Fusillade de l’Hérault : La légitime défense des gendarmes reconnue
Les deux gendarmes impliqués dans la fusillade au cours de laquelle un voleur de voiture a été abattu après avoir forcé le barrage qu’ils avaient mis en place à l’entrée de Fabrègues, près de Montpellier (Hérault) ont été provisoirement mis en garde à vue pour les besoins de l’enquête menée par l’inspection générale de la gendarmerie.
Dans la nuit du 22 au 23 février, les deux militaires avaient pris en chasse une voiture qui venait de refuser d’obtempérer. Deux des occupants du véhicule, alors bloqué par une impasse, avaient pris la fuite pendant que le chauffeur tirait sur les gendarmes qui ripostèrent et le touchèrent mortellement.
Le procureur de la République de Montpellier, Brice Robin, a donné plus de détails sur cet incident. Un des tirs du voleur est « passé si près de la tête du gendarme qu’il a senti le vent de la balle lui effleurer l’oreille » a-t-il ainsi expliqué. Au total, les gendarmes ont été visés à six reprises mais « seulement deux balles sont parties ».
A priori, un seul des deux militaires a fait usage de son arme à 8 reprises. « Trois tirs ont atteint l’homme à la main, au niveau de la clavicule et dans le thorax » a précisé le procureur. « J’estime que (…) que les deux gendarmes étaient en état de légitime défense » a-t-il encore affirmé. D’autant plus que des images filmées par un témoin grâce à un téléphone portable confirment le déroulement des évènements.
L’auteur des coups de feu contre les gendarmes, qui avait sur lui une trentaine de cartouche, était un personnage « bien connu » des services de police. Surnommé Jean le Gitan, âgé de 61 ans, était déjà recherché pour vols et refus d’obtempérer. Il avait déjà été condamné à 13 reprises et effectué un total de 22 ans de prison. Les enquêteurs n’ont toujours pas identifié ses deux complices.
