La Malaisie proteste contre la présence d’un navire des gardes-côtes chinois près de ses eaux territoriales

Potentiellement riches en hydrocarbures et en ressources halieutiques, les eaux de la mer de Chine sont revendiquées à 90% par Pékin. En outre, elles sont importantes d’une point de vue stratégique étant donné qu’elles sont situés à un carrefour maritime par lequel transite une part non négligeables du commerce mondial. Enfin, du point de vue chinois, il s’agit de s’assurer d’une zone de déploiement sécurisé pour les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la composante navale de l’armée populaire de libération (APL).

Seulement, la Chine fait fi des revendications territoriales émises par les pays de la région, dont les Philippines, Taïwan, Brunei, la Malaisie et le Vietnam ainsi que des inquiétudes, voire des critiques, au sujet de l’aménagement de récifs appartenant à l’archipel des Spratleys en sites militaires.

Une autre moyen pour Pékin d’affirmer sa présence dans cette région est d’envoyer régulièrement des navires de ses gardes-côtes patrouiller dans les eaux revendiquées par d’autres pays.

C’est ainsi que la Malaisie a fait savoir, le 9 juin, qu’elle comptait adresser une note diplomatique de protestion à Pékin contre l’intrusion d’un de ces navires chinois au large de la partie malaisienne de l’île de Bornéo.

« Les intrusions de navires chinois dans les eaux malaisiennes sont quotidiennes depuis la fin de l’année dernière, Kuala Lumpur protestant à chaque fois auprès de Pékin », a affirmé l’amiral Abdul Aziz Jaafar, le chef d’état-major de la marine malaisienne, rapporte l’AFP.

« Mais dans le cas présent, le navire des gardes-côtes chinois s’attardait dans les eaux malaisiennes »,a-t-il ajouté. « Nous maintenons notre présence là-bas. Nous le suivons sans cesse. C’est un cas dans lequel ils veulent maintenir leur présence là-bas, mais en même temps nous sommes là pour leur dire que ce sont nos eaux », a-t-il expliqué.

La présence du navire chinois a été signalée près des récifs Luconia (Luconia shoal), situés au large de l’État malaisien de Sarawak, au nord de l’île de Bornéo, près de la zone économique exclusive (ZEE) de la Malaisie et non loin des îles Spratleys, en mer de Chine méridionale.

Les tensions dans cette partie du monde expliquent la course aux armements des pays concernés ainsi que, pour certains, la recherche d’une coopération militaire approfondie avec les États-Unis, pour lesquels la zone Asie-Pacifique est une priorité, et voire le Japon et l’Australie. Selon une étude de Centre d’études supérieures de la Marine nationale (CESM), la mer de Chine méridoniale fait partie des « points chauds du monde » et peut même être considérée comme une « zone probable de conflit ».

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