Daesh revendique l’assassinat d’un commandant de police et de sa compagne près de Paris

Le 13 juin, aux environs de 21 heures, un commandant de police, âgé de 42 ans et en poste au commissariat des Mureaux, a été tué de plusieurs coups de couteau devant chez lui. Son assassin s’est ensuite retranché dans le domicile du policier, situé dans un quartier pavillonnaire de Magnanville (Yvelines), où il a pris en otage la famille de ce dernier.

Peu après, les habitants du quartier ont été évacués et un dispositif policier s’est rapidement mis en place, avec l’arrivée du Raid. Des négociations avec le preneur d’otage ont alors commencé. C’est alors que l’assassin du commandant de police a fait état de son allégeance à l’État islamique (EI ou Daesh).

Étant donné que les négociations ne pouvaient pas aboutir, la décision de donner l’assaut a été prise.

Vers minuit, les hommes du Raid sont passés à l’action. En entrant dans le pavillon, « les forces de l’ordre qui agissaient avec l’autorisation de légitime défense d’autrui ont trouvé le corps d’une femme » et « l’assaillant a été abattu », a expliqué le procureur de Versailles.

La femme en question, secrétaitre administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, était la compagne du policier tué auparavant. Les policiers ont également trouvé sur les lieux le fils du couple, âgé de 3 ans, « choqué mais indemne ». L’enfant a tout de suite été pris en charge par les équipes médicales.

Plus tard, dans un message repéré par SITE, une organisation américaine qui surveille l’activité jihadiste sur Internet, l’agence Amaq, liée à Daesh, a revendiqué ce double assassinat en affirmant qu’un « combattant de l’EI a tué un adjoint du commissariat de police de la ville des Mureaux ainsi que sa femme à l’arme blanche près de Paris. »

Le parquet antiterroriste a s’est saisi de l’enquête et les investigations seront conduites conjointement par la sous-direction antiterroriste (SDAT), la police judiciaire de Versailles et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L’assassin du policier et de sa compagne, un certain Larossi Abballa, 25 ans, originaire de Mantes-la-Jolie, était bien connu de la justice pour avoir déjà été condamné pour des faits de terrorisme. En 2013, il avait écopé d’une peine de 3 ans de prison (dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans) pour son implication dans une filière de recrutement jihadiste.

Depuis 2012, les policiers et les militaires ont été visés à plusieurs reprises par des individus se réclamant de la mouvance jihadiste. Mais, jusqu’à ce 13 juin, jamais ils ne l’avaient été devant leur domicile.

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