La Marine nationale a pris en charge le patrouilleur polaire L’Astrolabe

Afin de remplacer le patrouilleur austral Albatros, qui était alors le plus ancien des navires mis en oeuvre par la Marine nationale, le chantier naval Piriou s’est vu confier, en juin 2015, un contrat portant sur la construction de l’Astrolabe, un navire logistique polaire (Polar Logistic Vessel), d’un montant de 50 millions d’euros.

Les choses n’ont pas traîné : deux ans plus tard, ce nouveau patrouilleur polaire a été baptisé à Concarneau, avant de prendre, dans un premier temps, la direction de Brest pour compléter son armement, puis celle de La Réunion, où il est arrivé en août. Le calendrier était serré puisque L’Astrolabe devait impérativement rejoindre l’océan Indien avant sa première rotation australe.

Finalement, ce navire, reconnaissable à sa coque rouge, a officiellement été pris en charge par la Marine nationale le 11 septembre, à Port des Galets. Il sera commandé par une femme, en l’occurrence le capitaine de frégate Céline Tuccelli.

L’Astrolabe n’appartient pas en propre à la Marine nationale étant donné que son financement a été assuré par la collectivité des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et l’Institut polaire français (IPEV).

« Ce partenariat novateur permet une optimisation des coûts et des ressources. Ainsi, L’Astrolabe est armé en permanence par des équipages de la Marine nationale mais son activité est répartie entre des missions militaires et des missions au profit de l’Institut polaire français IPEV et des TAAF », explique le Sirpa Marine.

Mesurant 72 mètres de long pour 16 mètres de large, L’Astrolabe peut embarquer 60 personnes, 1.200 tonnes de fret et embarquer un hélicoptère. Et, surtout, il est capable de naviguer malgré une épaisseur de glace de 70 cm, ce qui a d’ailleurs nécessité à son équipage de suivre une formation spécifique (il s’agit en effet d’une compétence nouvelle pour la Marine nationale).

Les tâches qu’aura à assurer ce patrouilleur polaire sont de deux types : le transport de fret et de passager entre l’Australie et la base scientifique française en Terre Adélie au profit de l’IPEV et des TAAF et les missions militaires « classiques » de souveraineté dans le sud de l’océan Indien, en particulier dans les zones économiques exclusives (ZEE) relevant des TAAF.

L’ASTROLABE quitte Brest pour rejoindre l’ile de la Réunion. Le 12/08/2017

Photos :  (c) Marine nationale/ Second Maître WALLET

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