les AMX10 VOA, dotés d’une lunette couplée à un laser, dans les grandes unités blindées de la guerre froide. Il ne restait plus qu’à développer les munitions de précision, déjà sur plan à l’époque dont l’ancêtre du BONUS développé ensuite dans les années 90.
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Je vous signale au passage que l’artillerie française, avec ses AUF1 et TRF1, était réputée très précise. Carré de dispersion théorique d’un obus de 155, 40 mètres par 10 kilomètres. Dans les faits, beaucoup moins. Ça dépendait beaucoup du pointeur, s’il était un cochon ou un maniaque du cheveux coupé en 4 dans le viseur de son goniomètre aligné sur ses jalons. Concrètement, il n’était pas rare d’observer un « 0-0 ». De toute façon, imaginez un tir d’efficaité « par 4 » par une batterie de 5 AUF1. C’est 20 obus de 155 mm de 43,750 kilos avec chacun 8 kilos de TNT dedans, 875 kilos d’obus, dont 160 d’explosifs, qui déboulent en 30 secondes sur une cible avec un écart potentiel de 40/50 mètres à l’arrivée. Sachant qu’un tel obus est potentiellement mortel à 250 mètres sur de la piétaille et de la « peau douce » (du véhicule non blindé) et à 30 mètres, soulève une carcasse d’AMX13 à 10 mètres de hauteur, Ça fait une zone transformée en mini enfer de 400 mètres de large sur 50 de profondeur (tir de base, sans subtilités de « vissage-dévissage » entre chaque salve) en 30 secondes. Tirer un « BONUS », c’est à l’origine, sur de la « peau dure », du gros tank bien protégé avec attaque par le toit par charge creuse descendant sur une cible auto-repérée par la sous munition. Son ancêtre était fabriqué par Thompson CSF, l’obus ACED (formule reprise pour le BONUS). Dans ce genre de guerre où l’occasion de tirer de tels obus n’est pas trop budgétivore, faire une petite démo sur du « technicals », ça fait pas de mal. Au moral du tireur, à la com de son armée et du fabriquant.
Nos soldats font du bon boulot. Ils acquièrent une grande expérience.
Le matériel se montre performant.
Et Daesh s’en prend plein la tête.
Vous êtes sur de ce que vous avancez !!?
@Patrice DENOYER
Je ne suis sûr de rien mais quand je regard les cartes et que je vois le territoire de l’EI il y a 2 ou 3 ans et ce qu’il en reste aujourd’hui (même si le combat n’est pas encore finit), je me dis que les soldats français ont fait du bon boulot, pas tout seul bien sûr, avec l’aide des autres armées de la coalition, des kurdes, de l’armée irakienne et aussi de certaines milices chiites il ne faut pas les oublier.
Etait-il raisonnable de réduire de 4 à 3 le nombre de Caesar présents sur ce secteur ?
@Polymères
Je trouve généralement vos interventions pertinentes mais ici je sens de l’amateurisme sur le sujet et me permets d’apporter des précisions professionnelles.
Chaque Bonus a atteint ses 2 cibles. Il s’agit d’une munition qui délivre l’équivalent d’une charge creuse sur 2 véhicules distincts. Les questions quant à ce nombre de cibles traitées parmi les cibles disponibles peut avoir plusieurs explications connues des seuls opérateurs de la mission de tir : nombre de munitions disponibles à cet instant, ordre de mission spécifiant un nombre de munitions à utiliser (et une fenêtre d’intervention donnée), ce que vous avez suggéré. En revanche la possibilité d’une mission d’opportunité me paraît hautement improbable, ça c’est bon pour les aviateurs.
Dans l’artillerie on est depuis un moment au courant que la pluie d’obus n’est qu’une des forces de notre arme. La fiabilité en est une autre et depuis quasiment 20 ans la précision.
Ce que vous appelez le référent artillerie est d’une part intégré aux spéciaux mais aussi inutilement sur-évalué. Aux dernières nouvelles un artilleur sait calculer une trajectoire de tir, y en a une paire dans chaque régiment qui sont payés pour ça. Et il n’y a pas besoin de rejoindre sa position de tir pour commencer à le faire, le Caesar est même parfait pour ça en l’occurrence.
Par ailleurs le bonus n’est en rien un compromis : c’est une munition spécialisée. Comme vous mentionnez les munitions anti personnelles, le terme est galvaudé entre nous et ma préférence personnelle va aux munitions air burnt plutôt qu’à des éclats, mais je ne fais pas l’unanimité.
Les mortiers sont désormais en service dans les régiments d’infanterie depuis un bon moment et même si on peut théoriquement s’en servir de cette façon je ne vois pas en quoi ils seraient une arme de « saturation ». Il y a mieux pour ça. Mais quand vous avez 4 ou 5 barbus derrière leur rocher avec une 12.7 et quelques 7.62 et une lunette, je pense que ça aide bien les copains qui se sont faits surprendre.
Les mortiers n’ont jamais été une arme de destruction et ne le seront jamais vraiment. Même le 120mm n’est pas fiable pour cet objectif.
Que manque t il au monter de 120 pour devenir une arme de destruction?
La mission de destruction requiert la destruction d’un tiers d’un objectif durci (type bunker). En 120mm il vous faut des munitions hautement explosives, dédiées à ce genre de tâche. Ça suppose que la section se balade avec, qu’elle débarque son mortier et ces munitions hautement explosieves en nombre suffisant (à ce stade on a dépassé le quintal et demi, c’est à prendre en compte), pour une efficacité franchement pas garantie à l’arrivée. Quitte à emporter un 120mm on préférera s’encombrer avec des munitions dédiées à d’autres cibles, moins protégées, mission pour laquelle on aura des résultats bien plus satisfaisants tandis que l’objectif durci pourra être traité par d’autres moyens qui seront plus fiables et sécurisants (par voie des airs ou tout simplement au 155mm).