Les Pays-Bas vont acquérir 296 missiles américains AGM-179 JAGM pour leurs hélicoptères AH-64E Guardian
Depuis quelques mois, l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] défend le concept de « dronisation » de l’aérocombat, lequel consiste à associer des drones tactiques à des hélicoptères d’attaque et de reconnaissance. Elle n’est pas la seule : en Allemagne, la Bundeswehr a des projets similaires.
Pourtant, au regard des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine et de l’omniprésence des drones aériens sur le champ de bataille, l’US Army estime que l’hélicoptère d’attaque n’a plus d’avenir, les capacités qu’il offre pouvant être obtenues par une combinaison de moyens « plus abordables ». Ce qui l’a conduit à annuler, l’an passé, le programme FARA [Future Attack Reconnaissance Aircraft] qui devait lui permettre de remplacer une partie de ses AH-64 Apache ainsi que ses OH-58D Kiowa.
Plus récemment, le Pentagone a fait part de son intention de désactiver les 6th et 17th Cavalry Regiment, dotés d’AH-64D depuis 1997. Certes, le coût élevé de leur entretien et leur usure auraient pu justifier cette décision. Sauf qu’il s’agit pour l’US Army de les remplacer par des drones aériens « abordables » et capables de « submerger l’ennemi ».
L’avenir de la variante la plus avancée de l’Apache, l’AH-64E « Guardian », n’est pas non plus garanti, même si elle a la capacité de mettre en œuvre des drones. C’est en effet ce qu’a laissé entendre le général Joseph Ryan, le chef d’état-major adjoint de l’US Army pour les opérations, les plans et la formation, lors d’un colloque organisé au début de ce mois.
« Je dirai que l’Apache modèle E, dans ses versions actuelles, la [version] 4 et la [version] 6, est également sur le point de devenir une capacité dont nous ne pensons pas qu’elle contribuera autant au combat qu’elle ne l’a fait par le passé. Nous continuons de moderniser notre flotte d’Apache, mais seulement la plus récente, pour répondre aux exigences des guerres futures », a-t-il dit, avant d’insister sur le fait que l’efficacité des hélicoptères de combat sur le champ de bataille était désormais « extrêmement limitée ».
Reste que plusieurs pays ont récemment fait l’acquisition d’AH-64E Guardian. Tel est le cas de l’Australie [pour remplacer ses EC-665 Tigre], du Maroc [qui vient de percevoir ses premiers exemplaires], de la Pologne [96 exemplaires commandés], du Royaume-Uni ou encore des Pays-Bas. Ont-ils fait un mauvais calcul ? Ou ont-ils raison de penser qu’il ne faut pas tirer hâtivement des conclusions à partir d’un conflit qui a ses propres caractéristiques ?
En attendant, comme le dit l’adage, « quand le vin est tiré, il faut le boire ». Ayant décidé de moderniser ses vingt-huit AH-64D Apache en les portant au standard AH-64E Guardian, la Force aérienne royale néerlandaise [KLu, Koninklijke Luchtmacht] va désormais pouvoir les armer avec un nouveau type de munition.
En effet, via un avis publié le 12 juin, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, a autorisé la vente potentielle de 296 missiles air-sol AGM-179A Joint Air-to-Ground Missiles [JAGM] aux Pays-Bas, pour un montant estimé à 215 millions de dollars [environ 186 millions d’euros].
Cette vente potentielle « contribuera à la réalisation des objectifs militaires des Pays-Bas en matière de modernisation de leurs capacités tout en améliorant l’interopérabilité avec les États-Unis et leurs autres alliés », a justifié la DSCA. Et d’ajouter : « Ces systèmes seront utilisés par les hélicoptères d’attaque AH-64 Apache exploités par la force aérienne royale néerlandaise.
Pour rappel, l’AH-64D Apache n’a pas la capacité de tirer des missiles AGM-179A, contrairement à l’AH-64E Guardian, grâce à son radar de conduite de tir Longbow.
