L’Inde va lancer un nouvel appel d’offres pour des avions de surveillance maritime

Après avoir déjà 8 avions de patrouille maritime P-8 Poseidon auprès du constructeur aéronautique américain Boeing, la marine indienne a été autorisée par le ministre de la Défense, à lancer un nouvel appel d’offres, estimé à 1 milliard de dollars, afin d’aquérir 9 appareils de surveillance à moyen rayon d’action.

Il s’agit de compléter les capacités de la marine indienne, qui a la charge de protéger près de 200.000 km2 de surface maritime. Plusieurs constructeurs devraient être intéressés par ce marché.

Ainsi, Embraer a fait part de son intérêt, tout en se montrant prudent quant aux spécifications que doit définir la marine indienne pour son nouvel appareil. L’avionneur brésilien pourrait ainsi soumettre le P-99, qui est la version navale du R-99, lui-même dérivé de son biéracteur ERJ 145.

Cet avion dispose de capacités C3I et ELINT, ainsi que 4 points d’emport sous la voilure afin de pouvoir emporter des missiles anti-navires ou des torpilles. Le Mexique en est déjà équipé. A noter que l’Inde dispose déjà de 3 EMB-145 SA pour la surveillance aérienne.

Autre prétendant possible : Dassault Aviation. Le constructeur français, qui est en négociation exclusive pour ventre 126 avions Rafale, est en mesure de proposer des appareils de la gamme Falcon (2000 MRA ou 900 MRA).

En décembre dernier, l’avionneur a vendu deux exemplaires du Falcon 2000 MRA (Avion de Reconnaissance Maritime multi-missions) à la Corée du Sud. Mais l’Inde mettra-t-elle tous ses oeufs dans le même panier? Pas si sûr. A moins que les appareils de Dassault fassent clairement la différence avec ceux proposés par la concurrence.

Enfin, EADS pourrait se consoler d’avoir perdu l’appel d’offres MMRCA face à Dassault Aviation grâce à sa filiale Airbus Military. Cette dernière a indiqué son intention de soumettre le C-295 MPA (Maritime Patrol Aircraft), lequel est équipé d’une large variété de capteurs (radar, mesures électroniques, ELINT, détecteur d’anomalie magnétique, SATCOM, etc…). Cet appareil dispose de six point d’emport sous voilure et peut effectuer des missions de surveillance maritime et de lutte anti-sous-marine. Le Chili et le Portugal en sont déjà clients.

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