L’armée de l’Air et de l’Espace va s’entraîner à faire la chasse aux aérostats hostiles dans la très haute altitude

Lors d’un colloque organisé à l’École militaire en janvier 2023, soit quelques jours avant l’affaire du ballon chinois abattu par un F-22A Raptor de l’US Air Force après avoir survolé les États-Unis, le général Stéphane Mille, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], avait annoncé qu’une doctrine allait être élaborée d’ici « quelques mois » pour répondre aux enjeux de la « Très haute altitude » [THA].

Comprise entre 20 et 100 km d’altitude, c’est-à-dire entre la fin de l’espace aérien contrôlé et le début de l’espace extra-atmosphérique, cette zone est susceptible de devenir un nouveau domaine de conflictualité en raison du manque de clarté du cadre juridique censé la réglementer, faute de consensus sur ses limites.

Or, pour les opérations militaires, la THA présente plusieurs avantages, que ce soit pour le renseignement [les capteurs emportés, par exemple, par un aérostat, ont des performances accrues par rapport à ceux des satellites car situés plus près de la terre], les télécommunications et la guerre électronique. En outre, cette zone « grise » peut être traversée par des missiles balistiques ou bien encore par des planeurs hypersoniques.

À noter que, outre les aérostats chinois, la THA est aussi exploitée depuis longtemps par les États-Unis, avec notamment les avions espions U2 [qui vole à 80 000 pieds d’altitude] et SR-71 Blackbird [plafond de 85 000 pieds].

« Jusqu’à présent, la très haute altitude n’était pas exploitée ou très peu, mais avec la multiplication des projets de ballons atmosphériques, de drones de très haute altitude, de planeurs hypersoniques ou de satellites en orbite basse, il faut ouvrir une réflexion et éviter demain une potentielle lacune capacitaire », avait soutenu le général Mille, il y a maintenant plus de deux ans.

Depuis, peu de choses ont été dites au sujet des réflexions menées par l’armée de l’Air et de l’Espace au sujet de la THA, si ce n’est que la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 prévoit une actualisation de la stratégie spatiale de défense [SSD] afin de prendre en compte ce domaine et que la vision stratégique de l’actuel CEMAAE, le général Jérôme Bellanger, parle de « penser » la « résilience » et la « capacité d’action tout le long de ce continuum d’altitude », c’est à dire du « sol à l’orbite géostationnaire ».

À l’occasion du salon international de l’aéronautique et de l’espace [SIAE] du Bourget, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a dévoilé les grandes lignes de cette doctrine pour la THA. Celle-ci repose sur trois piliers : la détection, l’interception et l’exploitation.

S’agissant de la détection, M. Lecornu a annoncé un investissement de 2 millions d’euros pour relancer le développement du radar transhorizon « Nostradamus », dont les antennes occupent une surface de 12 hectares dans le périmètre d’une ancienne base de l’Otan située près de Dreux depuis les années 1990. Cet équipement, mis au point par l’ONERA, est capable de détecter des objets volants – y compris des bombardiers furtifs B2 – à une distance comprise entre 500/800 et 2 500/3 000 km, sur 360 degrés.

« L’actualisation des travaux sur le radar transhorizon Nostradamus offre l’opportunité d’une capacité souveraine de détection dans la très haute altitude. Il possède un déclinaison européenne au travers du projet I-FURTHER [hIgh FreqUency oveR The Horizon sensors’ cognitivE netwoRk] auquel l’ONERA contribue », précise le centre de recherche aérospatiale français.

Les radars de poursuite et de veille, y compris ceux mis en œuvre par les frégates de défense aérienne de la Marine nationale, ainsi que des satellites, contribueront également à la détection et à l’identification des menaces dans la THA.

Quant au volet « exploitation », il vise à renforcer la supériorité des forces françaises en exploitant le potentiel de la THA, que ce soit en matière de renseignement, de télécommunications [en permettant d’établir une bulle de connectivité, par exemple], de guerre électronique, voire de frappe dans la profondeur.

