Un budget de près de 680 milliards de dollars pour le Pentagone
Les parlementaires américains ont trouvé un compromis sur le montant du prochain budget du Pentagone pour l’année 2010. Ainsi, les sénateurs Carl Levin (démocrate) et John McCain (républicain) ont indiqué, lors d’une conférence de presse tenue le 7 octobre, que les dépenses militaires des Etats-Unis devraient s’élever à près de 680 milliards de dollars, soit une somme conforme à ce qu’avait demandé Robert Gates, le secrétaire à la Défense.
Le projet de budget prévoit de mettre l’accent sur la protection des soldats engagés sur des théâtres d’opérations extérieures en allouant 6,7 milliards de dollars pour le développement et l’acquisition de véhicules résistants aux engins explosifs improvisés, c’est à dire les MRAP (Mine Resistant Ambush Protected), soit 1,2 milliards de plus par rapport à ce qu’avait demandé le Pentagone.
Dans le même temps, l’annulation du programme de l’avion de chasse F22 Raptor, dont 187 exemplaires sont déjà entrés en service, est confirmée. Mais 560 millions de dollars ont néanmoins été prévus pour le financement d’un second moteur destiné au F35 Lightning II, censé équiper à l’avenir l’US Air Force, l’US Marine Corp et l’US Navy.
« Nous mettons en application presque toutes les recommandations du secrétaire à la Défense pour arrêter les programme posant problème et nous reportons les économies sur les activités à plus haute importance pour le département » a expliqué le sénateur Carl Levin, par ailleurs président de la Commission des Services armés au Sénat.
Pour son collègue républicain, John McCain, les soldats américains en guerre « méritent une loi qui leur fournit les équipements, l’entraînement et les capacités pour remplir la mission que nous leur demandons, qui est de défendre le pays. Je pense que ce texte répond à la plupart de ces objectifs ».
Si les militaires américains pourront espérer des matériels offrant une meilleur protection avec ce projet de budget, ils seront aussi mieux payés : le texte prévoit, en effet, une revalorisation des soldes de 3,4%, soit 0,5% de plus que ce qu’avait demandé le Pentagone.
