Les casernes et les bases aériennes ferment aussi en Suisse…

Il n’y a pas qu’en France où l’on ferme des emprises militaires. Cela dit, la prochaine vague de restructurations qui s’annonce dans le cadre de la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) aura une portée relativement limitée par rapport à celle intiée en 2008 (plus de 80 sites concernés).

En Suisse, l’armée devra aussi faire des économies si elle veut pouvoir moderniser ses équipements. Et cela passe par la fermeture d’un tiers de son parc immobilier. Elle va ainsi diminuer de 36% (8,7 milliards de francs suisses) ses dépenses d’infrastructures.

Le ministre suisse de la Défense, Ueli Maurer, a précisé que le choix des sites à fermer avait pris en compte de nombreux paramètres, comme les frais de location, les investissements à réaliser, le positionnement stratégique, l’équilibre entre les régions linguistiques (une contrainte que l’on n’a pas en France) ou encore l’impact économique.

Dans le détail, les casernes des Vernets (Genève), de la Poya (Fribourg), de Lyss (Berne), de Saint-Maurice (Valais) et de Moudon (Vaud) vont être fermées et les places d’armes de Walenstadt, Mels (Saint-Gall) et de St-Luzisteig (Grisons) seront regroupées à Frauenfeld (Thurgovie)

En outre, 3 bases aériennes vont disparaître, ou bien être transformées en simple terrain de dégagement. Ainsi, les habitants de Sion, qui se plaignaient des nuisances sonores, pourront désormais dormir tranquille puisque l’activité de la plateforme aérienne qu’abrite actuellement la ville valaisanne sera transférée à Payerne. Deux autres emprises utilisées par les forces aériennes suisses vont être dissoute : Buochs et Dübendorf.

Enfin, des mesures radicales ont été prises dans le domaine du soutien. Le nombre d’hôpitaux militaires passera de 4 à 1 et il est prévu de supprimer des entrepôts et des insfrastructures logistiques souterraines ainsi que des places de tir.

Cela étant, ces fermetures se feront sans brutalité. D’une part parce que les cantons concernés ont, pour la plupart, des projets de reconversion des sites abandonnés par l’armée. D’autre part parce que les fermetures, pourtant annoncée ce 26 novembre, ne seront effective que dans plusieurs années (entre 2016 et 2020). Aussi, les suppressions des effectifs devraient se faire en douceur. Comme l’a indiqué le général André Blattman, le chef d’état-major, « la réduction des postes pourra se faire via les départs à la retraite ».

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