« Le largage depuis la THA d’armements air-sol et/ou d’effecteurs de guerre électronique offensive pourrait offrir une solution complémentaire à coût modéré de frappe dans la profondeur, afin de contribuer, par exemple, à la sécurisation de la pénétration de raids de chasseurs ou d’armements. Certains développements effectués à l’étranger semblent démontrer la viabilité du concept. La société Canadienne Landing Zone Canada, par exemple, a développé le système Eagle de livraison de charges utiles depuis un ballon stratosphérique », lit-on dans la stratégie des armées pour la très haute altitude, que le ministère des Armées vient de publier.

Lors de son intervention au SIAE du Bourget, M. Lecornu a évoqué trois projets capacitaires, dont deux vont être « accélérés » dès cette année, à savoir le ballon stratosphérique manœuvrant BALMAN qui, conçu par Hemeria sous la maîtrise d’ouvrage du Centre national d’études spatiales [CNES], a effectué son premier vol en novembre 2024, et le pseudo-satellite [ou HAPS, pour High altitude permanent system] Zephyr, développé par le britannique Qinetiq avant d’être repris par Airbus.

D’une masse de seulement 75 kg pour une envergure de 25 mètres, le Zephyr est capable de voler à 76 100 pieds d’altitude [plus de 23 km] pendant plusieurs dizaines de jours grâce à un moteur alimenté par une batterie Li-S [lithium et soufre], rechargée durant le jour par des panneaux solaires. Il emporte une charge utile pouvant être constituée de liaisons de données, de systèmes de guerre électronique, d’un radar à ouverture synthétique, d’un LIDAR [Laser Imaging Detection And Ranging] et autres capteurs optroniques. Au passage, la Marine nationale a fait part de son intérêt pour ce pseudo-satellite en 2019, via son plan stratégique Mercator.

Cela étant, s’il a donné le détail des applications possibles du BALMAN, M. Lecornu s’est montré plus discret sur les cas d’usage du Zephyr, ceux-ci étant en grande partie « classifiés ». Quant au troisième projet, il s’agit du Stratobus, une sorte de dirigeable autonome qui, pouvant emporter une charge de 200 kg, est développé par Thales Alenia Space depuis 2014. Destiné à un usage militaire durci, il va bénéficier d’une enveloppe de 10 millions d’euros, avec l’objectif qu’il soit opérationnel d’ici 2030.

Enfin, détecter des menaces dans la THA est une chose. Encore faut-il avoir les moyens de les intercepter, voire de les neutraliser. Pour l’armée de l’Air & de l’Espace, il s’agit surtout de se réapproprier – et d’améliorer – cette capacité. Dans les années 1960, l’un de ses Mirage IIIE, équipé d’un moteur-fusée SEPR, avait en effet intercepté, à 67 000 pieds d’altitude, un U-2 qui survolait des sites nucléaires français.

Ainsi, l’AAE va engager des Mirage 2000-5F et des Rafale dans des campagnes de tirs dédiées à la THA, avec le concours du Centre national d’études spatiales [CNES], qui fournira des ballons censés servir de cibles. « Ces chasseurs seront opérés depuis les bases aériennes. Le but : fournir aux armées une première capacité opérationnelle », explique le ministère des Armées.

Plus précisément, il s’agira d’étendre les « capacités actuelles d’interception air-air » de ces avions de combat, grâce à certaines évolutions permettant de meilleures détections et accrochages ou des excursions en altitude au-delà des domaines de vol aujourd’hui autorisés ».

« Des simulations et des campagnes d’essais et expérimentations seront conduites par la Direction générale de l’armement et l’AAE dès 2025 […], afin d’identifier les caractéristiques à améliorer en priorité des missiles et capteurs actuels pour réaliser des interceptions de HAPS », est-il précisé dans la stratégie pour la THA.

L’Indian Air Force s’est déjà livrée à de tels exercices, l’un de ses Rafale, armé de missiles air-air à longue portée Meteor et MICA [d’une portée d’environ 80 km], ayant abattu un ballon évoluant à plus de 55 000 pieds.

