Le Service de santé des armées dévoile un robot terrestre dédié aux évacuations sanitaires
Acquis à quatre exemplaires par l’Agence de l’innovation de la défense [AID] auprès du groupe français GACI Rugged Systems, le robot PROBOT, développé par l’israélien Roboteam, ne donna pas pleinement satisfaction lors d’une expérimentation réalisée par l’armée de Terre au Mali, en 2020/21.
Capable de porter une charge de 750 kg pendant huit heures, à la vitesse de 8 km/heure, le PROBOT, rebaptisé « Robopex », devait être utilisé pour des missions de logistique et assurer des liaisons entre « deux groupes distants ».
Or, selon un retour d’expérience [RETEX] publié par le ministère des Armées en réponse à une question écrite posée par un député, il était apparu, entre autres, que les « contraintes d’un robot électrique nécessitant un moyen dédié pour la recharge sont trop importantes pour permettre un engagement en milieu déstructuré ».
Cela étant, alors qu’il était à la tête de l’AID avant de prendre les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], Emmanuel Chiva avait expliqué que « l’objectif de cette expérimentation était de déterminer « les contours de ce que pourrait être le robot mule de demain, répondant au mieux au besoin de nos forces ».
A priori, les quatre PROBOT utilisés pour cette expérimentation de l’armée de Terre ont trouvé une autre utilité… mais au sein du Service de santé des armées [SSA]. En effet, il est désormais question de recourir à ces mules robotisées pour évacuer des blessés du champ de bataille.
« Utilisé comme plateforme polyvalente par l’armée de Terre », ce robot mule téléguidé peut « faciliter la prise en charge des blessés sur les lignes de front, là où l’arrivée des personnels médicaux est entravée par les combats », explique le SSA, qui présentera le PROBOT en version sanitaire aux Invalides, à l’occasion du 14-Juillet. Et d’ajouter que cet engin « préfigure la médecine militaire de demain et s’insère dans la stratégie de robotisation du champ de bataille ».
Selon le SSA, grâce à sa capacité d’emport, le PROBOT peut « assurer l’extraction de blessés, par exemple deux allongés ou un allongé et un assis, depuis le point de blessure ‘à l’avant’ sur la zone d’opérations, jusqu’à un point de regroupement de blessés sécurisé », avance-t-il.
Commandant en second de la 1ère chefferie du service de santé et chargé des projets « innovation », le médecin en chef « Michael », rappelle que l’évacuation rapide des blessés est primordiale pour leur assurer les meilleures chances de survie.
« La finalité du projet est de disposer d’un robot capable d’évacuer des blessés, sans mettre en danger d’autres combattants qui seraient exposés aux tirs ennemis », explique-t-il. Seulement, encore faut-il que le robot « EVASAN » puisse aller à la rencontre des blessés… ce qui n’est sans doute pas simple quand les combats font rage.
Quoi qu’il en soit, « l’utilisation des robots mules pour évacuer des blessés est un concept documenté par chaque nation. Il nous est donc apparu intéressant d’explorer le concept, en l’adaptant à nos armées », soutient le médecin en chef « Michael ».
Reste que le robot mule n’est pas la seule solution pouvant être envisagée pour évacuer des combattants blessés vers l’arrière. Ainsi, la Bundeswehr teste le drone aérien « Grille« , développé par la société Avilus. Capable de transporter une charge de 175 kg, cet appareil peut parcourir une cinquantaine de kilomètres à la vitesse de 86 km/h, grâce à une propulsion électrique.
Que ce soit avec un drone aérien ou un robot mule, l’évacuation sanitaire avec des moyens robotisés pose au moins deux défis : la résilience face au brouillage électronique de l’ennemi et, surtout, l’accompagnement des blessés durant leur transfert.
Photo : SSA
Ça me paraît assez scabreux en haute intensité. Rien que de hisser le brancard sur la mule nécessite deux aides. D’accord c’est un proto.
C est utilisé quotidiennement par les deux camps en Ukraine.
L alternative étant pas d évacuation ou l exposition de personnel supplémentaire.
NB: Et oui, a guerre de haute intensité c est dangereux. C est meme le principe.
Par l’Ukraine, c’est sur, les russes, eux en ont rien à foutre de leurs blessés.
