La découverte d’une importante cache d’armes en Macédoine préoccupe l’Otan
Près de neuf ans après l’opération « Moisson essentielle » de l’Otan qui avait pour objectif de désarmer l’Armée de libération nationale (UCK-M) albanophone hostile à à Skpoje, une importante cache d’armes a été découverte la semaine passée à la frontière entre la Macédoine et le Kosovo.
Ainsi, la police macédonienne a mis la main sur un véritable inventaire à la Prévert, si l’on en juge par le détail de l’arsenal qu’elle a donné par voie de communiqué ce 5 mai : 20 lance-roquetttes, cinq mortiers de calibre 60 mm et 82 mm, 102 grenadaes, 3 mitrailleuses, 81 kg d’explosifs (plastic et TNT), 157 mines, dont 17 antichar, 310 roquettes et, pour faire bonne mesure, 6 armes automatiques ainsi qu’une grande quantité d’autres munitions et de détonateurs.
Au cours de l’opération qui a permis cette découverte faite près de Blace, un Kosovar a été blessé dans un échange de tirs. Les policiers ont en effet été contraints de faire usage de leurs armes pour répondre aux coups de feu qui les ont accuillis à proximité du dépôt. Par ailleurs, le lendemain, 7 personnes ont été arrêtés par les forces de sécurité du Kosovo. Mais il n’est pas certain que ces interpellations aient un rapport avec la cache trouvée en Macédoine.
Cela étant, cette découverte inquiète l’Otan. L’amiral américain Mark Fitzgerald, le patron de l’Allied Joint Force Command de Naples, c’est à dire la zone sud-est de l’Alliance atlantique en charge des opérations dans les Balkans, a mis l’accent sur « la quantité importante » de munitions trouvées.
Selon l’officier, l’existence d’un tel trafic d’armes est de nature à « destabiliser des pays tels que la Macédoine ». « Nous sommes en conséquence très préoccupés » a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse à Pristina.
Par ailleurs, les accords d’Ohrid, signés le 13 août 2001 et qui prévoyait d’accorder davantage de droits à la minorité albanophone vivant en Macédoine n’ont pas été totalement respectés par Skopje par la suite.
