Peine de mort confirmée en appel pour le meutrier de 5 militaires français en Afghanistan

Le ministère afghan de la Défense a annoncé, ce 19 novembre, que la cour d’appel militaire a confirmé la condamnation à mort du soldat Abdul Sabor, reconnu coupable en juillet dernier par un tribunal de première instance d’avoir ouvert le feu sur des militaires français, le 20 janvier dernier, à Gwan, dans la province de Kapisa.

Au cours de cette attaque dite « de l’intérieur » (ou Green on Blue), quatre militaires appartenant au 93ème Régiment d’Artillerie de Montagne (a/c Fabien Willm, a/c Denis Estin et le b/c Baumela) et au 2ème Régiment Etranger du Génie (s/c Svilen Siemonov) perdirent la vie et 15 autres furent blessés, dont 8 très gravement. L’un d’eux, le chef d’escadron Christophe Schnetterle, décèdera en mars des suites de ses blessures alors qu’il était soigné par l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) du Val-de-Grâce.

Cette attaque meurtrière, qualifiée « d’inacceptable » par le président Sarkozy, avait amené ce dernier à avancer à la fin 2013 la date de retrait des forces françaises déployées en Afghanistan.

Arrêté après les faits, ce soldat renégat, âgé de 21 ans, avait été porté déserteur de l’armée nationale afghane avant de disparaître dans la nature (ndlr, sans doute au Pakistan) et de se réengager à nouveau. Par la suite, des dispositions avaient été prises pour éviter ce type d’attaques.

Malgré des mesures prises après l’attaque de Gwan, 61 militaires de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), à l’oeuvre en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan ont été tués dans des incidents « Green on Blue » cette année.

A ce jour, Abdul Sabor est le seul à avoir été condamné à mort pour le meurtre de soldats appartenant à la coalition internationale. Désormais, seule la Haute cour militaire afghane pourrait éventuellement revenir sur sa peine. A moins qu’il ne soit gracié par le président Hamid Karzaï.

En pointe pour l’abolition de la peine de mort dans le monde, le ministère français des Affaires étrangères, avait pris note, en juillet dernier, du verdict concernant le soldat Abdul Sabor, après avoir rappelé que « nos soldats sont en Afghanistan pour aider le peuple afghan et son armée dans leur combat pour la liberté et la démocratie » et qu’il « est donc incompréhensible et inacceptable que des soldats de l’armée nationale afghane puissent assassiner des soldats français. »

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