Le sous-marin nucléaire USS Miami ne sera pas réparé

Avec la baisse déjà prévue de ses ressources et les effets des coupes automatiques dans son budget faute d’accord, au Congrès, sur le déficit public des Etats-Unis, le Pentagone envisage plusieurs scénarii tout aussi noirs les uns que les autres.

Est-ce pour faire peur aux membres du Congrès afin de prendre conscience qu’un accord est indispensable pour éviter une baisse drastique des capacités militaires américaines, toujours est-il que certaines options envisagées par les responsables du Pentagone peuvent paraître surprenantes.

Ainsi, l’agence Reuters a révélé l’existence, la semaine passée, de documents suggérant l’abandon pur et simple du programme d’avion F-35. Chose pourtant impensable étant donné que le projet est désormais bien trop avancé pour être jeté aux orties et que cela mettrait plusieurs pays clients dans l’embarras…

Une autre option serait de diminuer le nombre de groupes aéronavals à 9, voire même 8, ce qui impliquerait la suppression de 10.000 postes, le retrait des F/A-18 C et des hélicoptères SH-60 les plus anciens.

Mais pour l’instant, le Pentagone n’en est pas encore là. Ce qui ne l’empêche nullement de traquer les économies là où il peut en trouver. D’où sa décision de ne pas réparer l’USS Miami, un sous-marins nucléaire d’attaque (SNA) de type Los Angeles, gravement endommagé par un incendie volontaire provoqué par un employé du chantier naval où le navire était en cale sèche à Portsmouth.

En effet, le coût des réparations a été jugé trop élevé par la marine américaine. Initialement, il lui aurait fallu trouver 450 millions de dollars pour remettre l’USS Miami en état. Seulement, des fissures ont été constatées sur la coque et la tuyauterie du sous-marin, ce qui a fait grimper le « devis » à 700 millions.

« La décision de ne pas réparer le Miami est difficile, elle a été prise après une analyse approfondie », a commenté le contre-amiral Rick Breckenridge, le directeur de Undersea Warfare, par voie de communiqué. « Nous allons perdre les 5 déploiements que le Miami aurait dû assurer au cours des 10 pochaines années. Mais en échange, nous allons pouvoir d’autres opérations de maintenance importantes et améliorer ainsi la disponibilité de la flotte », a-t-il justifié.

Quant au responsable de la perte de l’USS Miami, Casey Fury, il a été condamné en mars dernier à une peine de 17 ans de prison. Il a admis y avoir mis le feu en expliquant qu’il souhaitait quitter son travail plus tôt que prévu et qu’il était en proie à une forte anxiété, après avoir échangé des sms avec son ancienne petite amie. 700 millions la déception sentimentale… Difficile de faire plus cher!

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