L’aviation allemande a reçu son premier A400M « Atlas » doté de capacités tactiques

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Alors que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a récemment dit croire qu’Airbus tiendra son engagement devant permettre à l’armée de l’Air de disposer de 6 avions de transport A400 « Atlas » dotés de capacités tactiques d’ici la fin de cette année, l’aviation allemande [Luftwaffe, nldr] vient de recevoir son premier appareil porté à ce standard. Un second est attendu d’ici peu.

Dans un communiqué, Airbus Defense & Space (ADS) précise que cet A400M livré à la Luftwaffe est équipé d’un système de détection et de leurre de missiles DASS et en mesure de larguer des parachutistes par la rampe arrière ou depuis une porte latérale, de voler à une altitude minimum de 150 pieds (300 pieds de nuit) en mode manuel, de ravitailler en vol d’autres avions et d’être mis en oeuvre depuis des terrains sommaires.

Enfin, indique encore Airbus, l’A400M est « certifié pour fonctionner à des températures allant jusqu’à 55°c au niveau de la mer et pour « voler sur seulement trois de ses quatre moteurs en cas de problème mécanique ou de dommage de combat. »

Cependant, il reste encore du chemin à faire pour que l’A400M puisse disposer de toutes les capacités tactiques attendues, notamment en matière de ravitaillement en vol des hélicoptères et de largage simultané, en mode automatique, de parachutistes par les deux portes latérales.

Cela étant, les problèmes rencontrés cette année par Airbus (notamment au niveau des boîtes relais des réducteurs d’hélices) a perturbé les livraisons d’A400M. Et cela, au point de mettre la Luftwaffe en difficulté, étant donné qu’elle doit se séparer des avions de transport Transall C-160 d’ici 2020. Qui plus est, selon un rapport du ministère allemand de la Défense, les coûts ont augmenté dans le même temps, un « Atlas » coûtant désormais 28 millions d’euros de plus par rapport au prix de départ (153 millions).

Aussi, le gouvernement allemand n’est pas disposé à faire le moindre cadeau à Airbus. En août dernier, et conformément à ce qu’avait annoncé Ursula von der Leyen, la ministre de la Défense, il a ainsi demandé 12,7 millions d’euros d’indemnités au titre du retard de livraison de l’appareil qui venait alors de se poser sur la piste de la base aérienne de Wunstorf.

En outre, le ministère allemand de la Défense a indiqué qu’il compte soustraire de la facture présentée par Airbus un montant non précisé correspondant aux « défauts » des radars et des capacités tactiques des A400M livrés. « Les sommes concernées ne seront versées à Airbus qu’une fois que les capacités de l’avion correspondront au cahier des charges initiale », a précisé un porte-parole.

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