Le Service de santé des armées a créé une première antenne médicale uniquement composée de réservistes
Devant assurer le soutien de plus de 300 000 militaires [en comptant ceux de la gendarmerie] tout en étant chargé de faire passer les visites médicales aux candidats à un engagement, le Service de santé des armées n’a pas d’autre choix que de s’appuyer sur ses réservistes, d’autant plus qu’il est aussi impliqué dans la médecine de proximité, avec plus de 700 000 actes médicaux effectués chaque année.
En effet, après que son format a été réduit significativement lors des réformes dont il a fait l’objet entre 2014 et 2020, le SSA ne compte plus que 14 000 personnels. Dans un rapport publié en 2023, la Cour des comptes a même estimé que la réserve opérationnelle constituait pour lui son « assurance-vie ». Aussi, le nombre de ses réservistes s’élève à plus de 4 000, ce qui va au-delà du plafond d’emploi autorisé.
En moyenne, les réservistes opérationnels du SSA effectuent 27 jours d’activité par an. Les professions les plus représentées parmi eux sont les infirmiers en soins généraux ou spécialisés [32,6 %], les médecins [26 %] et les assistants médico-administratifs [11,6 %]. Suivent les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens, les psychologues ou encore les masseurs-kinésithérapeutes.
Dans les années à venir, l’activité du SSA devrait encore augmenter étant donné que la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 a fixé l’objectif d’arriver à un ratio d’un réserviste pour deux militaires d’active. Aussi, pour y faire face, il aura à recourir à davantage de… réservistes.
L’an passé, le directeur central adjoint du SSA, le médecin général inspecteur [MGI] Jean-Christophe Bel, avait annoncé la création d’antennes médicales exclusivement composées de réservistes. La première vient de voir le jour, à Tours.
« Nous venons de concrétiser un projet important, à savoir la mise en œuvre de l’antenne médicale de réserve rattachée au 14e centre médical des armées », s’est félicité le médecin en chef Romain, chef de la division « Cohésion nationale » et délégué aux réserves du SSA, dans un communiqué publié le 7 mai par le ministère des Armées.
Organisée en antenne régionale d’expertises et de « soins de circonstance », cette nouvelle structure aura la tâche d’examiner les candidats à l’engagement de l’armée de Terre. Dans le même temps, elle a aussi vocation « à renforcer la capacité du SSA à répondre à des besoins médicaux accrus en soutien des armées et de la Gendarmerie nationale ».
« L’emploi d’unités médicales de réserve doit être en mesure de consolider les unités du SSA, en tout [temps] et en tout lieu, notamment en cas de conflit de grande envergure. Et également d’être en mesure d’intervenir dans le cadre d’une participation des armées pour faire face aux crises nationales, tels que l’épidémie, le soutien sanitaire exceptionnel », a détaillé le médecin en chef Romain.
Pour ceux qui sont passés par un hôpital militaire : courage ! Non pas les blessures graves, traitées par les meilleurs chirurgiens. Tout le reste…
« Tout le reste… » Effectivement votre trépanation ne fut pas une réussite! Sinon, de retour? Avez vous des nouvelles de @Olé?
Le reste ? Si vous êtes invité à pisser dans un pistolet (urinal) il ne faut pas chercher un Glock ….
Indispensables pour le dimensionnement et l’emploi de nos Armées. Entre les ressources humaines et leurs compétences, se pose pose aussi la problématique de l’infrastructure et ses moyens…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sealioning
Pour comprendre ce que fait Mahmoud.
Ne perdez pas votre temps à lui répondre.
Merci ! Marsouin
J’approuve mais vu comment le personnel médical ramasse dans le privée et dans le ministère … à voir !
N’oublions que même avec le tour de passe de passe dans les armées d’une visite médicale annuelle complète à tout les deux ans avec un examen moins complets ce n’est toujours pas la joie niveau dispo !
Dans le privé.
Un examen moins complet, des examens moins complets.
Allez, prochaine étape, une antenne composée de militaires
On efface tout et on recommence ?…
En 2000 , le BatMed 9° DIMa de Meucon était dissout pour le ramener à la Valbonne ,le personnel médical en place (bien peu) fut dispatchés entre les hôpitaux mili et le Régiment Médical existant ,car encadré par du personnel TDM de toutes les spécialités ,souvent tricards ou sur voie de garage …
Le reste du personnel étant aussi des médecins réservistes qu’on a jamais vus … et plus de véhicules de transports sous hangars qu’on en avait besoin , rarement été remis en route faute de conducteurs ! je ne vous parle pas des pannes au_ reversement …Bref le Bronx comme actuellement !
On est mal barrés pour la prochaine guerre mon pauvre monsieur!
C’est bien mais pas vraiment nouveau.
Le SSA n’est pas parti d’une feuille blanche.
En Bosnie, au Kosovo et en Afgha, les réservistes étaient largement majoritaires dans les hôpitaux et antennes médicales.