Un Mirage-2000-5 grec s’est abîmé en mer Égée après l’interception d’avions turcs

Un Mirage 2000-5 appartenant au 331e escadron de la force aérienne grecque s’est abîmé en mer Égée, ce 12 avril, alors qu’il revenait d’une mission ayant consisté à intercepté des avions de combat turcs dans la Flight Information Region (FIR) d’Athènes. L’appareil est tombé à 9 nautiques au nord-est de l’île de Skyros, où il était déployé dans le cadre d’une posture permanente de sûreté aérienne.

Malheureusement, le pilote du Mirage 2000-5, le commandant Giorgos Baltadoros, n’a pas pu s’éjecter. Son décès a été annoncé par le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, lequel affirmé que l’officier était tombé « au nom de la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale grecques. »

« La mission était terminée et l’avion rentrait, nous ne savons pas encore si auparavant il y a eu réellement un engagement avec la chasse turque », a indiqué une source de l’état-major grec, d’après l’AFP. « Un comité a été mis en place pour enquêter sur l’accident », a précisé la force aérienne grecque.

L’interception d’avions turcs par la chasse grecque est courante, d’autant plus qu’Ankara et Athènes ont un différend sur le tracé de leurs frontières et donc sur les limitres de leurs régions d’information de vol respectives. Ainsi, en 2016, l’aviation turque avait été accusée d’avoir violé l’espace aérien grec à 20 reprises en un seule journée.

Ces rencontres sont parfois « musclées ». En 1996, un Mirage 2000 grec du 332e escadron avait abattu un F-16 turc. Et, en 2006, deux appareils – l’un grec, l’autre turc – étaient entrés en collision près de l’île de Karpathos.

Cela étant, les relations entre la Grèce et la Turquie – toutes les deux membres de l’Otan – sont de plus en plus tendues depuis quelques mois, avec des incidents navals relativement sérieux, la détention dans une prison turque de deux soldats grecs, arrêtés début mars après leur entrée – par erreur selon le gouvernement grecs – sur le territoire turc et le refus des autorités grecques d’extrader vers leur pays d’origine 8 militaires turcs réfugiés à Athènes après le coup d’État manqué du 15 juillet 2016.

Dernier incident en date : dans la nuit du 9 au 10 avril, l’armée grecque a fait des tirs de sommation afin d’éloigner un hélicoptère turc qui survolait l’îlot de Ro, tous feux éteints.

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