Revers pour le programme russe Glonass
Tout le monde, ou presque, a entendu parler du système amércain GPS, qui permet de déterminer avec précision une position géographique. Moins connu est le programme russe Glonass, qui fait la même chose.
Comme la version américaine, le fonctionnement du système Glonass repose sur l’utilisation de satellites – au minimum 24 – placés en orbite. Le 5 décembre dernier, trois nouveaux engins devaient être lancés depuis le cosmodrome de Baïkonour pour compléter le dispositif.
Seulement voilà, la fusée Proton qui devait les mettre en orbite n’a pas fonctionné correctement : elle est retombée dans l’océan Pacifique, à quelques 1.500 kilomètres d’Hawaï (Etats-Unis).
Selon une source citée par l’agence RIA Novosti, l’échec de ce lancement serait dû à une erreur de programmation de l’ordinateur de bord de la fusée, ce qui aurait provoqué un dysfonctionnement au niveau des moteurs, et donc, une déviation de la trajectoire. Un autre piste évoque une surcharge de carburant.
Quoi qu’il en soit, et en attendant les conclusions de l’enquête demandée par le président russe, Dmitri Medvedev, afin d’établir les responsabilités dans cet échec, il manque actuellement deux satellites pour que le système Glonass fonctionne correctement.
D’après Anatoli Perminov, le directeur de Roskosmos, l’Agence spatiale russe, la situation devrait être rétablie d’ici trois mois. Pour le moment, 20 satellites sont opérationnels et les deux autres jusqu’alors mis en réserve vont être activés.
Pour faire le compte, il est prévu de lancer un satellite Glonass-K de nouvelle génération le 28 décembre prochain, ainsi qu’un autre engin, de type Glonass-M cette fois, au cours du premier trismestre 2011.
Le programme Glonass, géré par les Forces spatiales de Russie, est un héritage de l’Union soviétique, qui l’avait lancé en 1976 pour une mise en exploitation en 1993.
