L’Allemagne et l’Espagne vont développer un drone dédié au ravitaillement en vol

En juin 2021, développé par Boeing dans le cadre du programme C-BAR [Carrier-Based Aerial-Refueling System] de l’US Navy, le MQ-25 « Stingray » marqua l’histoire de l’aéronautique en ravitaillant en vol un chasseur-bombardier [en l’occurrence un F/A-18E/F Super Hornet] pour la première fois.

Depuis, les essais de cet appareil se poursuivent, l’objectif étant de l’intégrer dans les opérations aéronavales, ce qui n’est pas une mince affaire. Pour l’US Navy, l’enjeu est de pouvoir disposer d’un drone pouvant fournir 7 000 litres de carburant à des aéronefs [F/A-18E/F, F-35C, E-2D Advanced Hawkeye] évoluant à 500 nautiques de leur porte-avions.

Ainsi, ce dernier pourra se tenir hors de portée de la plupart des missiles antinavires tandis que les F/A-18 seront « libérés » de leurs missions dites « nounou » [configuration pour le ravitaillement en vol, ndlr], lesquelles peuvent représenter jusqu’à 30 % de leur temps de vol.

Une telle capacité sera-t-elle bientôt disponible en Europe ? En tout cas, l’un des onze projets récemment approuvés par les États membres de l’Union européenne [UE] dans le cadre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO] vise justement à développer une telle technologie. Et, même si elle n’y prend pas part, la France pourrait être intéressée.

Ainsi, appelé « Future [unmanned] Air-to-Air Refuelling Capability » [ou Capacité future de ravitaillement en vol – sans pilote], ce projet a été confié à l’Allemagne. Seule l’Espagne y participe. Or, il se trouve que ces deux pays sont aussi engagés dans le développement du Système de combat aérien du futur [SCAF], projet mené sous la direction française.

Selon la description qui en est donnée par l’Agence européenne de défense [AED], ce projet vise à « développer une capacité de ravitaillement en vol complète et résiliente, alignée sur les objectifs capacitaires de l’Otan et soutenant la Politique de défense et de sécurité commune de l’UE ».

Plus précisément, l’objectif est de « combler le déficit capacitaire existant en matière de ravitaillement en vol grâce à une approche multidimensionnelle » reposant sur le développement d’un système sans pilote.

En outre, il s’agit également de « permettre aux États membres de projeter leur puissance aérienne partout dans le monde » et, ainsi, renforcer leur « souveraineté stratégique ».

Enfin, il est aussi question de « développer une capacité pouvant soutenir le déploiement rapide et la présence persistante de la puissance aérienne » pour que l’UE [qui n’est pas une alliance militaire comme l’Otan, ndlr] soit en mesure de « mener efficacement des missions stratégiques et tactiques ».

A priori, Airbus Defence & Space devrait tenir un rôle central dans ce projet. En 2023, l’industriel avait en effet mené des essais prometteurs avec son système « Auto’Mate Demonstratror », lequel permet de ravitailler automatiquement des aéronefs en vol.

« Le succès de cette première campagne d’essais ouvre la voie au développement de technologies de ravitaillement en vol, autonome et sans pilote. […] Même si nous n’en sommes qu’à un stade précoce, nous y sommes parvenus en un an à peine et sommes sur la bonne voie vers l’association d’aéronefs habités et non habités et les futures opérations aériennes où les chasseurs et les avions de mission voleront conjointement avec des essaims de drones », avait alors fait valoir Airbus Defence & Space.

Photo : MQ-25 Stingray – Boeing

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72 contributions

  1. Bastan dit :

    Un avion sans perche pourra-t-il être ravitaillé? Le système de ravitaillement autonome du Phoenix sera-t-il utilisable? Encore faudra-t-il qu’il puisse être utilisable à partir d’un porte-avion. Quelle utilité pour les allemands et à un degré moins les espagnols ne disposant pas de PA avec catapulte ou brin d’arrêt il me semble?