En outre, quelques mois avant de quitter ses fonctions de CEMAAE, le général Mille avait assuré que la France avait déjà « les moyens d’intervenir tout comme les Américains le firent à l’égard du ballon chinois ». Et d’ajouter, devant les sénateurs : « Nous n’avons donc pas besoin d’aller très au-delà de nos capacités actuelles ».

Seulement, l’objectif est aussi d’anticiper une course aux armements dans la THA. D’où la nécessité de développer d’autres capacités d’interception et de neutralisation. Ainsi, l’utilisation des lasers de surface développés pour le spatial dans le cadre du programme Syderal, est envisagée. De même que celle du système SAMP/T NG [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre de nouvelle génération] pour contrer les menaces hypersoniques.

« D’autres moyens d’interception, plus innovants et complémentaires, doivent sans aucun doute être imaginés pour faire face à ce nouvel espace de conflictualité. L’utilisation à ces fins de mini-lanceurs utilisés en lancement réactif pourrait ainsi être imaginée. Pour explorer l’univers des possibles, l’Agence de l’innovation de défense lancera début 2026 un hackathon sur le sujet des capacités d’interception dans la THA », conclut la stratégie des armées pour la très haute altitude.

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70 contributions

  1. Fralipolipi dit :

    Très jolie photo d’un Rafale en configuration d’Interception.

  2. Lourdes dit :

    On ne parle pas de la guerre Iran/Israel ?

    • Cqqfdp dit :

      Si mais là ou c’est pertinent, donc pas dans un article parlant de l’entraînement de l’armée de l’air…

    • Lex dit :

      Il ne se passe rien.

    • Robmac dit :

      Quelle guerre ? Où cela ? Grâce à la préparation à la guerre partout dans le monde, je puis vous assurer que la paix universelle règne : « si tu veux la paix, prépare la guerre ».

    • lecoq dit :

      bah que l’Iran reconnaisse Israel, arrete de financer les groupes Djihadistes a travers le monde, stoppe son programme nucléaire, son programme balistique, arrete de torturer sa population, particulierement ses femmes … j’en ai oublié deux ou trois là …

      • aleksandar dit :

        Le blanc « maître du monde » donne ses ordres.
        Les autre rigolent.

        • Alex sans radar dit :

          Aleksandar cause et la bonne foi trépasse.

        • Goose dit :

          Ton Putin ne doit pas rigoler beaucoup de voir ses amis Mollahs se faire dérouiller par Israël…
          Nous, on s’marre !

        • Alternative dit :

          J’ai comme l’impression que les gardiens de la révolution rigolent moyen quand même. Ou alors, en tant que blanc-maître-du-monde©, je ne comprends pas l’humour perse et juif, pendant qu’ils explosent de rire.

    • Barba D.Rossa dit :

      C’est pas plus mal.
      Trop d’extrémistes répondraient de manière virulente sans argumentation. Et c’est sans compter la difficulté d’identifier le vrai du faux, tellement les deux côtés utilisent des images manipulées, des chiffres minorés ou exagérés et surtout, l’aspect politique et religieux est prépondérant, hors aspect technique du domaine militaire…

    • Ouf ouf dit :

      Un petit pèlerinage vous serait bienvenu…
      PARCE QUE c’est un sujet trop polémiques et politiques…

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « On ne parle pas de la guerre Iran/Israel ? » Cela mériterait mais le risque est que ça devienne la guerre………….sur ce blog! »

      • Heron dit :

        Oui, il faut laisser les pro-putin du forum peindre leur maquette de Sukhoi Su-35 aux couleurs iraniennes et en chantant des comptines pour enfants pour se consoler.

        • dolgan dit :

          Ah? vous piratez leurs webcams?

          • Heron dit :

            Ils racontent leur vie sur le forum. Sinon le reste de leurs commentaires n’est pas intéressants, tout ce que fait le locataire du Kremlin est parfait et les russes sont les meilleurs dans tous les domaines. Et en plus, ils ne supportent pas la contradiction.