Le ministère néerlandais de la Défense avait évoqué l’achat d’AGM-179A « prêts à l’emploi » en octobre 2023. « Ces missiles peuvent être utilisés par tous les temps. De plus, ils sont plus précis que les missiles actuels, ce qui réduit les risques de dommages collatéraux », avait-il expliqué.
Développé par Lockheed Martin pour remplacer les missiles TOW, Hellfire et Maverick, l’AGM-179A JAGM a une portée d’environ 8 km. Il est doté d’un autodirecteur bimode combinant guidage laser semi-actif et radar à ondes millimétriques, ce qui lui permet de frapper des cibles dans des environnements à faible visibilité.
bien, avant toute chose, les pertes importantes subit par les hélicoptères de combat russe en Ukraine ons conduit a une volonté de réduction de ce type d’appareil…
Personnellement je crois que cela est un mauvais calculs, car dans un terrain ouvert se type d’appareil est encore grandement efficace…
Ensuite, ils est certain qu’une évolution ultime de l’appuie direct se fera par un soutien aérienne… Reste qu’ils nous faut développer de nombreuses moyen de contre mesures importants contre les DCA et les missiles portatif. De même nous allons voir apparaitre des appareils hybride.. ( V22 américain) .
l’union européenne doit favoriser le développement de ce type d’appareil et pensé au remplacement des hélicoptères Tigre d’airbus…
Leonardo Aw 249 Fenice…
Bonjour,
Dans un terrain ouvert Ce type.
https://jeretiens.net/ca-ou-sa-ce-ou-se-ces-ou-ses-cest-ou-ses
Les pertes subiES.
Les hélicoptères russeS.
(Les pertes) onT conduit À.
Un mauvais calcuL.
Ce type.
IL est certain.
L’appuI direct.
Un soutien aérieN.
IL nous faut.
De nombreuX moyenS.
Les missiles portatifS.
Des appareils hybrideS.
l’Union européenne.
(Elle doit) pensER.
D’Airbus.
En effet : ils ont, elles ont. Les pertes ont conduit.
Merci.
Je, tu, IL, nous, vous, ILS.
IL est, ILS sont.
Il est certain qu’une évolution ultime de l’appui direct…
IL faut, ILS « fallent »(*).
Il nous faut développer de nombreux moyens…
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(*) Si le verbe falloir était usité à la troisième personne du pluriel (ce qu’il n’est pas).
Le conflit Ukrainien a sûrement ses propres caractéristiques, mais les drones ont changés profondément l’approche
Un blindé peut être équipé de filet, de grille anti-drones, de fumigènes, de contre mesures actives…
Sur un hélicoptère… ça parait difficile… et son rotor est très sensible… seul sa vitesse et sa maniabilité peut le sauver
Donc oui, son emploi sur le champ de bataille va se réduire
Son rôle sera plutôt d’accompagnement pour les hélicos de transport commando ou d’assaut
Ce qui n’arrive pas souvent…
Les HDC seront équipés de radars plaques adaptés a la menace drone. Et dotés de contre mesures passives et actives. Brouillage, laser softkill, ondes dirigées , laser actif, drone anti drone, canon au débattement adapté, etc
Ou escortés de systemes les protégeants.
Le peu d expérience indirecte que j ai sur le sujet (hélicoptères civils) me conduit à conclure que les hélicos sont extrêmement vulnérables, même hors conflit. A cela se rajoute la menace des drones (cf Ukraine) ou des Manpads (Afghanistan), et la problématique de recrutement des pilotes. Compte tenu du coût très élevé des hélicoptères d attaque et du contexte budgétaire plus que contraint, je ne comprend pas comment on peut envisager une seconde d acquérir de nouveaux hélicopters d attaque.
S ils doivent lancer des drones ou des missiles, un ballon (LandingZones Canada)ou un gros drone porte drones ou porte missiles peut très bien faire l affaire pour beaucoup moins cher et beaucoup moins de risque humain.
Je ne comprends pas.
De systèmes les protégeant.
« seul sa vitesse et sa maniabilité peut le sauver »
Seules sa vitesse et sa maniabilité peuvent le sauver.
Les drones ont changé.