  2. Kamelot dit :

    Certainement en prévision d’une future Aéronavale avec des avions courts sur pattes… Il est interdit de rire en considérant l’Eurodrone. Bon, il faudra bien occuper les chaînes de montage à Séville et compléter celle de l’hypothétique NGF en Allemagne (?).

  3. Rogger dit :

    bonjour, personnellement je trouve que cela est une très bonne initiative…
    un Done ravitailleurs….
    Après tous dans les zones de combat, certains appareils sont des cibles prioritaire…
    Ensuite une alliance entre européenne renforce notre souveraineté…

    • Après tout.
      Voilà tout.
      Avant tout.
      Et puis c’est tout.
      Je ne sais rien mais je dirai tout.
      Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le grizzli.

    • MLF dit :

      Une alliance entre Européennes est assurément une excellente chose. Reste à savoir s’il faut y accepter les Européens mâles…

    • Pourquoi tant de e ? dit :

      Une alliance entre Européens.

    • Why not dit :

      Rogger@ Tout ça c’est du pipeau! C’est pour améliorer le trafic de haschich en provenance du Maroc…

      • Contrôle antidopage dit :

        Rogger a écrit ‘done ravitailleur’ pas ‘dope ravitailleur’.

    • HMX dit :

      @Rogger
      C’est en effet une très bonne initiative. Dommage que la France n’y participe pas (mais peut être était-ce voulu ?…).

      On sait que les ravitailleurs sont des cibles de haute valeur, qui sont et seront de plus en plus menacées dans le cadre des conflits futurs, avec l’apparition de missiles air-air et sol-air de plusieurs centaines de km de portée spécialement conçus pour les atteindre (ainsi que les AWACS). Dès lors, il est de bon sens de privilégier l’emploi de plusieurs drones conçus à cet effet, souples, furtifs et agiles, plutôt qu’un gros avion ravitailleur lent et pas du tout furtif, issu d’un avion de ligne civil, qui sera détecté (donc potentiellement éliminé) de très loin.

      Avec une capacité de 7 tonnes par drones, on note qu’il faudra 8 à 9 drones ravitailleurs pour remplacer l’équivalent d’un A330 Phénix (60 tonnes d’emport en carburant). Avec l’avantage que les drones pourront approcher de plus près l’espace aérien contesté, que la manœuvre de ravitaillement sera largement accélérée par la présence de nombreux ravitailleurs (moins de temps d’attente), et que la perte d’un ou plusieurs de ces drones ravitailleurs ne constituera pas une catastrophe humaine et opérationnelle.

      Les fonctions de ravitaillement en vol, tout comme celle de détection aéroportée (AWACS), sont appelées à être entièrement repensées dans les années à venir. Ce programme germano-hispanique montre donc la voie à suivre.

      A noter que la France, seule à mettre en œuvre un porte avion CATOBAR en Europe, pourrait trouver intérêt à développer une version « ravitailleur » sur la base de l’UCAV en cours de développement dans le cadre du programme Rafale F5. Dans le cas contraire, l’achat de MQ-25 Stingray risque de s’imposer comme seule alternative.

  4. PHILIPPE dit :

    A priori cette. démarche européenne est à saluer.

  5. Czar dit :

    pour les spécialistes : une chance que cette recherche éventuelle de nouvelles frégates DA ouvre une porte à Naval ?

    https://www.navalnews.com/naval-news/2025/06/danish-chief-of-defence-recommends-abandoning-frigate-upgrade/

    • vrai_chasseur dit :

      Le problème danois est la fermeture par le géant Maersk de sa branche chantiers navals, activité jugée non rentable et qui avait construit les 3 frégates actuelles. La mise à niveau de ces 3 frégates devient une source de dérapages budgétaires, sans visibilité claire sur les échéances de résolution des nombreux dysfonctionnements, dont la défaillance complète du système central de combat en Mer Rouge.
      La marine danoise, elle, se verrait bien équipée de la FDI française. Mais ce n’est pas elle qui décide.