        • Pascal, (l'autre) dit :

          « Oui, il faut laisser les pro-putin du forum peindre leur maquette de Sukhoi Su-35  » Si cela m’est adressé je vous informe que vous vous méprennez…………..notablement!

          • Heron dit :

            Pas vous, ceux qui, ceux qui détourne mon pseudo se reconnaîtrons.

          • HO dit :

            Allons, Pascal, ne vous sentez pas visé. Quiconque a passé plus de 10 minutes à lire les commentaires sait pertinemment que vous n’êtes pas pro-russe.
            Héron ne sous-entendait pas que tous les modélistes sont des suppôts de Poutine.

          • @Heron : ils se reconnaîtront.

          • Détournement aérien dit :

            Heron@

            Ceux qui détournent

        • Comptine dit :

          Je ne connais pas de comptines russes.

          • Pascal, (l'autre) dit :

            @Heron Dont acte! Pour les usurpations de pseudo vous n’êtes hélas pas le premier!

      • Lenteur dit :

        Il n’y a pas de censure ici ? Cochon sur l’arbre.

  3. HMX dit :

    A court terme, perfectionner nos radars pour « voir » dans la THA n’est pas réellement un problème. La question des moyens d’interception est en revanche plus problématique, le couple chasseur + missile pouvant difficilement frapper au-delà de 15-20km d’altitude, soit ce qui correspond à la limite basse de la THA.

    L’arme souveraine pour la THA est le laser, les conditions de visibilité en haute altitude (quasi-absence de perturbations atmosphériques) étant particulièrement propices pour la propagation du laser. Un laser de puissance, aéroporté sur un aéronef ou basé au sol, transformera n’importe quel ballon en chaleur et lumière pour un coût du « tir » minime. C’est donc cette solution qu’il faut travailler en priorité, sachant que nos travaux sur les lasers sont déjà bien avancés. Des missiles pourraient bien entendu remplir la même fonction, mais pour un coût drastiquement supérieur.

    L’enjeu majeur de la THA n’est cependant pas la destruction de simple ballons, cibles lentes et faciles. L’enjeu principal, c’est l’interception de projectiles autrement plus dangereux, notamment les ogives et missiles hypersoniques manœuvrants. A ces vitesses, chaque seconde perdue pour la détection et l’interception réduit la probabilité d’interception. Or, à 20 km d’altitude, l’horizon se situe à plus de 500km, offrant donc un préavis appréciable, avec des conditions de visibilité parfaites.

    L’enjeu consisterait donc à placer dans la THA des moyens d’interception. Plus précisément, il s’agirait de concevoir un dirigeable doté d’un laser de puissance. Ce laser ayant lui-même besoin d’une source d’énergie très puissante, il faudrait s’orienter vers la source d’énergie qui offre à l’heure actuelle le meilleur rapport poids/efficacité : un micro-réacteur nucléaire de quelques centaines de kg. L’ensemble constitué par le dirigeable, ses moyens de propulsion, le laser et sa source d’alimentation + les capteurs utilisés pour le ciblage (mais ces derniers pourraient être déportés à terre ou sur d’autres dirigeables) atteindrait nécessairement une masse de plusieurs tonnes. Il faudrait donc un très grand dirigeable, capable de résister aux conditions thermiques et solaires rencontrées dans la THA, de se confronter à des vents à plus de 100km/h, et de rester en poste pendant 6 mois à 1 an : un défi, mais qui n’est pas insurmontable.

    A titre de comparaison, le Stratobus évoqué dans l’article (140 mètres de long, 32 mètres de diamètre, soit environ 110 000m3 d’hélium) n’emporte qu’une charge utile de 250kg. Pour emporter une charge utile de 10 tonnes, avec de l’hélium, il faudra donc viser un volume de 4 400 000m3. Pour donner une idée, cela représenterait approximativement un dirigeable de 600 mètres de long et 100 mètres de diamètre avec une forme cylindrique. Mais il est probable qu’un tel dirigeable n’aura pas une forme cylindrique, mais plutôt une forme « aplatie », avec une longueur et une hauteur réduite mais une très grande largeur (un peu comme une aile volante).

