Coup d’envoi de l’exercice Loyal Midas

Des tensions éthniques agitent Raulia, une province de l’Etat d’Eltad. Un autre pays, Turnad, tente alors de profiter de ces troubles en encourageant la sécession et l’indépendance de Raulia, afin d’en contrôler ultérieurement les ressources financières. Dans cette entreprise de déstabilisation, Turnad peut compter sur son allié stratégique, Ruland. Mais ce dernier ne lui fournit aucune aide militaire directe.

Ces quelques lignes ne sont pas tirées d’un roman d’anticipation mais du scénario qui sera soumis aux participants de l’exercice « Loyal Midas », qui, organisé au large de Toulon du 21 septembre au 3 ocotbre, vise à entraîner les forces navales du la Force de réaction rapide de l’Otan (NRF 14), dont le commandement sera assuré par l’Italie, à partir du 1er janvier 2010. Cette responsabilité reviendra d’ailleurs à la France au second semestre de la même année.

Ces manoeuvres rassemblent pas moins de 45 aéronefs et de 33 navires de guerre, dont le porte-aéronefs Garibaldi, 13 frégates et avisos, 4 bateaux de débarquement, 4 pétroliers ravitailleurs, 3 sous-marins, 7 chasseurs de mines et un patrouilleur. Près de 4.000 militaires doivent y prendre part.

L’exercice, dont le commandement est assuré par l’amiral italien Claudio Gaudiosi, à bord du pétrolier ravitailleur Etna, prévoit une opération amphibie ainsi que des manoeuvres à terre qui se dérouleront au camp militaire de Canjuers. Comme le suggère le scénario, il s’agit de déployer l’ensemble de la force navale de l’Otan en vue d’une intervention dans un contexte de guerre civile de « haute intensité ».

Pas moins de neuf pays participent à cet exercice, dont la France, qui organise ainsi ses premières manoeuvres de grande ampleur depuis son retour dans les structures militaires intégrées de l’Otan, l’Italie, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Bulgarie, la Grèce, le Portugal, l’Espagne et la Turquie.

Quant à la Marine nationale, elle fournit près de la moitié des bâtiments engagés, avec notamment les fragates furtives Surcouf et Guépratte, le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Rubis, ainsi que le BPC Mistral.

Photo : La frégate furtive « Surcourf »

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