      • Fabien Tremm dit :

        Improbable pour plusieurs raisons.
        Les FDI sont légères pour le rôle anti-aérien.
        Le Danemark vient de commander (mai 2025) pour €118 millions de missiles ESSM block 2, ce qui pourrait les pousser à conserver le même armement.
        Le Danemark a toujours une compétence dans la conception des navires. Le Danemark pourrait développer sa classe, et ensuite demander à la France, aux Pays-Bas, à la Suède ou aux USA de fournir les systèmes d’armes et une partie des capteurs.
        Quel que soit le choix, le Danemark va aussi sélectionner la classe qui lui permettra de collaborer avec ses navires légers équipés de modules StanFlex pour guider leur armement.
        .
        Mais surtout, pour les Iver Huitfeld, la frégate anti-aérienne danoise, ils ont choisi d’avoir un gros volume de frappe. Les FDI n’ont pas cette même capacité.
        Une IH a pour capacité:
        32 missiles SM-2 (portée comparable au Aster 30)
        2 canons de 76 mm à capacité anti-aérienne
        1 canon anti aérien de 35 mm
        6 positions de modules StanFlex qui peuvent être occupés par plusieurs types d’armes (missiles anti-navires, lance torpilles MU-90, canons, ET VLS Mk56 avec missiles ESSM Block 2.
        Pour chaque StanFlex, 12 missiles ESSM sont disponibles. Typiquement, il y a 2 modules de ce type avec au total 24 missiles.
        Donc une charge typique de ce navire, c’est 56 missiles anti-aériens.

        Pour les FDI, 32 cellules A50 est un maximum, et la France n’a choisi d’emporter que 16 missiles. Et les missiles anti-aériens prévus ne sont que les Aster. Et la Grèce a remplacé un A50 par un A70.

        Une FREMM EVO est équipée de base avec 32 A50, mais elle peut emporter 48 Sylver A50 (et certains peuvent être des A70).
        Et l’Italie surtout a remplacé les Aster 15 par des missiles Sea Ceptor (ou CAMM). Et il est possible d’emporter 4 Sea Ceptor pour 1 Aster 15.
        Une FREMM DA française emporte 16 Aster 15 en Sylver A43, et 16 Aster 30 en Sylver A70.
        Avec cette même répartition par cellule sur une FREMM EVO, l’emport serait:
        pour 32 cellules. 16 Aster 30 et 64 Sea Ceptor, total de 80 missiles
        pour 48 cellules, 24 Aster 30, et 96 Sea Ceptor, total de 120 missiles.

        • Sources dit :

          Les FDI grecques ont la capacité d’emporter jusqu’à 32 aster 30 et 21 RIM-116. Les Iver Huitfeld c’est 48 ESSMs maximum: https://en.wikipedia.org/wiki/Iver_Huitfeldt-class_frigate. Donc la FDI export est mieux armée. Mais vous avez raison sur un point: la commande d’ESSM block 2 éloigne l’idée d’un remplacement par des FDI. À voir, si la FDI peut combiner des asters et des ESSM (les Grecs ont bien installé de l’armement américain).

        • Aymard de Ledonner dit :

          Avoir un très gros emport est inutile si au moment crucial, quand on en a vraiment besoin, rien ne fonctionne, ce qui a été le cas en mer rouge où le système de combat a gravement failli et où la Ivar Huitfeld a été incapable de tirer ses ESSM.
          Je n’ai aucune idée du choix que s’apprêtent à faire les danois, mais en ces temps troublés, l’efficacité au combat redevient un paramètre majeur dans le choix d’un équipement militaire. Et je pense que le ESSM est largement déconsidéré pour les danois et qu’ils sont prêts à choisir autre chose.

