La Russie annonce un renforcement de son dispositif militaire en Crimée
Cette fois, les autorités russes ne risqueront pas d’être contredites : actuellement, il y a bel et bien environ 200 militaires américains en Ukraine. Mais ces derniers ne sont pas déployés dans l’est ukrainien : ils participent à l’exercice Rapid Trident, organisé chaque année par l’Otan, au profit de l’armée ukrainienne.
Ainsi, 1.200 militaires venus de 15 pays différents (la France n’y participe pas) sont engagés dans ces manoeuvres qui, prévues de longue date, vont se dérouler pendant 10 jours dans les environs de Lviv (ouest de l’Ukraine).
« La particularité des exercices menés cette année, c’est que l’on tient compte du type de combats actuellement menés dans l’est du pays. Les militaires ukrainiens vont partager l’expérience qu’ils ont acquise lors de l’opération anti-terroriste », a expliqué le colonel ukrainien Oleksandr Syvak.
La tenue de cet exercice a en tout cas fourni un prétexte au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, pour annoncer un renforcement du dispositif militaire dans la région de la Crimée, ex-république ukrainienne annexée en mars par la Russie.
« La situation en Ukraine s’est sérieusement aggravée et la présence militaire étrangère a augmenté à proximité immédiate de notre frontière », a ainsi affirmé le ministre russe, en faisant référence à l’exercice Rapid Trident.
« L’une de nos tâches prioritaires est de déployer une force militaire complète et autosuffisante dans la zone de la Crimée », a encore affirmé M. Choïgou, cité par l’agence Interfax.
« Ce renforcement du dispositif militaire est en grande partie lié à l’élargissement du district militaire après l’intégration de la Crimée », a-t-il ajouté. Pour rappel, l’ex-péninsule ukrainienne abrite déjà le quartier général de la Flotte russe de la Mer noire.
« Les activités du district militaire seront planifiées jusqu’en 2020 en prenant en compte les mesures destinées à assurer la sécurité de la Russie sur le territoire de la Crimée », a encore déclaré M. Choïgou.
D’après l’Otan, qui a maintenu ses évaluations après le cessez-le-feu conclu entre Kiev et les séparatistes pro-russes, il y aurait toujours un milliers de soldats russes dans le Donbass et 20.000 autres massés le long de la frontière russo-ukranienne.
