La police malienne a démantelé une cellule terroriste à Bamako
Une cellule du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui est l’un des trois groupes terroristes actifs au Nord-Mali, a été démantelée, le mois dernier, à Bamako, par les services de securité maliens.
« Depuis le début de cette semaine, nous avons les preuves formelles. Les sept personnes interpellées le mois dernier dans des quartiers populaires de Bamako formaient la première cellule du Mujao à Bamako », a confirmé, l’AFP, une source policière malienne. « Pour arriver à ce résultat, nous avons travaillé étroitement avec la Sécurité d’Etat (SE, services du renseignement) du Mali, dont le rôle a été déterminant dans le démantèlement de cette cellule. (…) Les enquêtes se poursuivent », a-t-elle précisé.
Cette affaire est évoquée dans un rapport confidentiel, auquel l’AFP a pu avoir accès. Si la date des arrestations ainsi que les lieux de détention des suspects ne sont pas précisés dans ce document, ce dernier indique que les membres de cette cellule du Mujao, tous la nationalité malienne, sont âgés de 16 à 57 ans. Ils ont en outre reçu une formation militaire au Nord-Mali.
« Les tentatives d’infiltration vers le sud du Mali vont probablement se multiplier. (…) La cellule du Mujao démantelée devait notamment commettre des attentats à Bamako, » est-il estimé dans ce rapport.
Pour le moment, le Mujao est le groupe terroriste le plus actif au Mali, avec plusieurs attentats suicides commis, ou du moins revendiqués, dans les régions de Gao, de Kidal et de Tombouctou.
Justement, concernant l’une des deux attaques ayant visé la « ville aux 333 saints », celle commise dans la nuit du 20 au 21 mars aurait impliqué un certain Moussa Thiam alias Abou Hafs, un Franco-Malien de 24 ans, tué lors de l’affrontement avec les forces françaises et maliennes.