        • dolgan dit :

          Le hangar drone de la FDI peut aussi etre remplacé par un VLS.

  6. Kombet dit :

    Il ne faut surtout pas participer à ce projet, laissons les espagnols se compliquer la vie avec l’Allemagne.

    • Kardaillac dit :

      Ils s’entendront, ils s’entendent toujours et depuis longtemps. Il n’y a aucun contentieux passé ou présent entre eux et beaucoup d’Allemands vivent et/ou travaillent en Espagne.

    • NRJ dit :

      @Kombet
      Si on demande à Indra, c’est bien Dassault qui pose des difficultés dans la coopération sur le SCAF.

      • Louis XVI dit :

        @NRJ. Ouais, j’ai l’impression que tous les acteurs ne sont pas innocents…

        • NRJ dit :

          @LouisXVI
          Évidemment que non. Par conséquent il faut un minimum d’humilité à avoir et éviter de remettre en question les allemands en permanence. Ils ne sont pas forcément complètement innocents et nous non plus loin de la.

      • Why not dit :

        NRJ@ Le problème, ce sont les mec qui voudraient que Dassault leur fasse cadeau de ses brevets. Il est vrai que la France avait donné le mauvaise exemple avec la parité de l’actionnariat teuton chez Airbus…

  7. Qui ça ? dit :

    Si les Allemands et les Espagnols sont intelligents, ils penseront que leur futur drone ravitailleur puisse décoller et apponter depuis un … portes-avions !

    • Aymard de Ledonner dit :

      Il y a de très fortes chances au contraire pour qu’ils ne veuillent pas s’encombrer d’une contrainte supplémentaire.

    • Lecoach007 dit :

      exactement ça ferait quelques clients potentiels

    • Porte blindée dit :

      Un porte-avions (ou un porte-avion), des porte-avions. Jamais un « portes-avions », ni un « portes-avion », ni des « portes-avions ».

      Dans le nom composé « porte-avions », le mot « porte » correspond au verbe « porter » (comme dans « porte-bonheur ») et pas au nom « porte » (comme dans « porte-fenêtre »).
      Dans le premier cas (verbe), « porte » reste invariable au pluriel, dans le second (nom), « porte » prend un « s » au pluriel : un porte-avions, des porte-avions ; une porte-fenêtre, des portes-fenêtres.

  8. JEAN-MARC BOURGNEUF dit :

    Allemagne et Espagne , deux pays sans porte avions , quel intérêt pour eux, hormis le plaisir de développer une capacité que seule la France pourrait avoir besoin?

    • Aymard de Ledonner dit :

      L’intérêt que je vois serait que ce drone n’ai qu’une très faible signature radar et puisse de ce fait aller ravitailler là où on n’enverrait pas un gros MRTT bien dodu.

      • Requin dit :

        Reste que sans porte-avions ces drones n’ont quasiment pas d’utilité. Ils ne pourront pas suivre un raid aérien sur 3-4000 km depuis une base permanente du pays en question, ce que seul un gros porteur peut faire. L’utilité est limité à une BA projetée, PA compris. Hors ni l’Allemagne ni l’Espagne ne sont dans cette politique.
        Sans possibilité Catobar, les perspectives de vente de cet appareil sont très limités.

        • dolgan dit :

          Si on veut tuer son chien, on dit qu il a la rage.

          Mais le lien avec un PA ne fait toujours aucun sens.

          • Czar dit :

            non le chien fait chier, éventuellement, mais il ne « fait – pas – sens »

            c’est amusant de voir que ceux qui voient des relais moscovites partout ne se cachent même plus de parler en globiche mal francisé.

        • Vitesse limitée dit :

          L’utilité est limitée.
          Les perspectives de vente de cet appareil sont très limitées.

        • julien_jla dit :

          Sauf que le 330 MRTT, placé en sécurité à l’arrière, peut ravitailler le drone « nounou », qui lui, rejoint l’avant pour venir en aide aux avions ouvrant la voie.

