Une base irakienne où sont affectés des instructeurs américains régulièrement prise pour cible par l’EI

Actuellement, plus de 2.100 militaires américains ont été déployés en Irak afin de protéger les intérêts des États-Unis dans ce pays et de conseiller les forces armées irakiennes face aux jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh). Ils ne sont pas autorisés à prendre part à des actions de combat, sauf en cas de légitime défense.

Les conseillers militaires américains sont présents sur deux bases irakiennes. Ainsi, 170 soldats de la 1ère Division d’Infanterie de l’US Army entraînent 4 bataillons irakiens à Taji, au nord-ouest de Bagdad. Et 320 « Marines » ont été affectés auprès de la 7e division de l’armée irakienne à Al-Asad, une base située dans la province d’al-Anbar, où sont notamment formés les combattants tribaux.

Or, pour la première fois depuis cet engagement américain, le Pentagone a admis, le 5 janvier, que ses conseillers militaires sont susceptibles d’être sous le feu des jihadistes. C’est notamment le cas de ceux présents sur la base d’Al-Asad, cible, depuis « quelques semaines », de tirs de mortier.

Un porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren, a évoqué des « tirs de harcèlement ». « Aucun militaire américain, aucun équipement américain n’a été touché, en aucune manière », a-t-il ajouté, précisant que ces tirs ont été jusqu’à présent « globalement inefficaces ».

Par ailleurs, le colonel Warren a indiqué que les forces américaines vont établir deux autres sites de formation : l’un à Erbil, au profit des combattants du Kurdistan irakien, l’autre, à Besmaya, au sud de Bagdad. Ce dernier centre serait destiné à entraîner les militaires irakiens à utiliser les chars MA1 Abrams.

Par le passé, Bagdad avait reçu 250 chars de ce type. En décembre, le département d’État a relayé une demande irakienne portant sur une commande potentielle de 175 Abrams supplémentaires (pour 2,4 milliards de dollars) et d’un millier d’Humvee. La balle est dans le camp du Congrès, à qui il revient d’autoriser ou non cette vente.

En attendant, les forces irakiennes et les peshmergas ont reçu respectivement 225 et 25 véhicules MRAP (Mine Resistant Ambush Protected) de type BAE Caïman lors des deux dernières semaines.

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