L’Otan attend une aide russe en Afghanistan

En déplacement à Moscou, ce16 décembre, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, devait évoquer le sort de l’Afghanistan avec le président russe Dmitri Medvedev et son Premier ministre, Vladimir Poutine.

Avant de partir, Anders Fogh Rasmussen avait fait valoir, la veille, qu’il y avait « de la marge pour une coopération élargie » entre l’Otan et la Russie concernant les opérations en Afghanistan.

Ainsi, le secrétaire général de l’Otan voulait obtenir de la part du Kremlin « plus de contributions à notre mission de formation (des forces de sécurité) en Afghanistan », ainsi qu’un accord portant sur le transit de matériel militaire via la Russie, comme l’ont obtenu les Etats-Unis en juillet dernier.

Mais finalement, la requête d’Anders Fogh Rasmussen a été plus large qu’annoncée. En effet, l’ancien Premier ministre danois a demandé au gouvernement russe de fournir des hélicoptères en Afghanistan.

« J’ai invité la Russie à renforcer les termes de sa coopération en Afghanistan. J’ai présenté une liste de propositions concrètes. En premier lieu, j’ai suggéré un paquet d’hélicoptères » a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec Dmitri Medvedev.

« Je pense que la Russie pourrait contribuer de manière très concrète en fournissant des hélicoptères, des formations concernant les hélicoptères et des pièces détachées » a-t-il encore précisé.

Côté russe, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est contenté d’indiquer que le président Medvedev « a donné des instructions pour que ces propositions soient étudiées ».

Quoi qu’il en soit, il n’est pas dans l’intérêt du Kremlin de voir l’Otan échouer en Afghanistan. En effet, la Russie ne souhaite pas l’installation d’un régime taleb aux frontières des ex-républiques soviétiques, susceptibles d’être à leur tour destabilisées par une insurrection islamiste.

Cela étant dit, il n’est pas certain que les propositions formulées par le secrétaire général de l’Otan soient toutes acceptées, surtout si certaines d’entre elles demandent la présence de militaires ou de policiers sur le théâtre afghan, lequel a laissé de mauvais souvenirs à l’armée russe.

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