    Un tel dirigeable, s’il voit le jour, sera capable d’assurer une protection contre les menaces balistiques et hypersoniques à l’échelle d’un continent. Un projet ambitieux, mais qui n’a rien d’irréaliste.

    • Mica X dit :

      Un réacteur nuc au dessus de nos têtes dans un truc qui se fera dégommer en cas de guerre ?

      • HMX dit :

        Un micro réacteur, oui. Ces réacteurs n’embarquent que très peu de matières fissiles, ce qui réduit considérablement leur dangerosité en cas d’accident. par ailleurs les combustibles employés peuvent également limiter la dangerosité (uranium faiblement enrichi, MOX,thorium…). Enfin, ces réacteurs sont spécifiquement conçus avec des dispositifs de sécurité passifs ne nécessita,t aucune intervention humaine ou mécanique pour fonctionner en cas d’urgence. Ces réacteurs n’ont donc rien à voir avec les grands réacteurs traditionnels qui équipent les centrales nucléaires. De quoi relativiser les fantasmes sur fond de scénario à la Tchernobyl : en cas d’accident, la zone « polluée » n’excéderait pas quelques centaines de mètres autour du réacteur. Un risque théorique, à mettre en balance avec le fait de recevoir des centaines d’ogives conventionnelles ou nucléaires sur le coin de la figure…

        En termes d’encombrement et de masse, certains SMR (small modular reactor) sont déjà conçus pour être transportés par la route sur une remorque de camion. L’enjeu consisterait donc à concevoir un micro-réacteur suffisamment puissant, léger et sécurisé pour être embarqué à bord d’un dirigeable stratosphérique.

    • Rigolosaure dit :

      Quel délire.

      A l’heure des lasers, justement, capables de détruire des satellites depuis le sol, quoi de plus vulnérable qu’un gros ballon…

      Projet qui n’a rien d’irréaliste, qu’il a dit ! Un ballon porteur d’un réacteur nucléaire ! Non mais arrêtez la moquette de toute urgence !

      • HMX dit :

        Libre à vous d’y voir un délire.

        « A l’heure des lasers, justement, capables de détruire des satellites depuis le sol, quoi de plus vulnérable qu’un gros ballon… »
        le « gros ballon » sera placé au dessus du pays ou de la zone géographique à protéger, donc très en retrait de la zone de danger. Plus précisément, il constituera l’élément supérieur d’un système multicouche, en mesure d’intercepter les menaces balistiques et hypersoniques. Ce qui signifie qu’en dessous de ce ballon, on trouvera différents systèmes antiaériens, allant du missile Aster 30, jusqu’au petit système de protection contre les drones légers.

        Bien sûr, rien n’est impossible, mais il sera néanmoins compliqué pour un adversaire d’atteindre un dirigeable stratosphérique armé d’un laser de puissance, situé à plus de 1000 km de ses frontières.

        Pour illustrer la chose, imaginez un de ces dirigeables placé au-dessus de l’Allemagne, au cœur de l’Europe, capable d’intercepter une attaque saturante de missiles balistiques et de munitions hypersoniques venant de l’Est, visant les principales villes d’Europe de l’ouest.

    • Oui mais non dit :

      Une énorme cible, totalement impuissante à se défendre contre une attaque venant du dessus…

    • Chabannes dit :

      Aéroporté sur un aéronef.
      Oh ? Il n’est pas aéroporté par les cigognes ou par une voile ?
      Étonnant. On en apprend tous les jours.

    • Math dit :

      L’hélium, ce n’est pas une ressource souveraine. Il n’est extrait que de 2 puits de gaz, essentiellement aux USA et un peu aux EAU. Ça crée déjà une dépendance. Quant à faire voler un réacteur dans un ballon… En permanence… au dessus de la France…

    • dolgan dit :

      1) c est plus simple de le mettre en orbite.

