Quinze militaires français affectés à la mission des Nations unies au Mali

Depuis le 1er juillet, les quelques 6.000 soldats africains engagés dans la Mission de soutien au Mali (MISMA), déployée par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le Tchad, sont passés sous les ordres du général rwandais Jean-Bosco Kazura, le chef militaire de la Mission Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

L’état-major de cette dernière comptera 15 militaires français, dont le général Vianney Pillet, qui en assurera le commandement. Par ailleurs, la Force Serval a en outre reconduit ses détachements de liaison et d’appui qui avaient été mis en place auprès des bataillons de la MISMA, afin d’assurer la coordination tactique des troupes engagées dans une même zone. Elle apporte également un appui en matière de logistique et de renseignement.

La MINUSMA devra compter, à terme, plus de 12.000 casques bleus, lesquels seront appuyés par une force de réaction rapide française. En clair, et pour le moment, mis à part la couleur du béret, rien n’a fondamentalement changé, la MINUSMA devant être pleinement opérationnelle au plus tard le 1er novembre prochain. Et cela alors que les élections présidentielles maliennes sont prévues le 28 juillet.

C’est donc la raison pour laquelle le désengagement des militaires français projetés au Mali dans le cadre de l’opération Serval se fera beaucoup moins vite que prévu. Il était question de laisser dans le pays un contingent de 2.000 hommes dès cet été. Or, il sont encore plus de 3.000.

Et pour cause : les autorités maliennes, les Nations unies et la Cour pénale internationale ont sollicité la France pour obtenir un soutien logistique. Ne serait-ce, par exemple, pour transporter les urnes devant servir aux élections dans les zones les plus reculées du pays.

Cela étant, l’objectif de réduire l’engagement français à  1.000 militaires français d’ici la fin de cette année reste maintenu et le retrait devrait reprendre, au mieux, dès septembre prochain.

Selon les plans, sur ces 1.000 soldats français, entre 650 et 700 seront affectés à l’opération « Serval prolongé », qui apportera un appui aux casques bleus en cas de besoin. Ils seront implantés à Gao, qui sera l’un des principaux pôles de la MINUSMA. C’est aussi dans cet ancien fief du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) que le risque d’attaques terroristes est le plus important.

Sur ce point, une question va finir par se poser. Etant donné que la MINUSMA est partie pour durer, il est fort possible que l’opération Serval Prolongé en fasse tout autant. Pour le moment, l’idée d’implanter une base française au Mali est exclue. Le sera-t-elle toujours?

Par ailleurs, à ce groupement tactique interarmes (GTIA), il faut encore ajouter les militaires français affectés à la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), laquelle a ses quartiers à Koulikoro, ainsi que la quinzaine intégrés à la mission des Nations unies.

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