Deux gendarmes passés à tabac dans les Ardennes

Dans la nuit du 22 au 23 juillet, deux gendarmes venus mettre un terme à une altercation dans le quatier de Château-Regnault, situé à Bogny-sur-Meuse (Ardennes), ont été très violemment pris à partie par une bande, qui avait précédemment troublé la tranquillité des habitants d’un immeuble du secteur.

Submergés par le nombre, les militaires ont reçu des coups de poings et de pieds, ainsi que des insultes et des menaces de mort. Leur véhicule n’a pas échappé non plus à la furie des fauteurs de troubles, qui gâchent la vie des habitants du quartier depuis plusieurs mois en se livrant à des dégradations sur leurs voitures et leurs maisons, quand ils ne s’en prennent pas aux biens publics.

Des témoins de la scène ont appelé les pompiers et d’autres gendarmes sont arrivés en renfort pour venir en aide à leurs collègues et arrêter leurs agresseurs. Leur intervention ne sera pas faite sans mal car, selon le quotidien L’Union, il aura fallu pas moins de quatre militaires pour maîtriser le plus excité de la bande.

Quoi qu’il en soit, les auteurs de ces violences ont été arrêtés. Mais pour être libérés presque aussitôt après par la justice, devant laquelle ils auront à répondre de leurs actes dans quelques mois. D’où la colère du maire de Bogny-sur-Meuse, Erik Pilardeau (PS).

« Si les gendarmes font parfaitement leur travail, c’est au niveau judiciaire que les choses ne vont pas. Ils sont intervenus pour ramener le calme et rassurer la population, ils ont été pris à partie d’une façon intolérable, ils ont été blessés, ils ont identifié les responsables et les ont confondus par leur enquête… Or ces derniers sont rentrés chez eux aussitôt. Je me mets à la place des gendarmes, qui doivent en avoir sec » a-t-il confié au quotidien local. « Nous avons affaire, ici, à des familles locales connues, parfaitement identifiées, qui empoisonnent la vie de tout un quartier. Les grands-parents buvaient déjà, les parents boivent, les enfants boivent et c’est la population qui trinque. Les riverains n’en peuvent plus. Il faut donner un coup d’arrêt clair ! » a-t-il également expliqué.

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