      • Ai aie aient aies ait Ay es est haie haies hais hait dit :

        Que ce drone n’ait qu’une très faible signature radar.

    • Charles III dit :

      @JEAN-MARC BOURGNEU&d’autres. Il ne vous est pas venu à l’idée qu’un drone ravitailleur pourrait servir ailleurs que depuis un porte-avions et pour les besoins de forces aériennes basées à terre?? Et donc plus grand, par exemple que le MQ-25?? De futurs drones ravitailleurs se verront également dans des forces aériennes conventionnelles…

      • Requin dit :

        Il ne vous est pas venu à l’idée que ces drones auront beaucoup de mal à suivre un raid aérien sur 3-4000 km ?
        A titre de comparaison, un MRTT, c’est 55 tonnes de carbu exclusivement pour le ravitaillement et avec un rayon d’action de près de 15.000 km.
        Or ces drones sont là pour le dernier ravito avant les frappes. C’est pertinent depuis une BA projeté (ce qu’est un PA) situé « proche » de la zone de conflit. Depuis le territoire Européen, l’utilité est très réduite.

        • Charles III dit :

          @Requin. Le MRTT peut donner 55 tonnes de carburant en restant 4h30 sur zone avec un rayon d’action de 1900km…. 15000km, ce n’est pas un rayon d’action, mais juste une distance franchissable en ne donnant rien à personne. Et pour le reste, j’ai parlé de drones ravitailleurs plus grands que le MQ-25…..

        • dolgan dit :

          « Or ces drones sont là pour le dernier ravito avant les frappes »

          Non ….

          Quel intéret de répéter cet homme de paille ridicule? On a l impression que ce drone vous affecte personnellement. Vous avez des MRTT a vendre?

          • Mèkeskidi dit :

            « répéter cet homme de paille » ? ? ?
            Gnnn… Quel sens donnez-vous à « homme de paille » ? Vous ne confondriez pas avec épouvantail ?

    • 172 dit :

      Les espagnols ont un PA ( sans cata et brins mais PA quand même)

    • C'est quoi je vous cause en rapport avec dit :

      Une capacité DONT seule la France pourrait avoir besoin.

  9. Stéphane dit :

    ‘Soir…
    bcp de commentaires citent le fait que les allemands et les espagnols n’ont pas de PA chez eux…
    et?
    Ce que je retiens l’article, cqu’ils veulent un drone ravitailleur…
    je pense que le Stingray n’était là que.pour exemple…

    C’est dronisable un 330 MRTT???

    • rainbowknight dit :

      Il faut vous référer au film sorti en 2005, vingt ans déjà, vous savez FURTIF …… comme les budgets.

    • Requin dit :

      Quel est l’intérêt de droniser un A330 MRTT ? Surtout quand ceux-ci vont être updatés pour faire office de centre de commandement

    • Lex dit :

      Un A330 sait déjà tout faire en automatique (décollage, vol, atterrissage)
      Comme Airbus a fait des essais de ravitaillement en automatique (avec le système rigide américain), il n’y a rien de techniquement impossible.
      Pour la technique tuyau-panier, le ravitailleur n’a rien à faire, juste à voler bien régulier, ouvrir et fermer la vanne quand il faut. Donc techniquement, un MRTT est dronisable.
      De là à ce que l’armée de l’air accepte ça, c’est pas gagné…

  10. VinceToto dit :

    « Future [unmanned] Air-to-Air Refuelling Capability » le mot Capability, encore plus dans ce contexte, me fait penser à handicapable: https://ushandicapable.org/how-do-we-get-started/ Calamity?

