Le site Internet du ministère de la Défense a été la cible d’une cyberattaque

Dans la journée du 6 janvier, vous avez sans doute quelques difficultés à avoir accès au site Internet du ministère de la Défense… L’explication de ce problème technique a été donnée via Twitter : il s’agissait d’une cyberattaque, revendiquée par le collectif Anonymous OpGPII.

Le mode opératoire utilisé est classique : les pirates ont eu recours à la technique dite du déni de service distribué (DDoS), qui consiste à submerger le serveur qui héberge le site visé de requêtes. Conséquence : ce dernier, ne pouvant pas répondre à toutes les demandes de connexions, devient inaccessible. Il n’y a donc ni intrusion dans le système, ni vol de données.

Une enquête concernant cette attaque est menée par le Centre d’analyse de lutte informatique défensive (Calid) et le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN).

Cette attaque informatique a été lancée en hommage à Rémi Fraisse, l’activiste écologiste mort à la suite de l’explosion d’une grenade à effet de souffle OF/F1 lancée par un gendarme lors de violents incidents autour du chantier du barrage de Sivens, le 26 octobre dernier. Dans cette affaire, le ministère de la Défense n’y est pour rien étant donné que la gendarmerie, même si son statut reste militaire, est désormais rattachée à celui de l’Intérieur.

Ces dernières semaines, Anonymous OpGPII a été particulièrement actif puisqu’il s’est aussi attaqué à plusieurs sites institutionnels, dont ceux du Conseil général de la Meuse, pour protester contre le projet « Cigéo » de stockage nucléaire à Bure, et du Conseil régional de Rhône-Alpes, en réponse contre le chantier de la ligne TGV Lyon-Turin.

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