Des drones terrestres ukrainiens posent des mines, ravitaillent, évacuent, tirent à la mitrailleuse lourde………..
Les russes aussi. les images existent.
Il est certain qu il y a des traitement inhumain des russes envers leurs soldats (y compris blessés). Mais il y a aussi des évacuations sanitaires chez les russes. Ne pas confondre des situations extremes locales avec la généralité. Sinon, les hopitaux russes ne seraient pas pleins de blessés.
Des traitementS inhumainS.
C’est marrant comment aujourd’hui tout semble « inapte » à la haute intensité.
Quand on regarde le conflit aujourd’hui, l’adaptation à la haute intensité des deux camps, c’est de tenir les blindés loin du front, de créer une zone morte avec peu de présence pour éviter de se faire dégommer par les drones, les assauts ne sont pas à l’échelle de divisions mais de sections et on se déplace en moto, en quad. Vous voyez aujourd’hui la Russie investir en masse dans des chars ou des blindés massifs? Même l’artillerie ou au début on faisait comme si le camp qui en tirerait le plus serait le grand gagnant n’est plus sous les feux des projecteurs. Vous voyez encore l’Ukraine réclamer des chars? Plus le conflit passe, plus on a l’impression que Zelensky et Poutine préfèrent parler de leurs productions de drones que de leurs productions d’obus, de blindés etc…
Alors soit c’est nous qui avons un problème avec la compréhension de la haute intensité soit ce sont ceux qui la font en ce moment qui ne savent pas s’adapter.
On devrait un peu plus prendre en compte les besoins et les efforts actuels des deux protagonistes plutôt que prendre en compte de ce qu’était le conflit à son début ou les deux pays faisaient la guerre avec ce qu’ils avaient en inventaire, une guerre de haute intensité modèle guerre froide et non pas la guerre de haute intensité moderne.
Il y a bien sur des enseignements à tirer des engagements en Ukraine mais avec du recul. Les drones de grande taille comme le TB2 ont eu une importance au début de la guerre qu’ils n’ont plus aujourd’hui.
Les FPV une grosse importance mais qu’en serait il si les protagonistes avaient des conduites de tir et des moyens de détection plus performants.
Regardez l’intérêt que peut avoir le guépard aujourd’hui contre les drones alors qu’il a été conçu il y a plus de cinquante ans.
Les récents engagements en mer rouge qui ont vu nos forces tester tous les moyens possibles pour abattre des drones, jusqu’à les faire abattre par un tireur depuis un hélico, nous montrent qu’il y a des choses à faire.
Je ne suis pas du tout certain que les conflits futurs ressembleront au conflit actuel en Ukraine.
Profitons donc des enseignements de l’Ukraine mais gardons la tête froide.
L’EVASAN par voie terrestre, avec un engin qui plafonne à 8km/h max en environnement favorable, n’est probablement pas une solution d’avenir. Les blessés arriveront une fois vidés de leur sang…
Par définition, une EVASAN doit être la plus rapide possible, pour maximiser les chances de survie des blessés et leur prise en charge par des personnels médicaux qualifiés. C’est d’ailleurs bien pour cela qu’on utilise préférentiellement des hélicoptères.
Lorsque l’hélicoptère ne peut pas accéder au blessé, parce que la zone n’est pas sécurisée, la solution doit donc passer par des drones. Celui d’AVILUS, cité dans l’article, semble prometteur pour cet usage :
https://defence-industry.eu/avilus-presents-grille-a-drone-for-medical-evacuation-operations/
A noter qu’un tel drone peut également parfaitement servir pour ravitailler des troupes, en plus de faire de l’EVASAN. Une raison supplémentaire de se doter de ce genre de matériel.
Oh, la belle cible !
Vous pensez bien qu’il y aura une croix rouge sur la mule.
Les conventions international interdisent tous tirs sur des blessés, tout comme il est interdit de détruire les hopitaux militaires ou civils sinon c’est un crime de guerre. Si si je vous jure que cela est vraie
Il faudrait en toucher quelques mots à Benjamin et à Vladimir afin qu’ils puissent « recadrer » leurs troupes!
Comme si les autres ont jamais respectes les conventions a voir du Vietnam a Afghanistan
Les conventions internationales
(Ex-Turtleito)
Un C15 dronisé (télécommandé) ferait l’affaire dans la majorité des cas.
