L’Afghanistan demande de l’aide pour financer ses forces de sécurité

Une des clefs de la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan, devenue celle aussi de l’Otan, est « l’afghanisation du conflit », c’est à dire qu’il s’agit de permettre aux autorités afghanes de prendre en main leur propre sécurité.

Pour y arriver, le général McChrystal, le commandant de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) et des troupes américaines stationnées en Afghanistan, a estimé qu’il faudrait porter les effectifs des forces de sécurité afghanes à 400.000 hommes.

A la mi-2011, soit quelques semaines avant le début annoncé du retrait des premiers soldats américains, les forces afghanes devraient compter  282.000 militaires et policiers, contre un peu moins de 190.000 actuellement.

Alors que les soldes des soldats afghan va être augmentée de 40% afin de réduire le taux des désertions, le financement de l’armée et de la police afghanes risquent de poser des problèmes au gouvernement du président Karzaï. Ce dernier a d’ailleurs profité de la visite à Kaboul du secrétaire à la Défense américain, Robert Gates, pour lui demander de l’aide à ce sujet.

« Pour les quinze à vingt années à venir, l’Afghanistan ne sera pas capable d’entretenir lui-même un force de telle nature avec ses seules ressources » a-t-il ainsi expliqué, le 8 décembre, lors d’une conférence de presse. « Nous espérons que la communauté internationale et les Etats-Unis, notre premier allié, aideront l’Afghanistan à entretenir cette force » a-t-il ajouté, en soulignant que son objectif restait de prendre le contrôle de la sécurité du pays d’ici cinq ans.

« Nous avons conscience qu’il va falloir du temps avant que l’Afghanistan ne soit capable d’entretenir ses forces de sécurité en totalité. Et que ce soit 15 ou 20 ans, nous espérons que ce processus va s’accélérer » a répondu Robert Gates. Mais il n’est pas question pour autant que Washington soit la seule capitale à mettre la main au portefeuille.

« Les Etats-Unis ont clairement fait savoir à leurs partenaires internationaux que nous comptons sur eux pour qu’ils partagent cette responsabilité » a ajouté le secrétaire américain à la Défense.

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