Afghanistan : Le meurtrier de 5 militaires français condamné à mort

Le soldat afghan qui avait ouvert le feu sur des militaires français lors d’une séance de sport, le 20 janvier dernier, à Gwan, en Kapisa, a été condamné à mort par le tribunal militaire de la prison de Pul-i-Charki. La peine a été confirmée par le général Mohammad Zahir Azimi, porte-parole du ministère de la Défense à Kaboul.

Au cours de cette attaque, quatre militaires appartenant au 93e Régiment d’Artillerie de Montagne (a/c Fabien Willm, a/c Denis Estin et le b/c Baumela) et au 2e Régiment Etranger du Génie (s/c Svilen Siemonov) furent tués et quinze autres blessés, dont 8 grièvement. Malheureusement, l’un d’eux, le chef d’escadron Christophe Schnetterle n’a pas survécu à ses blessures, son décès ayant été annoncé, en mars dernier, par l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) du Val-de-Grâce.

Rapidement arrêté après l’attaque, il est apparu que ce soldat renégat, un certain Abdul Sabor, âgé de 21 ans au moment des faits, avait déjà été porté déserteur avant de disparaître, vraisemblablement au Pakistan, et de s’engager à nouveau dans les rangs de l’armée nationale afghane. Après le drame, le ministre français de la Défense, qui était à l’époque Gérard Longuet, avait parlé de « taleb infiltré ».

Cette attaque a fait suite à celle au cours de laquelle l’adjudant-chef el-Gharrafi et le sergent Zingarelli furent tués par un soldat afghan lors de l’opération Hunting Spear, en Kapisa.

Depuis, les cas d’incidents – qualifiés de « Green on Blue » par l’Otan – où des personnels des forces de sécurité afghanes retournent leurs armes contre des militaires de la coalition internationale se sont multipliés. En mars, ces attaques représentaient 18% des pertes de la coalition internationale en Afghanistan.

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