  11. Arnaud du 31 dit :

    Qu’est ce qu’il y a de bons franchouillards sur ce site qui dès lors que la France n’est pas au centre du jeu trouvent les autres minables.
    Je comprends mieux maintenant pourquoi on doit être une nations de plus en plus méprisée à l’étranger, grâce à des mentalités comme celles-ci.
    En attendant, l’Allemagne et l’Espagne ont toujours fait des projets ensemble et d’ailleurs, l’économie espagnole se porte mieux que la nôtre, donc un peu d’humilité de la part des champions de la dépense publique sociale et de l’impôt communiste.

    • VinceToto dit :

      « l’Allemagne et l’Espagne ont toujours fait des projets ensemble », exemples:
      -Karl V dit Carlos I de España -La guerre civile espagnole -EADS Barracuda- Les Allemands, deuxième population de retraités étrangers en Espagne après ceux du Royaume-Uni
      Par contre, j’aime bien Lindt à Oloron-Sainte-Marie mais c’est suisse-allemand et ce n’est pas en Espagne.

      • Czar dit :

        « -Karl V dit Carlos I de España  »

        si t’étalais moins la culture que tu n’as pas, totote, tu saurais que le Gantois Charles Quint était francophone de naissance et se considérait comme essentiellement bourguignon, comme il l’écrira dans son testament à son fils Philippe II.

    • Czar dit :

      « l’économie espagnole se porte mieux que la nôtre »

      si je souscris à la teneur générale du propos, faut quand même as se foutre de la gueule du monde : ce n’est pas parce que l’espagne a une forte croissance, la plus forte de la zone euro je crois, qu’elle est pour autant devenue un pays de première division – ce serait intéressant de savoir si elle est devenue un contributeur net à l’Union, après avoir pompé des centaines de milliards de subventions depuis les années 75.

      • VinceToto dit :

        Démographie de l’Espagne: https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_l%27Espagne
        Leur système retraite/social et santé va bientôt commencer à plomber/flinguer leur économie à cause d’une déferlante de personnes âgées. Et puis, en même temps les jeunes retraités/pré retraités étrangers venus s’installer et qui continuent de venir en Espagne vont couter de plus en plus cher aux travailleurs espagnols.

    • alexandre dit :

      Mais nous ne somme absolument pas plus méprisés que les autres . Ca c’est une idée reçut de bon franchouillard qui n’a jamais foutu les pieds à l’étranger, enfin hormis les débilités et clichés que vous lisez sur les réseaux sociaux…

  12. Georges Frérot dit :

    La dronisation d’un 330 MRTT est techniquement possible.
    Mais la question qui se pose c’est sont coût, son efficacité et en particulier dans des pénétrations en environnement A2/AD.
    Le e_Neurone devra être capable d’apponter et de décoller d’un porte avion pour accompagner le Rafale F5.
    Reste à définir les fonctionnalité de cette Gamme e_Neurone, le ravitaillement en vol devrait en faire partie.
    Mais il y a urgence !

  13. Twouan dit :

    C’est gros non?
    Si c’est un drone, autant visé le rechargement d’un avion ou d’un raid (3 avions?), a 1000 et 2000km.

    Un mrtt c’est 110 000kg de carburant, un eurofighter (4000 + 4000). Avec la marge ça donne de 7 000 kg et 21 000 kg de carburant, 5 fois moins qu’un mrtt.
    C’est plus un casa/atr72 la bonne taille.

  14. StJacques dit :

    Pourquoi parler des P-A ? (la photo des US en début d’article ?)

    L’idée est de disposer d’un ravitailleur sans pilote mais pas uniquement/spécialement pour de l’aéronavale.

    la France a bien des MRTT, (comme l’Espagne) et nombre d’autres pays sans P-A ! ; c’est cette de capacité qui serait complétée par les drones (plus petits, moins détectables même si moins de kéro) pour augmenter le rayon d’action.

  15. Robmac dit :

    Un drone ravitailleur permet une allonge des chasseurs bombardiers ; que serait la force de frappe de l’armée de l’air sans les MRTT ? Et au Sahara nous avons eu besoin des ravitailleurs US.

