L’armée israélienne dévoile ses preuves concernant l’arsenal du Hezbollah

Selon des documents déclassifiés le 7 juillet par l’armée israélienne, le Hezbollah, la milice chiite libanaise, disposerait d’un arsenal de 40.000 roquettes dispersé dans plusieurs villages du Liban Sud. Cependant, il n’a pas été fait mention de la présence de missiles Scud, laquelle avait été pourtant évoquée en mai dernier, sans pour autant convaincre la France, qui avait alors fait part de son scepticisme.

Quoi qu’il en soit, la diffusion des informations concernant l’armement du Hezbollah vient quatre ans après le conflit qui avait opposé Israël à la milice libanaise, après la capture de deux soldats de Tsahal par cette dernière lors d’un incident frontalier. Les dépouilles des deux prisonniers avaient été par la suite rendues aux autorités israéliennes.

Les hostilités avaient pris fin après l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 1701, laquelle prévoit qu’aucune force paramilitaire, y compris le Hezbollah, doit se trouver au sud de la rivière Litani, le déploiement de l’armée libanaise ainsi que de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).

Les cartes détaillées, les prises de vue aériennes et les films dévoilés pour l’occasion peuvent être perçus comme étant une façon de la part de l’armée israélienne de montrer au Hezbollah qu’elle le surveille de près et qu’elle saura où où frapper dans le cas d’une nouvelle confrontation.

L’éventualité d’un nouveau conflit ne fait d’ailleurs pas de doute. « Désormais, un incident peut se produire demain comme dans un an » a déclaré le colonel Ronen Marley, le commandant des forces israéliennes sur le flanc ouest de la Galilée. « Je pense que ça arrivera par surprise. Ce qui nous importe, c’est d’être prêt au momentvenu ».

Mais, d’après les renseignements militaires, la milice chiite aurait changé de tactique depuis quatre ans. « En 2006, il ne nous a fallu que quelques jours pour toucher leurs armes à courte et moyenne portée. Elles étaient dans des zones inhabitées » a expliqué le lieutenant-colonel Avital Leibovitz, le porte-parole de l’armée israélienne. « Après la guerre, le Hezbollah a déplacé trois quarts de ses armes vers des zones habitées » a poursuivi l’officier, qui a précisé que « plus de 100 villages du sid ont été transformés par le Hezbollah en bases militaires ».

Parmi les localités qui focalisent plus particulièrement l’attention, il y a celle de Khiam, située à une vingtaine de kilomètres de Kyriat Shmona, une ville israélienne proche de la frontière libanaise. Selon l’armée israélienne, 90 combattants du Hezbollah y seraient déployés en permanence. Plusieurs caches d’armes, ainsi que des installations à caractère militaire seraient dissimulés parmi les habitations et des bâtiments civils (voir vidéo).

Par ailleurs, les documents déclassifiés indiquent que le Hezbollah serait fort de 20.000 combattants, organisés en plusieurs unités de 30 à 200 hommes et déployés dans 160 villages chiites du Liban Sud. Enfin, la milice libanaise aurait reçu de l’aide de conseillers iraniens pour construire une réseau de communications et à établir des bunkers souterrains et des tunnels.

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