Moins une pour l’ambassadeur de France en Afghanistan

L’ambassadeur de France en Afghanistan, Bernard Bajolet, par ailleurs ancien coordonnateur du renseignement à l’Elysée, l’a échappé belle. Le 15 juin, le diplomate devait se rendre à une réunion avec le gouverneur de la province de Kapisa et des dignitaires locaux, organisée à Mahmood Raqi, la capitale régionale.

Seulement voilà, un attentat suicide a été commis dans cette ville, aux alentours de 10 heures. Selon les autorités afghanes, deux policiers et cinq civils ont été tués. Quant à Bernard Bajolet, son convoi n’était pas encore arrivé à destination au moment de l’attaque.

Les taliban ont revendiqué cet attentat et affirmé qu’il « visait l’ambassadeur de France et des soldats français qui étaient en visite à ce moment-là au bureau du gouverneur. Il y a eu des victimes tant du côté des soldats et responsables afghans que français » a déclaré, à l’AFP, Zabjullah Mujahid, un porte-parole des insurgés.

Pour les autorités de la province de Kapisa, où est effectivement déployée une partie du contingent français, l’attaque n’a pas visé les bureaux du gouverneur mais « les locaux du département de l’éducation ». Le kamikaze « a été stoppé à un poste de contrôle, où il a déclenché ses explosifs » ont-elles précisé.

L’ambassadeur de France a expliqué qu’il se trouvait à un quart d’heure du lieu de l’attentat. « Pour le moment, je n’ai aucune indication qui me permette de penser que j’étais visé » a-t-il confié à l’AFP. « Je me méfie des revendications a posteriori. Ma visite était connue, tous les élus de Kapisa étaient invités » a-t-il ajouté.

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