Feu vert à des frappes aériennes australiennes contre l’EI en Irak

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« Parce que l’État islamique (EI, ou Daesh) a des ambitions mondiales, la sécurité internationale et notre sécurité nationale sont indivisibles », a affirmé, au Parlement, Tony Abbott, le Premier ministre australien, en faisant part de l’intention de son gouvernement d’autoriser la Royal Australian Air Force (RAAF) à se joindre aux frappes aériennes menées contre les jihadistes en Irak et en Syrie par la coalition emmenée par les États-Unis.

Il y a deux semaines, les services de sécurités australiens ont démantelé une cellule de l’EI qui avait l’intention d’enlever des personnes choisies au hasard pour les décapiter. En outre, une soixantaine de ressortissants australiens auraient rejoints les rangs jihadistes en Syrie et en Irak.

La décision d’engager l’Australie au sein de la coalition anti-EI a été confirmée ce 3 octobre. « Aujourd’hui, le gouvernement a autorisé des frappes aériennes australiennes en Irak, à la demande du gouvernement irakien et pour soutenir le gouvernement irakien », a en effet annoncé M. Abbott. « Aussi, le gouvernement a autorisé le déploiement de forces spéciales australiennes en Irak pour conseiller et assister les forces irakiennes », a-t-il ajouté.

Les 200 opérateurs des forces spéciales australiennes ne participeront pas directement aux missions de combat, a tenu à préciser M. Abbott. Elles auront à « aider les forces irakiennes à planifier et coordonner les opérations ». Ces troupes opéreront à une « échelle nettement inférieure » à celle des pays alliés, a-t-il poursuivi. Il est clair qu’aucun autre pays de la coalition ne peut mettre autant de moyens que les États-Unis.

Avant cette annonce, la RAAF avait déjà participé à des missions dans le nord de l’Irak, notamment pour livrer de l’aide humanitaire aux populations ayant fui l’avancée des jihadistes.

Concrètement, les moyens engagés par les forces australiennes – certains ont déjà été envoyés aux Émirats arabes unis – comprennent 6 avions de combat F/A-18 Super Hornet, un avion ravitailler KC-30 (en fait, l’A330 MRTT que l’armée de l’Air française attend non sans impatience) et un un appareil de détection lointaine et de contrôle E-7A Wedgetail (basé sur le Boeing B-737, en service depuis 2009).

Photo : Un E-7A Wedgetail de la RAAF

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