Et pourquoi pas une plateforme a 4 roues motrices.
8km/h nan mais allo Emannuel’)
les américains ont des « mules » de cet exemple depuis leur invasion de l’Irak en 2003,
on a 20 ans de retard…
Vu ce que les américains ont en service actuellement, nous ne sommes pas technologiquement « 20 ans de retard », pas plus que l’ensemble du reste du monde.
Ce n’est pas par ce que les américains sont souvent précurseurs dans n truc qu’il faut prendre le réflexe de généraliser cela pour essayer de faire passer la France comme étant à la ramasse.
Parce que d’autres ont cela en service depuis des années, notre réaction selon vous serait de ne rien faire car de toute façon on est en retard?
Quand on y regarde bien, l’objectif est de se pencher sur la question d’utiliser ce type de moyens dans les opérations et donc du concept avant même de choisir une solution technologique.
Une meilleure solution serait de droniser un appareil volant comme pendant la guerre de Corée.
https://m.youtube.com/watch?v=OLlfbjtFTok
Popularisé par la série MASH.
Plus rapide, plus souple d’emploi. Permet d’éviter les mines et certains obstacles.
Si on équipe les troupes avec un brancard autogonflant avec accroches standardisées, l’opération ne prend pas plus d’une minute.
Pas certain, si tu envois un drone c est que la position est tres exposée.
L hélico c est vraiment pas discret et il lui faut une aire de posé . Il ne va pas se poser n importe ou et va se poser dans un endroit bien dégagé. Ce qui va forcer 2 gus minimum a sortir a découvert, récupérer le brancart (parce que les fantassins débarqués ne vont pas se balader avec un brancart autogonflant) , retourner a la position, puis rebelote pour amener et fixer le blessé. Avec du personnel non habitué a la manoeuvre. Le 1 minute, on peut oublier.
Le drone terrestre lui vient chercher le client a 30cm de sa tranchée sans alerter tout le monde de sa présence.
Ce type de drone aérien, ce serait plutot pour faire la liasion entre un poste de secours avancé et un hopital/bloc opératoire.
Là, c’est sûr, le pauvre paxs initialement blessé par un drone, ou une mine, il va avoir droit au deuxième service, avec l’avantage de bien le voir arriver, sans possibilité du petit mouvement d’esquive salvateur, tout sanglé à sa mule mécanique visible et pas discrète… Quelle horreur ce champ de bataille où des hommes et femmes vont y aller pour se faire traiter par des machines.
Sinon selon vous, envoyer une équipe à bord d’une ambulance c’est discret? Et quand vous avez 4 types qui vont porter un brancard, le drone qui arrive finira par en mettre 5 au tas. Puis on va envoyer après 20 autres types pour les récupérer?
Si dans la guerre on devrait s’arrêter au moindre danger, au moindre risque, qu’on se dit que ceci ou cela est facile à détruire, ben ce serait formidable car on ne ferait plus de guerre.
Dans la guerre il y a une mesure permanente des risques et une gestion des pertes. Donc dans des situations ou on a un blessé qui se trouve dans une zone très hostile, on peut le laisser mourir (ce qu’on observe énormément de fois en Ukraine), on peut tenter de le récupérer et se retrouver avec 5 fois plus de pertes sans l’avoir sauvé, comme on peut se dire qu’on va tenter de l’évacuer avec ce genre de robot.
Ce samedi 5 juillet, quelques heures après la publication de cet article, les ukrainiens ont posté une vidéo d’un robot très similaire, en train d’évacuer un vrai blessé, exposé sur une civière en plein air. Malheureusement un drone FPV s’est abattu sur le blessé. Alors oui, ces robots sont des cibles, qu’il faudrait pouvoir armer contre les drones FPV.
La vidéo que j ai vu montre autre chose:
Le drone ne s est pas abattu sur les blessés. Il a tapé le drone. les blessés ont evacué . Ils ont été rejoint par un MRAP qui a procédé a leur évacuation. Bilan, tout le monde est rentré a la maison en vie.
Petit détail, un UKR assurait la protection de la manoeuvre avec un fusil de chasse.
Si un véhicule avait procédé a l évacuation, il aurait subit une immobilisation. Avec beaucoup plus de monde exposé et avec beaucoup plus de chance pour que cela finisse mal.
Il aurait subi.