Mali : Une attaque a fait au moins 5 tués à Bamako (MàJ)

Au moins 5 personnes ont été tuées, dans la nuit du 6 au 7 mars, lors d’une attaque ayant visé le restaurant « La Terrasse », situé dans le quartier de l’Hippodrome, à Bamako, lequel est fréquenté par les expatriés.

Les circonstances exactes de cette attaque restent encore à préciser. Mais selon les premiers éléments disponibles, un homme armé est entré dans l’établissement peu après minuit et a ouvert le feu sur les clients.

D’après RFI, l’auteur de l’attaque aurait d’abord commencé par lancer plusieurs grenades – dont certaines n’ont pas explosé – dans la rue « Princesse », avant de pénétrer à l’intérieur du restaurant. Après avoir ouvert le feu, il a ensuite pris la fuite à bord d’un véhicule conduit par un complice. Les deux hommes auraient échangé des tirs avec une patrouille de la police malienne dans une rue adjacente.

Des témoins ont évoqué la présence de « plusieurs hommes cagoulés armés de grenades et de fusils automatiques » et indiqué avoir entendu les assaillants crier « Allah akbar » (Dieu est grand). Selon Alex Duval Smith, le correspondant de la BBC à Bamako qui recueilli ces témoignages, des « soldats français sont arrivés rapidement » sur les lieux de l’attaque.

Dans un communiqué, le président François Hollande a dénoncé « avec la plus grande force le lâche attentat » commis à Bamako et promis « l’aide de la France » à son homologue malien, Ibrahim Boubakar Keïta. En outre, a ajouté l’Élysée, « il y a très vraisemblablement un Français, en cours d’identification, parmi les cinq victimes ayant trouvé la mort. Il n’y aurait pas de Français, en revanche, parmi les blessés, mais des vérifications sont en cours ».

De son côté, l’ambassade de France à Bamako « a constitué une cellule de crise, averti les Français dès cette nuit et renforcé la sécurité de nos implantations en liaison avec les autorités maliennes », a encore précisé la présidence française.

Un autre ressortissant européen, de nationalité belge,  fait partie des victimes. Il s’agit d’un officier de sécurité de la délégation de l’Union européenne à Bamako.

Parmi les blessés, l’on compte deux militaires suisses, qui avaient été envoyés au Mali pour une mission concernant les opérations de déminage. Ils ont été hospitalisés dans « état stable mais critique », a précisé le Département fédéral de la Défense suisse.

C’est la première fois que la capitale malienne est la cible d’une telle attaque depuis depuis l’offensive jihadiste dans le nord du pays, laquelle donna lieu à l’opération française Serval. Les groupes terroristes (AQMI, Mujao, Ansar Dine), qui restent actifs même s’ils ont perdu leurs sanctuaires, s’en prennent régulièrement aux casques bleus de la Minusma. Depuis le début de cette année, ils ont mené plusieurs attaques dans le centre du Mali.

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