  16. Jean Le Bon dit :

    @StJacques: « la France a bien des MRTT, (comme l’Espagne) et nombre d’autres pays sans P-A ! » Cette formulation laisse entendre que la France (et l’Espagne) , n’a pas de Porte Avions (ou porte aéronefs pour l’Espagne) ???

  17. James dit :

    Que pour ravitailler les F-18, Typhoon et futur SCAF mais pas les F-35A qui ont besoin d’une perche manipulée par un membre de l’équipage du ravitailleur, inimaginable pour un drone.

    • Charles III dit :

      @James. C’est tout à fait imaginable pour un drone. Mais pas de cette taille bien sûr. Le futur NGAS de l’US Air Force sera à grande capacité, mais pas forcément piloté….

  18. Clavier dit :

    Pour dépenser les 800 milliards de VDL on ne manquera jamais d’imagination pour proposer des trucs coûteux et inutiles ……

  19. Lothringer dit :

    Je répète une fois de plus mon idée exposée il y a de nombreux mois sur ce forum.
    Un avion à turbo-propulseurs (français)
    Avion bi-poutre (ressemblant à un NorAtlas) navalisé à ailes repliables pour embarquer sur porte-avion (compatible catapulte) et dronisable
    A usage polivalent :
    – drone-citerne aéronal
    – avion-radar concurrent du HawkEye (radôme )
    – avion-drone cargo de livraison cargo aéronaval (livraison de pièces détachées)
    – avion Patmar pour succéder à l’Atlantique-2
    – avion-école pour l’aéronavale
    La multiplicité des usages permettant de le fabriquer en un grand nombre d’exemplaire, donc de rentabiliser l’investissement de son développement.

  20. Deres dit :

    Le RETEX Ukraine et meme Pakistanais a montré que les gros avions AWACS et de ravitaillement en vol ne sont plus invulnérables, meme si a des centaines de kilomètres du front. Donc les remplacer par des drones plus petits a du sens. Cela veut dire que ces moyens seront aussi plus nombreux et plus résistants a des pertes. Il sera aussi possible de prendre plus de risque en els approchant du front ou de l’ennemi.

    Il faut y penser pour le renouvellement des nos AWACS.

    • Lothringer dit :

      « Il faut y penser pour le renouvellement des nos AWACS. »

      Analyse globalement intéressante, mais…
      (1) une analyse des choix de l’armée française montre que nous avons une guerre de retard, le retex de la guerre en Ukraine étant particulièrement douloureux quant à nos capacités qualitatives (je ne parle même pas du quantitatif). Le drone était perçu jusqu’à une date récente comme un objet curieux et avec un faible intérêt tant stratégique que tactique. En conséquence j’ai comme une doute au sujet l’évolution des décision politico-stratégiques (inscrites dans notre LPM qui est déjà obsolète). Et au final, nos députés et sénateur ne sont que des chambres d’enregistrement d’un dossier préparé au ministère, contrairement aux USA où les parlementaires sont beaucoup plus impliqués.
      (2) un AWACS nécessite un approvisionnement énergétique (électrique) non-négligeable pour faire fonctionner toute son électronique embarquée. Je doute qu’un simple drone puisse fournir la puissance électrique requise, fut-il même un eurodrone; la puissance donc la longueur de ses « yeux » risque d’être réduite. On pourrait néanmoins imaginer un couple de drones : 1 émetteur et 1 récepteur, chacun ayant sa propre consommation électrique; ça pourrait peut-être le faire. Le récepteur serait alors purement passif et deviendrait par la même occasion plus discret.
      (3) un AWACS embarque du personnel à son bord. Même de + en + aidés par l’IA pour l’analyse des indices, l’interprétation humaine reste utile. La dronisation complète comporte la difficulté de sécuriser à 100% le contrôle du drone, tant pour le pilotage, que pour les transmissions en temps réel des signaux à analyser au sol. Or une sécurisation à 100%, je n’y crois pas.