      2) Il n y a aucun besoin de réacteur nuke. faut juste des grosses batteries et un petit générateur d énergie.

      3) La difficulté des lasers de forte puissance est le refroidissement. raison pour laquelle l espace et le naval sont privilégiés. Bonjour le probleme avec un ballon.

      • Robert Collins dit :

        Les Américains abrègent « nuclear » en « nuke », les Français, quand ils ne veulent pas écrire nucléaire en entier, emploient nuc.

    • Leo dit :

      @HMX: si on se projette dans un conflit avec la Russie, acteur relativement sophistiqué de l aérien et du spatial, un gros ballon me paraît trop vulnérable. il faut plutôt partir d un ballon le plus discret possible, comme sans doute celui de Landingzone Canada. Mes calculs donnent 0,9kg de charge pour 1M3 de ballon à l hélium. Il faudrait concevoir un missile longue portée très léger susceptible d être emporté par un ballon de taille suffisamment réduite pour rester discret. Autre option, missile de courte portée encore plus léger, le ballon ou minidirigeable étant doté d un petit moteur électrique, pour penetrer en très grande profondeur

  4. Patrico dit :

    Juste pour dire qu il était temps que AAE VL et l ONERA réveillent leurs projet « Nostradamus » ! car on est nombreux passionnés du « kosmos » à observer depuis des années! des OVB ou objets volents baladeurs! depuis des…années! Donc attendons 2030 les mises en services de ces nouvelles structures complexes et surtout le développement et réalisations! en parallèles des HAPS absolument nécessaires que j ai déjà commentés ici il y a des années! (et je n ose même pas parler des lanceurs ligth propres à nos Militaires et Scientifiques)! Mais il faudra aussi sortir de tous ces empilages administratifs dépassés et engoncés qui étouffent toutes dynamiques !
    Merci Thank you merci a vous et à Tous

    • Volare, cantare dit :

      Des objets qui volent sont des objets volants.

      • Kobayashi Maru dit :

        Ce n’est pas un an native speaker! Foutez nous la paix, deja que de plus en plus vous commentez en cohorte de cafards qui, un fait l’orthographe, l’autre la grammaire,un troisième, les adverbes, un quatrième, trop de « e » et un cinquième qui s’occupe des champs lexicaux ou non! je ne savais pas qu’en France, il y avait des pseudo profs de français « spécialistes » de la conjugaison SOIT des adverbes Soit des tournure de phrase et des erreurs de frappe.

        • Robert Collins dit :

          Plutôt que d’écrire que ce n’est pas un « native speaker », vous auriez pu nous informer du fait qu’il est allophone ou que le français n’est pas sa langue maternelle.

        • Patrico dit :

          Merci Maru ! Mais je leurs réponds plus à ces retraités de l Armée amers de ne pas avoir eu la barrette qu ils attendaient ! Alors de leurs canapés avec 3 télécommandes ils se valorisent quelques parts , il faut les comprendre! injustice quand tu nous tiens, je connais, je leurs offre une bonne bière fraîche bien sûr ! depuis mon appli V/T IA !
          Merci Thank you merci a vous.

          • Pascal, (l'autre) dit :

            @Patrico  » Mais je leurs réponds plus à ces retraités de l Armée » Je doute fort que nos « correcteurs » soient des anciens de l’armée, je tablerai plutôt sur des « gardiens » du temple auto proclamés! Qu’ils corrigent des erreurs lexicales, grammaticales et autres certes cependant ils donnent de plus en plus l’impression d’une sorte de compétition entre eux à savoirqui étalera le plus sa « science » Et c’est dommage!

          • Que vous ne répondiez pas importe peu, mais si vous pouviez vous relire… Merci à vous.

          • Par pare pares parent pars part parts dit :

            Quelque part.

