Les autorités françaises restent « confiantes » pour vendre le Rafale au Qatar

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À en croire certains, la signature d’une commande d’au moins 36 avions Rafale par le Qatar était imminente. Et une annonce était même attendue le 23 juin, c’est à dire lors de la visite en France de l’émir Tamim Ben Hamad Al-Thani, sa première en Europe. Certes, des contrats ont bel et bien été signés entre Paris et Doha… mais pour le futur métro de la capitale qatarie.

Il fallait s’y attendre : il est en effet rare qu’une commande militaire aussi importante soit conclue à l’étranger. Même si le pays visité est le fournisseur. Du coup, les négociations se poursuivent.

Les forces aériennes quataries souhaiteraient acquérir une première tranche de 36 nouveaux avions de combat, suivie d’une seconde, identique, soit 72 appareils, alors qu’actuellement, elles ne mettent en oeuvre que seulement 12 Mirage 2000-5.

Si le Rafale est le favori de cet appel d’offres, il ne faut non sous-estimer non plus l’Eurofighter Typhoon dans la mesure où il a déjà été choisi par plusieurs pays (Arabie Saoudite, Oman) du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Mais comme il y a de fortes dissensions entre Doha et Riyad, notamment au sujet du soutien apporté aux Frères musulmans, les chances de voir une éventuelle mutualisation des forces aériennes des Etats de la région sont faibles. Quant au F-35 américain, il est hors course.

Quoi qu’il en soit, le Rafale a été largement évoqué lors de l’entretien entre l’émir Tamim Ben Hamad Al-Thani et le président Hollande. « Ils en ont parlé » et « les discussions se poursuivent », a confié une source « proche du dossier », comme l’on dit, à l’AFP. « Nous sommes confiants sur une issue positive », a-t-elle ajouté.

Lors du dîner officiel offert en l’honneur du dirigeant qatari, le président Hollande a fait une allusion aux négociations en cours. « Le Qatar a toujours fait les choix pour son armée de la technologie française », a-t-il dit. « Je sais que vous avez la plus grande attention et la plus grande bienveillance par rapport aux matériels que nous vous proposons dans tous les domaines et notamment aéronautique », a-t-il poursuivi.

Le chef de l’Etat a également abordé la crise syrienne et ses conséquences sur l’Irak. « La France sait compter sur le Qatar comme sur ses partenaires du Golfe pour lutter contre les mouvements terroristes et trouver des solutions politiques aux problèmes de la région », a-t-il dit.

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