Le président Hu Jintao veut que la marine chinoise soit prête pour le combat

Lors d’une réunion de la Commission militaire centrale, à Pékin, le président chinois, Hu Jintao, a appelé la marine à « acccélérer résolument se modernisation » et à « mener des préparatifs intensifs pour le combat militaire » afin de « sauvegarder la sécurité nationale et la paix mondiale ».

Bon. Que le président d’une grande puissance souhaite que ses force armées soient prêtes, le cas échéant, à combattre, c’est quand même la moindre des choses. Sinon, à quoi bon disposer d’une force navale si c’est pour qu’elle fasse des ronds dans l’eau?

Sauf que les intentions chinoises ne sont pas simples à décrypter. Quand la sécurité nationale est évoquée, est-ce qu’il s’agit de Taïwan, étant donné que Pékin considère l’ancienne Formose comme une province rebelle? Est-il aussi question des îles Spratleys et Paracels, riches en hydrocarbures, que la Chine considère comme siennes, ce que d’autres pays de la région contestent?

Mais cette déclaration vient après la récente tournée du président Obama dans la région Asie-Pacifique, au cours de laquelle il a été annoncé le renforcement de la coopération militaire entre Camberra et Washington, avec l’installation d’une base américaine dans le nord de l’Australie, et, surtout, le lancement d’un projet visant à établir une vaste zone de libre-échange dans le cadre d’un partenariat Transpacifique, dont la Chine est pour le moment exclue.

Par ailleurs, les Etats-Unis, qui font de la région Asie-Pacifique une priorité, s’attachent à rogner l’influence chinoise, avec, par exemple, le récent voyage – historique – de Mme Clinton, la responsable de la diplomatie américaine, en Birmanie.

Cela étant, au Pentagone, l’on fait valoir que la Chine a « le droit de développer ses capacités militaires et de se préparer, tout comme nous le faisons » mais elle doit faire preuve de « transparence » en la matière. Ce qu’elle a timidement commencé à faire cette année, en dévoilant le J-20, un avion de combat dit de 5ème génération, supposé furtif, et en admettant un secret de Polichinelle, à savoir la refonte de l’ex-porte-avions soviétique Varyag, désormais appelé Shi-Lang

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