    • Jeanot dit :

      notre ministre de la défense en a parler hier je crois
      https://youtu.be/GQMjKbZZn2Y?si=rDIg1i6_1kAgqL6z

    • bernard dit :

      Et voilà; il suffit de le demander https://www.challenges.fr/entreprise/defense/armes-hypersoniques-ballons-espions-nostradamus-le-radar-xxl-francais-auquel-rien-nechappe_606208 mais pour l’avoir en entier, il faut payer 3€/mois.

  5. Bastan dit :

    Nos Rafale avec les techniques actuelles peuvent faire mieux que nos MirageIIIC équipés du moteur fusée SEPR841. L’avantage étant que ce type de moteur fusée utilise du kérosène et peut être monté en option en fonction de la menace. Le Rafale est bien qualifié d’avion multi-rôles. Moins cher à développer avec des armements adéquats qu’un nouvel appareil.

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « L’avantage étant que ce type de moteur fusée utilise du kérosène et peut être monté en option en fonction de la menace. » Et de l’acide nitrique! Cette technologie et devenue obsolète du fait de l’amélioration des performances des nouvelles turbomachines! Elle n’a plus été utilisée depuis le milieu des années 70.

  6. Carin dit :

    On a du mal à suivre avec tous ces projets, mais une chose est sûre, c’est que la France copie l’univers… elle avance et accélère son expansion capacitaire!

  7. Tannenberg dit :

    On pourrait pas plutôt utiliser une MTO type veloce330 XL pour traiter une cible du genre aérostat? on la fait monter a 25-30000 pieds ce qui doit correspondre a son plafond, on remplace la charge explosive par un laser a optique orientable avec un accu suffisant pour effectuer une illumination de 15-20s a 5kW, a cette altitude, peu ou pas de nuage, pas d’impuretés atmosphériques, rendement optimal pour le laser, cela devrait être suffisant pour la destruction non? si on entretient une unité par base de l’AAE avec 2-3 drones prêts au décollage, et ce sera probablement moins cher et plus réactif que d’envoyer un Rafale et de craquer un MICA, non? ou bien c’est irréaliste? en bonus on peut reprendre ce genre de drone pour faire de la LAD…

    • Olivier dit :

      Je ne sais pas si une telle munition est réalisable et compétitive, par contre on va effectivement vite avoir des soucis de coûts si on doit sortir un rafale et un missile pour réaliser l’interception.

      Ces systèmes THA ou HAO sont extrêment onéreux à mettre au point et requiert de l’ingénieurie de pointe, par contre à fabriquer, cela ne coûte pas grand chose (donc un excellent moyen pour fatiguer une défense AA).

      Après les choses bougent enfin (le sujet n’est vraiment pas nouveau), c’est déjà un point positif.

    • EchoDelta dit :

      Un laser embarqué dans un missile : il faut que le missile soit très très gros pour le porter… si on doit craquer un porteur de type M51 à chaque fois c’est peut être pas rentable.

      • dolgan dit :

        Avec la puissance évoquée oui. Mais le nano helma, on est sur moins de 40kg. Cela peut se caser sur un drone ou un pod laser sur un avion. mais c est de la courte tres courte portée.

        NB: le probleme des MTO c est leur lenteur et qu elles ne sont pas faites pour la tres haute altitude.

  8. Zaratoustra dit :

    Ah ben mon ballon, il est tout foutu maintenant !

  9. Alexandar dit :

    Don Quichotte et les moulins à vent.

  10. Alexandar dit :

    Bon, ayant laissé passer les commentaires infantiles, venons-en a la réalité du sujet:
    1 – La menace n’existe pas.
    Le fameux ballon chinois était bien un simple ballon météorologique.
    2 – La France n’a aucune protection contre missiles et drones au niveau du sol digne de ce nom.

    L’Armée de l’Air, de l’Espace, du Système Solaire et de la Voie Lactée a simplement trouvé une nouvelle vache a lait technologique et futuriste, faire la guerre de demain alors qu’on n’est pas capable de faire celle d’aujourd’hui.