Mission dans l’océan Indien pour le Beautemps-Beaupré
Etant donné que l’océan Indien fait partie de l’arc de crise définit par le dernier Livre blanc sur la Défense, il est devenu une zone d’opérations incontournables pour la Marine nationale.
La preuve en a été une nouvelle fois donnée avec le déploiement du groupe aéronaval formé autour du porte-avions nucléaires Charles de Gaulle, dans le cadre de la mission Agapanthe 2010. Cette zone est aussi celle où sont menées des opérations de lutte contre la piraterie (Atalante) ou encore de contre-terrorisme (Enduring Freedom). Il s’agit aussi d’y surveiller les zones écononmiques exclusives françaises autour de La Réunion et de Mayotte.
Aussi, étant donné que les navires de guerre français sont appelés à naviguer dans cette région du globe, il est important d’en connaître les fonds marins, afin d’améliorer la sécurité des navigations, que ce soit pour les bâtiments de surface, et surtout pour les sous-marins.
Et l’étude des fonds marins de l’océan Indien sera justement l’objet de la prochaine mission scientifique de 9 mois du bâtiment hydro-océanographique (BHO) Beautemps-Beaupré, qui appareillera de Brest le 7 février.
Mis sur cale le 17 juillet 2001 et entré en service en décembre 2003, le BHO Beautemps-Beaupré effectue des missions à la fois d’intérêt militaire et scientifique pour le compte du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM) ainsi que pour celui de l’IFREMER. Pour cela, il est entre autres doté d’équipements électroniques modernes, de 3 laboratoires et de deux vedettes hydrographiques de 8 mètres. Il est armé alternativement par deux équipages (5 officiers, 10 officiers mariniers, 10 quartiers-maîtres et matelot) et peut embarquer jusqu’à 25 hydrographes.
En mars 2010, au cours d’une précédente mission, le BHO Beautemps-Beaupré avait été attaqué par des pirates, à 450 kilomètres au large des côtes somaliennes. Les tirs de semonce effectués par l’équipe de protection embarquée (EPE) avait alors mis un terme à la tentative d’assaut.
